– bonsoir messieurs
Dis-je la voie tremblotante et basse, mais je ne reçus aucune réponse à ma salutation. Cependant, je ne me démontai pas et m’activais plutôt à ouvrir leur bouteille de kleine zalze, je fus même étonné que l'on en possédait dans notre cave, je posais les coupes face à eux puis ouvris la bouteille. En voulant servir le monsieur en noir, présumé chauffeur d’apollon, il me stoppa d’un signe de main
–Je suis en service
– D’accord désolé
Dis-je un sourire aux lèvres, je me mis à chercher un mouchoir dans ma poche pour essuyer la coupe d’apollon, je refusais qu’il pose ses douces lèvres sur cette coupe sachant pertinemment avec quel style d’eau, on les lavait. À aucun moment, il ne leva les yeux sur moi, il était concentré sur son téléphone. Après l’avoir servi, je m’apprêtais à retourner en bas pour continuer mon service n’ayant pas le courage de le regarder vu qu’il ne manifesta aucun intérêt pour moi et que je ne voulais pas me ridiculiser plus que ce que j’avais déjà fait en le fixant comme une demeurée quelques minutes plus tôt quand j’ai bugué au centre de la pièce, mais je fus stoppé par monsieur ‘’ en service’’
– En fait, tu as été demandé pour toute la nuit
–Pardon ? c’est à dire ?
– Monsieur a demandé que tu le serves toute la nuit
– D’accords, je vais servir d’autres tables, mais avec ce bipeur là dis-je en montrant un petit bouton rouge au bout de la table, je serais là à la seconde où je recevrais le signale
– Non, vous ne me comprenez pas, c’est une demande de service exclusif, vous ne servirez que monsieur ce soir donc vous vous tiendrez là debout et répondriez au moindre désir de monsieur
Réalisait-il la profondeur de ses mots ? Je tournai ma tête vers apollon qui ne me prêta aucune attention, la posture confiante alors, je me positionnai debout où l’on m’avait indiqué. Ainsi, je devais assouvir les moindres de ses désirs ce soir, rêvassais-je en souriant, bien que ce n’étais pas dans le sens ou mon esprit pervers me menait je me plaisais à penser que si. Pourtant, je ne comprenais pas pourquoi il a demandé l’exclusivité si c’était pour m’ignorer ainsi, alors à quoi bon ? je suis presque certaine que Prince a tout fait pour lui extorquer le maximum de fric possible avec cette affaire de service exclusif, il doit sûrement en avoir assez pour se permettre de jeter autant d’argent par la fenêtre, c’est un peu comme si tu achetais un article coûteux pour le jeter à la poubelle, je ne me permettrais jamais un tel caprice. Je levais mes yeux sur lui pour enfin pouvoir l'observer, et dire que j’ai tant attendu ce moment. La symétrie de son visage me laissa pantoise, il avait un nez fin et assez long comme pour les Italiens, ses lèvres était pleine et très rouge, elle paraissait si douce, j’osais le temps d’une seconde les imaginer parcourir la peau de mon cou. Cependant, je me repris vite en imaginant toute la trace de la journée entre autre poussière et transpiration, ma peau n’était pas assez douce pour mériter ses lèvres, je continuais mon ascension vers son buste, ses épaules larges, son T-shirt blanc laissait clairement voir ses mains remplies de veines, j’ignorais complètement que les veines pouvais être aussi sexy, ses muscles bien définis sans être excessif, je mourrais d’envies de passer ma main sur son torse et pour pouvoir sentir la texture de sa peau, qui paraissait saine, bien entretenue, douce, elle était laiteuse, c'était à se demander s'il prenait son bain avec du lait ou si le soleil avait déjà un jour touché sa peau, j’imaginais ma langue la parcourir et la suçoter pour y laisser des marques comme celles que l'on voit souvent dans les films, il avait des épaules solides comme un roc, il était encore plus grand de près, son troisième membre devrait sûrement être consistant, je cherchais e l’apercevoir à travers son chino noir. Un raclement de gorge me coupa dans mon élan, quand je soulevais les yeux vers la provenance de ce son perturbateur, je tombais directement sur ‘’monsieur en service’’ qui me lorgnait d’un regard désapprobateur, la mine sévère. Je baissais mes yeux honteux de mon attitude, qu’est-ce qui me prenait d’où me venait de telle pensée, vue mon inexpérience sur ce plan. Apollon du simple fait de sa présence me pervertissait l’esprit, je n’ose pas imaginer le style de personne que je deviendrais s’il faisait partir intégrante de ma vie.
J’ignore combien de temps, je suis resté debout, mais j’avais déjà des trempes, il fallait que je me déplace, apollon n’avait pas bu son verre de vin, je ne comprenais pas à quoi ça rimais tout ça, me faire rester ici pour m’ignorer royalement ou commander le vin blanc le plus coûteux au monde pour ne même pas y goutter, j'étais mal en point et gêner il y avait des filles sur un podium faisant du strip-tease à poil, au moins face à elles, je me sentais habillé, j’osais à peine les regarder tellement c’était embarrassant de les voir écarter ainsi leurs jambes pour montrer leurs parties intimes, encore heureux qu’elles portent des masques sinon je pense qu’elle n'aurait plus besoins de se vêtir dans la rue vu que leur intimité était devenu un chef-d'œuvre public. À un moment les clients ont commencé à crier et siffler alerté par le trop de bruit, je relevais mes yeux et je tombais sur deux filles qui se frottaient leur intimité pendant que d’autres leur touchait les seins et les hommes se rapprochaient de plus en plus pour leur jeter des billets et sans doute mieux voir
Seigneur
Dis-je de vive voix avant de fermer mes yeux à la seconde, qu’est-ce que c’était que ça, donc c’est pour ça que le carré VIP est toujours aussi bondé, j’étais vraiment heureuse de ne pas servir dans ce coin, c’est beaucoup trop obscène pour moi
– Ma lielie
Entendis-je à côté de moi et j’ouvris les yeux, je ne m’étais même pas rendu compte que je les avais gardés fermé et je vis Ane qui me souriait grandement avec un air chaleureux comme si j’étais sa meilleure amie de tous les temps, je fus surprise vue la façon dont on s’était séparé dans les vestiaires quelques heures plus tôt
– Oui ?
– Tu n’as pas oublié notre programme dit-elle suivi d’un clin d’œil
– Programme ? Dis-je en essayant de me rappeler
– Bah ! tu sais ce dont on a parlé à ton arrivée
– Ah, je vois, la pip… commençais-je avant qu’Ane ne ferme ma bouche de en me faisant les gros yeux quand je tournai les yeux vers mes clients, je tombais direct sur les yeux d’apollon, ses yeux étaient si noirs que c'était difficile de distinguer les iris et dire que je mourais d’envie de voir la couleur de ses yeux, je ne m’attendais pas à cette sensation, j’eus froid dans le dos, j’ignore si c’est la couleur ou si réellement, il me regardait méchamment. Je baissais les yeux vers le sol, comme un enfant pris en faute, je ne sus que dire, j’avais complètement oublié cette affaire de pipe, le fait de voir apollon a chamboulé toute ma soirée, je n’ai fait que penser à lui, combien d’heure avait-il accaparé ainsi mes pensées ? alors qu’il n’était qu’à un centimètre de moi, je ne sais plus si j’avais encore envie de la faire cette pipe. Cependant, j'avais encore plus besoin d’argent pour pouvoir mettre mon plan en exécution et l’inviter à un dîner,
– Elle est déjà prise pour toute la soirée, c'est une commande exclusive
Entendis-je d’une voix grave et rauque prononcé avec un ton sec, en soulevant les yeux vers la voix, je tombais sur apollon qui me regardait, alors qu’il s’adressait plutôt à Ane, je n’osais soutenir son regard et mes pieds me semblaient tout d’un coup beaucoup plus intéressant à regarder
– Désolé monsieur, mais on a un programme ça nous prendra moins de trente minutes, vous ne remarqueriez même pas son absence, ce sera très…
– Vous pouvez disposer la coupa-t-il les yeux toujours posés sur moi
– Bonne soirée
Elle s’en alla la mine renfrognée, je restais toujours la tête baissée et les mains jointes, je ne sus combien de minutes se sont écoulées quand sa voix se leva à nouveau
– On s’en va
– D’accord monsieur
Ils se levèrent et je ne bougeai pas d’un pouce, pourquoi avoir refusé que je parte avec Ane si c’était pour partir quelques minutes plus tard ? Décidément, le genre masculin est beaucoup plus complexe que je ne le pensais, il me fallait trouver une solution pour pouvoir le revoir
– J’ai dit … on…s’en… va… reprit-il en détachant chaque syllabe, le regard tourné vers moi cette fois, n’osant toujours pas soutenir son regard je gardais la tête baissée et répondis d’une voix que je pensais assurée
– Désolé monsieur, mais je ne peux pas quitter mon service à cette heure si c’est encore trop tôt de plus, je ne vois pas où je dois me rendre avec vous
–Tu comptais tailler ta pipe à combien ?
– Taillé ? Dis-je étant perdu tailler la pipe comment ? je pensais que c’était s***r un pénis ou faire une pipe, je ne vois pas comment je pourrais tailler autre chose qu’un crayon
– C’est bien ce que tu comptais faire ce soir, ou je me trompe ?
– Ah ça dis-je embarrassé. Je…
– Bref, je te propose deux cents mil rands
– Pardon ?, dis-je en ayant l’impression d’avoir mal compris pourquoi proposait-il tant d’argent qu’est-ce qui se passe
– Va pour cinq cents mils rand, Marco paie l’addition et ramène là à la voiture, dit-il en tournant le dos vers la sortie du club.