Viol
Nous sommes en Afrique au Gabon précisément à Owendo une commune se trouvant à la périphérie de Libreville, la capitale.
Je me regarde une dernière fois dans le miroir, je me trouve belle. Je suis plutôt belle femme, faut l’avouer, de teint clair, j’ai de beaux yeux marrons , un peu grosse avec des rondeurs, une taille marquée et je tiens mes beaux et longs cheveux de ma mère. Elle était peulh. Je suis excitée à l’idée d’aller retrouver Ali. Ça fait une vingtaine de minutes qu’il m’attend , je suis sure qu’il en a marre mais bon ça lui passera une fois qu’il m’aura vu. Encore une petite touche de gloss, j’ai mis une robe ovale en pagne qui m’arrive juste en bas des genoux. Ça y est j’y vais. Avant de quitter la maison je me hâte vers la chambre de grand mère pour lui dire au revoir.
A la mort de mes parents, c’est elle qui a pris soin de moi m’a élevé et m’a tout appris. J’ai arrêté d’aller à l’école après avoir eu mon brevet du primaire parce que dans la tradition et dans ce village, où la place de la femme est au foyer, c’est interdit pour une fille d’être instruite. J’ai donc arrêté l’école pour me consacrer à aider ma grande mère au champ, dans les travaux domestiques..
Il y a un an environ que j’ai rencontré Ali, l’homme de ma vie, si je peux me le permettre. Il a promis de m’aimer, de m’aider et d’être omniprésent dans le meilleur et dans le pire. Nous attendons d’être mari et femme avant de goûter au fruit défendu. Je suis prête à lui donner toute ma pudeur quand nous seront mariés et il est prêt à attendre aussi. Il a 22 ans , c’est un honnête homme , plutôt grand et bel homme et cultivateur comme tous les hommes de ce village. Je fête aujourd’hui 25 Janvier mes 18ans et Ali a organisé un petit dîner comme à la télé, juste lui et moi. Dans la journée, avec grand mère nous avons cuisiner un repas copieux à cette occasion et ce soir je suis avec mon amoureux.
Il est maintenant tant que je dise au revoir à grand-maman.Je marche lentement en direction de sa chambre pour ne pas la réveiller au cas où elle dormait. Arrivée au seuil de sa porte, je torque à deux reprises et elle me répond:
-Aller entre Josephine, reste pas à la porte.
Alors j’ouvre la porte et j’entre
-Mami, je suis prête tu aime ??je fit toute excitée en me retournant sur moi.
Elle laisse un ooooh lui échapper et me réponds :
-Tu es ravissante ma chérie, je crois que Ali sera encore plus amoureux face à cette magnifique vue .Me dit-elle dans un large sourire et avec une petite larme au yeux.
Elle continue
-Tu ressembles tellement à ta mère
Et alors qu’elle allait se mettre en larme je me suis rapprochée d’elle je lui ai fait un gros câlin, quelques bisous et je lui ai dis:
-Mami fais pas cette tête j’aime pas te voir dans ce état tu le sais . Aujourd’hui c’est le plus beau jour ma vie et je suis contente que toi au moins tu sois là avec moi et je veux ta bénédiction et ta protection pour cette soirée avec Ali,c’est important.
-Tu es béni ma petite chérie. Me répond t-elle. Aller aller dépêche toi d’y aller Ali t’attend et c’est bien de faire attendre un homme mais pas trop longtemps aussi. Renchérît-elle dans un large sourire
- D’accord Mami j’y vais, prends soin de toi, à plus je t’aime
-je t’aime aussi ma puce bonne soirée et bonne nuit et ne rentre pas trop tard
-d’accord compris Merci bonne nuit mami. Lui répondis - je en refermant la porte derrière moi.
Toute excitée je quitte la cabane et une fois dehors j’aperçois Ali contre l’arbre en face de chez nous. Il me fixe et moi aussi. Dans ses yeux je peux lire toute la joie, tout l’amour qu’il me porte et je crois que ce qu’il voit lui plaît. Alors dans un immense sourire je m’approche lentement et lui aussi. Arrivée à son niveau, il m’a fait un petit bisou sur la joue et m’a dit:
-Josephine mon cœur tu es ravissante j’ai la plus belle femme du village.
-merci Ali ça fait plaisir de savoir que j’ai pas fait tout ce travail inutilement. Lui répondis-je sincèrement.
-Alors mademoiselle êtes vous prête ?? Pouvons nous y aller ?? Fit-il
-Bien sur monsieur on y va mais où allons nous? Ai-je demandé un peu excitée
-Patience patience .M’a t’il répondu
Alors nous avons commencé à cheminer en discutant de tout et de rien. Avec lui je suis comme je veux , naturelle et heureuse..
-Ali ce n’est pas prudent d’emprunter ce chemin. Tu sais que 50% des braquages ont lieu ici. Dis-je à mon homme, après quelques minutes de marche ,un peu inquiète concernant ce chemin.
-Mon cœur n’aies pas peur, tu es quand même avec l’homme le plus fort je te protègerai de tout, ma t’il répondu pour me rassurer. Et puis c’est juste quelques minutes donc rien ne pourra arriver , renchérit-il.
-D’accord mon cœur mais on se dépêche hein!! J’ai un peu peur. Lui répondis -je avec une petite onde de stress
Nous avons donc commencé à longer cette route. Les cris des oiseaux , des criquets qui troublent ce silence n’arrangent rien à la situation. Il est sûrement presque 22h et c’est de ma faute j’ai pris du temps à me préparer mais bon Ali est là et il me protège. Je le regarde, nos yeux se croisent et il me souris je suis rassurée. Après 5 minutes environ de marche au loin, on a commencer à apercevoir des lumières de torche, mon cœur a rater un battement. Ali a compris il a tout de suite serré l’emprise de ses doigts sur les miens pour me dire qu’il est là. Les lumières se rapprochent de plus en plus et trop vite à mon goût alors j’ai dis à Ali :
- Ali retournons nous. J’aime pas ça
- Reste calme on passe tranquillement c’est tout. M’a répondu Ali.
Ça y est. Les lumières sont juste à quelques mètres et je vois nettement que ce sont des hommes en capuche, c’est suspect j’ai peur je tremble, je suffoque, je fais une crise , Ali se montre rassurant mais ça change rien. Ils s’approchent , on est au même niveau , on se dépassent et alors que je pensais qu’on était tirés d’affaire j’ai senti la main de Ali quitter la mienne subitement. J’ai regardé à ma gauche je me suis rendu compte que Ali a perdu connaissance. Juste au moment de prendre la fuite, j’ai à mon tour reçu un coup sur la tête et puis trou noir..
Quelques minutes plus tard ..
J’immerge d’un lourd sommeil et à mon réveil je me suis redressée vivement malgré cette migraine j’ai chercher Ali des yeux et je l’ai vu gisant dans une flaque de sang. J’ai toute de suite compris et ce que ça m’a fait de le voir dans ce état. J’ai hurlé de toutes mes forces. J’ai mal , j’ai mal , je peux pas supporter cela et à ce moment j’ai eu le réflexe de regarder mon corps et l’irréparable a été commis. J’ai du sang partout entre les jambes , mes vêtements plus rien n’en reste. J’ai compris et là je me suis demandée pourquoi ces enflures ne m’avaient pas tuer aussi. Pourquoi ?? Me laisser vivre cette douleur !! Je hurle de toutes mes forces !! Que j’ai mal au cœur ! Ali Ali!! Il me l’ont pris ces monstres !!!
Après m’être un peu ressaisis je me suis levée avec toute la lenteur possible j’ai commencé à marcher en direction de la maison. Une fois à la maison je me suis ruée vers la chambre de mami, j’ai toqué de toutes mes forces. Quelques secondes après la porte cède enfin. J’ai regardé mami et elle aussi. Elle prit le temps de m’observer et j’ai vu comment elle avait mal. Dans ses yeux j’ai vu toute la colère pour ces monstres, cette tristesse pour moi.
-Mami!!! C’est tout ce que j’ai pu sortir avec toute la déception du monde avant de sentir toutes mes forces me quitter puis trou noir.