CHAPITRE1.4

1255 Words
Depuis près de six semaines, chaque vendredi et samedi, je me faisais tripoter et chaque dimanche, je me rendais à sandton ou une routine, c'était installé entre apollon et moi, lui fumant sa cigarette adosser à son véhicule et moi à quelques mètres de lui en le regardant de l’autre côté de la route m’imaginant à la place de sa cigarette, lui m’observant quelquefois et moi profitant de ces instants pour pouvoir graver chaque détail de la morphologie de son visage dans mon esprit, si j’avais été bonne en dessin, je l’aurais représenté un million de fois sur du papier pour ne jamais rien oublier de ce que je voyais. Je pourrais presque affirmer que je maitrisais chaque contraction de ses muscles à chaque fois qu’il portait sa cigarette à ses lèvres les dix secondes qu’il prenait pour inspirer ou encore la minute qu’il laissait passer avant de ramener la cigarette à ses lèvres, et j’aimais ça, mais plus le temps passait plus j'en voulais plus de lui, je le voulais tout entier peu importe comment et à quel prix je serais prête à tout pour l’avoir même si ce n’était qu’un contact ‘ ça ne me suffisait plus de le regarder de loin ou lui faire des signes de mains quand c’était l’heure de la messe avant de me précipiter vers la cathédrale sans voir sa réaction à mon signe de main par peur de la désillusion. Je voulais connaître la longueur de son nez l’épaisseur de ses lèvres l’alignement de ses dents la couleur de ses iris la profondeur de son regard l’épaisseur de ses soucis la longueur de ses cils et même la douceur de sa peau ou l’épaisseur de sa chair. Pourtant, malheureusement pour moi depuis que j’avais pris la résolution de l’approcher, je ne l’avais plus jamais revue ça faisais trois dimanche que j’y allais, mais, plus aucun signe de vie, je me sentais triste et vide, il avait annulé la monotonie de mon existence. Cependant, c'était trop beau pour être vrai, de plus, je ne pourrais affirmer que je l’aurais vraiment fait, c'était la première fois de ma vie que je voulais autant quelque chose, je ne saurais vraiment dire si au fond, je suis une femme audacieuse ou pas, je ne me suis jamais retrouvé dans une situation nécessitant de montrer mon audace. Pourtant, j'étais déçu, j’avais vraiment espéré, je ne sais pas quoi exactement, mais j’aurais tenté ma chance. Ce dimanche, je ne suis plus retourné à la cathédrale maintenant que mon mirage très cher monsieur apollon avait disparu de la circulation, je vais retourner à ma routine d'un dimanche par mois, je ressens un manque, car d’une certaine façon, j'avais trouvé, non, je dirais plutôt que je m’étais trouvé une raison de vivre, puisque je l’avais fait toute seule, j'avais fait de lui l'essence même de mon existence, le revoir le dimanche motivais ma semaine, je pense que j’en avais besoin, car je n’avais pas réalisé plutôt. Je ne vivais pas vraiment, je dirais plutôt que je me laissais vivre, je me contentais de suivre le flow, je n’avais pas de réelle raison de me lever le matin, or mis pour le fait de me maintenir en vie, car à part mes deux boulots cumulés qui me permettait de gagner de l’argent pour me nourrir et m’éviter de me promener en tenue d’Adam et Ève dans les ruelles de Motsoaledi, mon existence se résumait à exactement trois personnes Ane Anthony et Prince le propriétaire du green. Je pense qu'au total il y a environs 5 ou 6 serveurs au green, mais à part Ane, je ne connais le prénom de personne d’autres, je ne saurais même dire exactement le nombre de filles ou de garçons qu’il y a en moyenne comme serveur au green. Du côté de la famille après l’enterrement de maman tous était parti comme ils étaient venus, je pense même qu’ils étaient venus juste pour remplir les formalités, d’aucun pleurais mon sort, car selon eux étant donné que ma mère s’était isolé de la famille et qu'eux ne me connaissaient donc ne pouvaient pas prendre soin de moi, ou irais-je ou encore que deviendrais-je et d’autres trouvais que c’était bien fais pour ma mère, puisqu'elle n’avait pas voulu m’abandonner ou m’avorter sous prétexte qu'elle s'occuperait de moi et qu’au final, elle n’en a pas été capable jusqu'au bout et au final m’a abandonné avec quelques années de retard. Je n’ai même pas eu la force de leur répondre car Je pleurais ma mère et mon tout, donc leurs dires et leurs pensées hypocrites pour les uns et méchantes pour les autres étaient le cadet de mes soucis. Le comble est que j’ignore si je dois changer de mode de vie pour devenir plus sociable et profiter de la vie ou si je dois continuer à être figurante de ma propre existence en attendant ma bien et tendre faucheuse. Sur ces pensées, je refermais les portes du secrétariat pour rentrer me reposer pour me rendre au green. En revanche, je me promis de gagner assez d’argent pour qu'un jour quand je rêverais apollon, je puisse l’inviter à dîner pour pouvoir lui parler de ce que je pense de lui, Peu importe le prix à payer. Quand je suis arrivée au green Ane s’est précipité vers moi toute emballée avec un large sourire, n’étant pas d’humeur festive, je m’arrêtais au centre de la pièce le visage neutre attendant patiemment qu’elle me rejoigne et me dise ce qu’elle a à me dire – Ma lilie mon humaine préférée apprête-toi à me remercier parce que j’ai quelque chose pour toi – Ah oui ?, lui dis-je, l’air penaud ne comprenant pas du tout où elle voulait en venir – Oui ! dit ’ elle en m’entraînant vers les vestiaires allons loin des oreilles indiscrètes, poursuivit-elle toujours aussi joyeuse Une fois arrivée au vestiaire, avec un large sourire, elle dit – Voilà, je disais donc que j’ai un moyen de te faire gagner soixante mil rands en une soirée – Tu es sérieuse là ? comment que dois-je faire ? ça fait beaucoup – Ah ça oui, tu peux le dire – Et que dois-je faire pour obtenir ce montant faramineux – Tu n’exagères pas un peu ? Dit ‘-elle en riant – Peut-être pour toi ce n’est pas grand-chose, mais pour moi c’est beaucoup Dis-je en voyant déjà tout ce que je pouvais faire avec cet argent – comme je disais tantôt, un client m’a approché et m’a demandé de te parler pour lui, en fait, il a besoin de tes services – Mes services dans quel domaine, tu sais qu’avec les deux boulots que je cumule, ce n’est pas facile pour moi d’endosser un troisième boulot – Qui t’a parlé de troisième boulot ? – Tu as dit qu’il avait besoin de mes services – Oui, mais il ne s’agit pas de boulot, il veut juste que tu le fasses jouir avec tes jolies lèvres. – Ma bouche ? comment pourrais-je le faire jouir avec ma bouche ? ça n’a pas de sens — Tu es sérieuse là ma lielie, tu ne sais pas ce que c’est qu’une pipe ? – pipe ? comme celle que les gens fumaient à l’époque, comment ça pourrait le faire jouir ? – dis-moi que c’est une blague, mais dans ce cas comment tu donnes du plaisir à ton mec ? tu en as au moins un pas vrai ? tu en as déjà eu un au moins ?
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