Je sortais de l’hôpital tout sourire, ne sachant pas encore si toutes ces informations me serviront mais étant sure qu’on essaie de dissimuler quelque chose de cet incident.
Je relisais mes notes pour la 4ème fois depuis ce troisième étage me dirigeant vers ma voiture, lorsque je fonçais maladroitement sur un passant, faisant tomber mon bloc note au passage.
- « Excusez-moi, je suis confuse, je ne regardais pas devant moi ! », dis-je en hâte, ramassant mon bloc note.
- « La prochaine fois essayez, ça permettra qu’on profite de vos beaux yeux ».
Je relevais alors la tête vers cet inconnu et clignais des yeux sans arriver à sortir mot, devant autant d’audace et de… beauferie ?
- « Je vous ai coupé le souffle ma belle ? »
Je me mets à rire alors instantanément, un rire fort et grotesque, aussi grotesque que cet individu.
- « Pardon mais, ça marche vraiment ? », je réussis à articuler entre deux rires, « J’espère que votre journée sera meilleure que vos techniques de drague ! », je répondais en me dirigeant vers ma voiture, sans me retourner.
Je riais à l’instant passé et rentrais chez moi, afin d’étudier mes notes et de continuer mes recherches.
J’habitais dans un petit mais moderne appartement situé entre le « Fillmore Detroit », ce lieu historique connu en tant que « State Theatre » et le « Music Hall Center », un autre lieu de spectacle connu de Détroit.
Je décidais alors de m’installer dans mon canapé d’angle gris clair, couleur qui siégeait la majorité de mon appartement. C’est simple, la modernité est un mélange de trois couleurs : blanc, noir et gris. Triste, me diriez-vous ? Moderne, de notre époque. Je me servais alors un verre de vin rouge afin de me donner du courage et commençait à investiguer.
Cette infirmière était donc bien la le jour de l’incident, et m’a fait part des personnes présentes ce même-jour. Elle disait avoir déjà tout raconté aux flics, mais je répondais que c’était de simples formalités, l’obligeant à répéter sa version de nouveau. C’était donc l’équipe B, comprenant en ce samedi après-midi, à cet étage et à cette aile, 3 infirmières en plus d’elle-même, 2 aides-soignantes, et 1 docteur. Si une personne savait quelque chose, c’était parmi ces personnes-là. Le fait que ce soit un weekend réduisait le nombre de personnel, ce qui n’était pas pour me déplaire.
Concernant la procédure appliquée pour ce genre de chirurgie, et m’adressant –jackpot- à une infirmière, elle me confirmait en effet que les constantes vitales étaient vérifiées toutes les demi-heures par les infirmières, en complément d’un check-up général l’heure qui suivait par le médecin.
Elle ne faisait malheureusement pas partie des infirmières qui s’occupaient de Mr. Toller ce jour-là et me dirigeait vers 2 autres infirmières, Christine Miller et Julie Pavet.
J’avais donné mon numéro à cette Juliette Bridaut, si jamais une information quelconque lui revenait à l’esprit. Un visiteur venu voir Mr. Toller ce jour-là, une dispute dans l’équipe ou n’importe quoi d’inhabituel. J’espérais qu’elle s’en servirait avant de me faire griller, soit dit au passage, si jamais un détail lui revenait…
Je passais alors le reste de ma soirée à faire mes petites recherches sur le personnel afin de trouver un quelconque lien avec ce Mathieu Toller, en vain. Etais-je en train de perdre du temps au lieu de me concentrer sur la défense de mon client ? Peut-être que oui. Mais je restais persuadée que quelque chose clochait dans cette affaire.
Je m’endormais sur le canapé prise de fatigue, et me réveillais seulement le lendemain matin, le soleil venant agresser mes yeux si fatigués.