FLIRT AVEC LE DIABLE

C'était enfin la remise des diplômes. Même si je n'avais pas réussi, j'y étais quand même allé. Quelque part au fond de moi, mon échec me paraissait impossible... J'étais quand même très doué. J'attendais des cris de joie, ces cris qui laissaient paraître un sentiment de mission accomplie et de satisfaction pour les autres, et pourtant dans un coin où tout ceci se passait, j'étais là, retranché sur moi me lamentant. (Monologue) Donc tout ce temps à bosser d'arrache pied pour finir dernier ? Comment vais-je vivre avec une pareille honte ?! Déjà que ça n'a pas été facile avec la famille, mais voilà, j'ai fini par devenir celui qui sera le larbin des autres, pour des raisons que je ne m'explique même pas. Pour couronner le tout personne n'est là pour moi, je me sens vraiment abandonné. Si seulement je pouvais remonter le temps. Si je le pouvais, cette fois j'ecouterai mon père et je suivrai une formation de mécanicien avec son ami, ce que j'aurais dû faite après mon Baccalauréat. Des années à l'eau. En plus, il m'a comme renié... Rien que parce que je voulais suivre mon rêve et devenir un grand médecin. Seigneur éclaire-moi ! Je ne comprends rien ! Pendant ce temps mes camarades de promotion étaient stressés pour moi et cherchant un moyen de me réconforter, car comme je vous l'ai dit, aucun membre de ma famille n'était venu assister à la remise des diplômes. D'ailleurs depuis que j'avais commencé mes études, personne n'était jamais venu... Même pas pour une visite de courtoisie. Je m'appelle William EFFA. Et mon histoire commence comme l'histoire de tout étudiant ambitieux et sérieux qui un jour voit ses rêves effondrés - DILANE : je n'arrive toujours pas à croire ce qui arrive à William hein. Quelqu'un qui a passé son temps à briller toutes ces années avec de bonnes notes et puis il échoue de façon aussi lamentable. Cette histoire ne passe pas très bien dans ma tête. - INES : Hum... Que dire Serge ?! Quand je pense même au fait que si ça n'avait pas été grâce à lui, ce serait certainement moi qui serais à sa place. - DILANE : et moi donc Inès, il nous a vraiment beaucoup aidé... Et pendant ce temps les tonneaux vide comme David sont là à crier de joie. - INÈS : Ekié Dilane ! - DILANE : Ekié quoi ? C'est vraiment bizarre. Toi tu ne trouves pas ?! Il n'a rien foutu ces années, mais le voilà, jusqu'à il est major. - INÈS : Tu n'as pas totalement tort. Hum ! Je me demande combien de patients il tuera avant qu'ont ne se rende compte qu'il n'a même aucun mérite. - DILANE : Pardon hein... Les choses du pays ci Inès ?! Papa est riche, tu ignores quoi ?! Dilane lance un regard froid sur eux. - INÈS : Allons plutôt voir William. - DILANE : Tu as même raison... Entre temps l'autre d'Erica là est même où ? - INÈS : Donc depuis là tu ne la vois pas sautiller là-bas avec sa clic ?! - DILANE : Eeeh les femmes, il n'a vraiment pas eut de bol. Il fallait voir comment elle se collait à lui... C'était à peine si elle nous laissait du temps avec lui, mais regarde-la... Avec sa tête. C'est sûrement le diable qui l'a maquillé. - INÈS : Ekié Dilane, il y a quoi avec les balles ! Dit-elle en riant. Puis elle continue. Arrêtes un peu ça, allons voir William... Il faut quand même qu'on sache comment il vit cette situation. En plus aucun membre de sa famille n'est venu, c'est vraiment très frustrant. - DILANE : Okay... Mais laisse-moi aller lui parler une place. - INÈS : Hum ! Pourquoi ? - DILANE : Hum pour quoicou ! Attends nous là bas. Dit-il en s'éloignant. - INÈS : Mince... C'est à dire que le gars ci je vais l'étrangler un jour (murmure). En tout cas, ne mettez pas long là bas... Dilane s'avance vers William qui est perdu dans ses pensées. Puis lui dit : - DILANE : yo bro on dit quoi ? - WILLIAM : j'ai bien envie de te dire que je vais ça va, mais mentir en ce moment ci est au-dessus de mes forces. Je suis sans voix bro. Je ne comprends rien. - DILANE : je sais, mais ce n'est pas une raison pour déprimer. - WILLIAM : Hum... Tu crois en ce que tu dis toi-même. - DILANE : Non... Ce que je veux dire c'est que la fin de ta vie n'est pas ici... Je suis certain que tu auras la possibilité de faire tes preuves et montrer à tous que tu es plus performant que ce qu'ils pensent. Tout le monde sait ici que ton échec n'est pas normal. - WILLIAM : Pour te dire vrai, j'ai déjà voulu me convaincre de ça bien avant que tu ne penses à venir ici. - DILANE : Mon ami, pour l'instant la frustration de cette échec incompréhensible te bouche un peu mais tu verras, tu finiras par t'en rendre compte toi même. - WILLIAM : Je n'y avais pas encore pensé de cette façon. Mais ça ne me réconforte tout de même pas. Mais je veux bien croire que tu as raison. - DILANE : Voilà ! - WILLIAM : Bref... Un jour ils seront obligés de reconnaître que je suis meilleur qu'eux. - DILANE : Au fait, j'ai remarqué que Érica... - WILLIAM : Gars pardon laisse moi avec l'affaire là ! Dès la publication des résultats finaux, l'autre là m'a dit qu'elle ne se voit pas entrain de continuer avec quelqu'un qui sera le sous-fifre de nous autre. - DILANE : Nous autre ?! - WILLIAM : Les diplômés. Dit-il en balançant son regard. - DILANE : Hum ! En tout cas... Tu viens ? Inès nous attend dehors. Je fuis d'abord les problèmes - WILLIAM : Inès ?! Okay allons-y. Mais entre temps gars, tu attends même quoi pour conclure avec la go là ? Dilane s'arrête brusquement et regarde William et lui dit : - DILANE : Je dis hein Will... C'est le piège ?! Sinon tu peux aussi m'empoisonner hein - WILLIAM : Ekié le piège comment bro ? - DILANE : Arrête-moi ça didon ! William poufe de rire. - WILLIAM : Le poison sort encore d'où ?? - DILANE : Warrr tait toi non. Sortons abec ! Les problèmes. William continue de rire. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi il ne voulait pas se mettre en couple avec Inès pourtant quand on les voyait même se disputer on dirait toujours un vieux couple. Nous sommes arrivés dehors où Inès nous attendait et c'était seulement avec les problèmes qu'elle nous avait accueillie. - INÈS : Depuis là ? Ça veut même souvent dire quoi ça ?! - DILANE : Tu vois alors non ? S'adressant à William. - INÈS : Dilane ne me commence même pas... Comme tu es même d'abord laid là, je suis même certaine que tu as fait ça exprès. Tu fais je vous attends ici comme une fille du poteau. - DILANE : Warrrr même si je suis laid, n'est-ce pas on est déjà là ?! C'est quoi avec le bavardage là maintenant ?! Et puis laisses les filles du poteau en paix, elles doivent travailler le soir. Elle lance un regard vicieux à Dilane quelques secondes qui bien-sûr le laisse indifférent et puis dit - INÈS : En tout cas hein, Dilane, moi je ne te gère pas. William, mes parents ont organisés un petit truc à la maison, tu viens non ? - DILANE : Et moi comme je n'ai pas d'estomac on ne m'invite pas ?! C'est ça ? Inès lui lance à nouveau ce même regard - INÈS : Tsuuuiiiip ! - DILANE : De toute façon hein... Je vais venir, même si c'est dans ta poche que je serai. - INÈS : La poche de qui ? Il faut pas... - WILLIAM : Les amoureux ci pardon. Tout ce que je fis à ce moment était de rire de la situation après les avoir interrompu. Inès n'aimait pas les problèmes en tant que telle mais elle était beaucoup trop capricieuse. Mais nous y étions déjà habitué Dilane et moi. On faisait chemin ensemble depuis déjà quelques années. Je ne pus accepter l'offre d'Inès, car je voulais juste rentrer chez moi comme pour me cacher, mais ce fût Dilane qui insista pour qu'on aille boire quelques bières. - DILANE : Frère si on ne part pas chez Inès on ira quand même prendre un truc avant de se séparer. Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvions dans un snack-bar pas très loin pour se distraire et penser un peu au futur.