CHAPITRE1.1
1.1
L’avantage avec le coucher du soleil or mis la belle vue, c'est l’arrivée de la fraîcheur du soir fini la chaleur et les durs labeurs de la journée du moins pour ceux qui ne font pas de travail de nuit. Mais, pour moi le coucher du soleil n’a rien de vraiment positif, je vis dans un immeuble qui est pris en sandwich entre deux autres donc je ne vois jamais ni le lever ni le coucher du soleil, de plus le soir pour moi signifie la fin d’un calvaire et le début d’un autre. En effet, je travaille de jour dans un secrétariat et de nuit dans un club miteux SOWETO, cette ville situé dans le Sud-Ouest de Johannesburg pourtant une des villes les plus riches de l’Afrique du Sud, s’avère aussi être le quartier les plus pauvres de l’Afrique du Sud. Situé au bord d’une route cahoteuse et poussiéreuse de plus l’insuffisance, voire absence d’eau potable et d’électricité rendent les conditions de vie plus difficile, encore heureux que le ramassage d’ordure est assuré par la commune de la ville. Ce qui me réconforte un peu, c'est de savoir que je ne vis pas du côté de Motsoaledi car les conditions de vies sont pires de l’autre côté de la rue, je reste à Chrie Ani là les maisons sont en brique et les conditions de vie sont meilleurs. Je vis dans un 15 mètre carré divisé en deux pièces, un espace chambre et un espace cuisine avec le strict minimum la cuisine contient quelques plats, des ustensiles de cuisines un réchaud à pétrole deux petites bassines et une table la chambre quant à elle est doté d’un lit d’une place une petite table et une chaise à l’extrémité gauche du lit et deux sacs qui contiennent mes vêtements. Les murs quant à eux sont d’un verre pâle, je dirais plutôt usée par le temps et la moisissure.
J’ai oublié de préciser que je me prénomme Carla Bosh mais j’aime être appelé Lalie c’est ma mère qui m’a surnommé ainsi malheureusement, elle s’en est allée 4ans plutôt, je n’ai pas connu mon père, j'ai toujours été seul avec ma mère nous deux contre le monde jusqu'à ce que je me retrouve seul contre le monde quatre ans plus tôt. Je faisais à l’époque la classe de terminal, je préparais alors mon BAC c’était une période très difficile, la période la plus sombre de ma vie, je n’oublierais jamais ce samedi 14 avril quand ce toubib en blouse blanche m’a annoncé la pire nouvelle de mon existence, je ne me rappelle plus avoir été heureuse après ce jour fatidique, les choses se sont accélérées comme si la famille de ma mère voulait se débarrasser au plus vite de cet enterrement, je n’ai pas compris l’organisation des obsèques, je n’ai même pas eu assez de temps pour réaliser que ma mère était parti et ne reviendra plus que j’étais déjà en face de sa tombe fermée, avec quelques malheureuses gerbes de fleurs et après les rites du deuil, je n’y suis plus jamais retourné au départ, c'était dut au manque d’argent, ensuite la honte dut au style de vie que je menais, je savais que ça ne la rendrait pas fière de moi. J’ai arrêté l’école quelques mois plus tard à la fin de mon examen pour entrer de force dans la vie active. Fini les rêves de grandeurs, école de formation grand boulot grande maison plusieurs voitures un mari et des enfants avant mes 28 ans malgré le fait que je n’ai jamais été très forte à l’école, je suis assez intelligente ou plutôt sage. J’ai eu mon bac à l’âge de 21 ans le retard accumulé était dû au manque d’argent pour payer les frais de scolarité. J’ai commencé d’abords comme ménagère et je peux affirmer aujourd’hui que c’est le pire travail qui soit, les conditions de travail étaient bien vus que j’étais logé et nourri. En revanche, les membres de cette famille me traitaient comme un sous Hommes bien que le salaire n’était pas vraiment convaincant, j'ai tenu bon. J’ai pu faire des économies pour m’installer un an plus tard dans ma petite chambre ou j’ai commencé les petits boulots, serveuses dans les supérettes vendeuses dans les boutiques ou même magasinière avant de dégotter mon boulot dans un secrétariat je fais des saisies, photocopies, impressions en bref tout ce qu'inclut le secrétariat et six mois après, j'ai commencé dans ce bar miteux le green. Même le nom ne veut rien dire un mélange de français et d’anglais de plus la couleur ne correspond pas au lieu toutes couleurs et sale qu’est le green.
Je viens de finir de me préparer pour me rendre au green, je n’ai pas vraiment hâte d’y être parce que la tenue de travail est très courte, je dirai qu’il ne s’agit que de bouts de tissus pour couvrir les parties génitales, le comble, c'est qu’il faut aguicher les clients pour des pourboires de misères et ne pas geindre quand ils décident de prendre nos corps pour des articles qu’il faut palper pour tester la qualité marchande heureusement pour nous les serveuses, nous pouvons encore dire non aux propositions indécentes des clients. J’ai un physique plutôt banal une taille élancée 1,80 m, je n’ai jamais trouvé que j’avais des formes très généreuses non plus. Je suis noir de peau et je suis fine d’ailleurs que je fais 60kilos à tout cassé, je n’ai jamais trouvé mon visage fameux donc je ne me trouve rien de particulier.
-Lalie ! enfin, tu arrives Prince est passé tout à l’heure, j'ai dû lui raconter que tu es allé faire un transfert de crédit m’accueille Ana une fois que je franchis les portes du green, elle était littéralement la seule personne avec qui je sympathisais sur cette terre
- merci beaucoup Ana, tu m’as sauvé la vie
- de rien ma lielie, tu sais bien à quel point Prince prend un malin plaisir à diminuer le salaire à la moindre minute de retard et je sais que tu as vraiment besoin de cet argent c’est normal
- je vais vite me changer, avant qu’il ne revienne et constate la supercherie
On en rit toutes les deux et je me précipitais vers les douches pour me changer et commencer le service. Tout se passait comme d’habitude pendant le service les attouchements indécents que j’esquivais de mon mieux, des paroles salaces quelques pourboires par-ci par-là, la musique forte et les gens qui dansaient comme s’ils ne voulaient que former une seule chair, les fortes odeurs de sueurs et l’alcool qui coulait à flot, dire que l'on est mercredi, en plein milieu de la semaine et les gens font la fête comme si l'on était le week-end pratiquement jusqu’à 2heures du matin.
Arrivée à la maison, je suis directement tombée de sommeil pour pouvoir commençer ma journée de demain matin à huit heures comme toujours. Et, c'est ainsi que ma semaine s’est achevé dans sa routine morne, Ana était la seule personne de mon existence qui se rapprochaient un temps soit peu de ce que l'on pouvait qualifier d’amie et c’était à peine si l'on se voyait en dehors du boulot de plus, elle a d’autres amis et à une vie sociale bien chargée contrairement à la mienne or mis la maison le boulot la plage et quelques fois la messe, je n’ai aucune autre activité, je sais que personne n’envierait ma vie, d’ailleurs que moi-même, je n’en veux pas. Justement aujourd’hui, on est dimanche et je dois me rendre à la messe, j'y vais souvent à Sandton, pour mater les beaux mecs au moins à l’église les pauvres peuvent se mélanger avec les riches et je peux tranquillement admirer les plaisirs de la nature à défaut d’en avoir, on peut au moins regarder si vous n'avez pas compris, je faisais référencer là à la gent masculine qui peuplait les rues de sandton, je n'ai jamais été en couple d’ailleurs, ce n’est pas une question de choix, mais or mis les clients pervers du green qui me manifeste un peu d’intérêt, je n’ai pas vraiment de prétendant, je n’attire pas grands monde pour ne pas dire pas du tout, je l’ai souligné plus haut, j'ai un physique plutôt banal, donc du haut de mes vingt-cinq ans, je n’ai jamais eu ni b****r ni amoureux encore moins des rapports sexuels pourtant j’ai envie d’embrasser, je veux expérimenter un de ses baisers comme ceux que l'on voie la télé ou ces scènes romantiques que décrivent les romans dans tous les cas, j'ai beaucoup de crush, c’est mieux que rien pas vrai ? . J'ai eu à me rendre chez Ana quelques fois pour pouvoir regarder la télé. En effet, je n’en ai pas chez moi, à la mort de ma mère ces frères et sœurs se sont empressé de prendre les quelques appareils que l'on avait chez nous, d’ailleurs, ils m’ont tout pris. Pour me distraire aussi souvent, je me rendais à la bibliothèque pour me nourrir des romans et m’échapper de ce vide qu’était ma vie.