Mon Garde Du Corps : Amour ou Haine ?

L'identité du Patron

Gina :

Mon père est dans le coma, ça fait exactement cinq mois. Il n'a même pas pu voir la naissance d'Andrea tout ça par ma faute. Sa barbe et ses cheveux ont encore poussé. Je sens les larmes me montée aux yeux. C'est toujours aussi dur pour moi de voir mon père ici, mais je viens à chaque fois. Son état, personne n'est au courant, personne ne sait ce qu'il est en ce moment. Leur faire croire que papa nous donne mes ordres est bien mieux pour Sicile. J'ai fait une erreur et je tiens à la réparer. Je me penche et pose mes lèvres sur son front.

Gina_ Pardonne-moi papa. Tout est ma faute.

La porte de la chambre s'ouvre, j'essuie rapidement mes larmes. Bruno me regarde puis soupire.

Bruno_ Tu viens de pleurer là ?

Gina_ Non.

Bruno_ Ce n'était pas ta faute.

Gina_ Si...

Bruno_ Bien alors c'est ta faute... Et ton mec, où est-il ?

Gina_ Ou tu veux à part au travail ?

Bruno_ Tu ne devrais pas lui donner de faux espoirs.

Gina_ Mêle-toi de tes affaires.

Bruno_ Comme tu veux. Si tu veux mon avis, il ne va pas tarder à te poser la grande question.

Gina_ Grande question ?...Bruno, on ne sort ensemble que depuis trois mois.

Bruno_ Je dois me tromper.

Je mets la couverture correctement sur papa. La porte s'ouvre à nouveau, Pauline entre.

Pauline_ Gina.

Gina_ Pauline. Comment tu vas ?

Pauline_ Bien.

Gina_ Tu as passé de bonnes vacances ?

Pauline_ Bien sûr. Merci de me demander. Comment il va ?

Gina_ A ce que tu vois... Il n'est toujours pas réveillé.

Mon téléphone sonne dans ma poche. Mince, j'ai complément oublié Tatiana.

Gina_ Je dois y aller.

Bruno_ Ou tu vas ?

Gina_ Passer une journée entre filles.

Bruno_ Entre fille.

Gina_ Tu as oublié que Tatiana se marie ?

Bruno_ Oh... Elle était sérieuse ?

Gina_ Oui à ce que tu vois.

Je me dirige vers la porte.

Gina_ Prends soin de papa Pauline.

Pauline_ Bien sûr.

Je sors de la chambre et me fait poursuivre par Bruno.

Gina_ Quoi ?

Bruno_ Tu me laisses ma petite cousine.

Gina_ Non.

Bruno_ Pourquoi ?

Gina_ La dernière fois que je te l'ai laissé, tu lui racontais n'importe quoi.

Bruno_ C'est un bébé, elle ne peut pas comprendre.

Gina_ Et alors ? Je n'ai pas envie que son premier mot sois " Sexe"

Bruno_ Merde... Tu m'as entendu.

Gina_ Bonne journée Bruno.

Je descends et prends Andrea que Giuseppe ne voulait pas lâcher pour me rendre au lieu de rendez-vous. Nous arrivons au magasin de fleur, Tatiana veut un bouquet qui ne fait pas trop clichés, mais pas trop ringard. Je regarde Andrea qui est endormie dans sa poussette, Tatiana me colle une fleur sous le nez.

Tatiana_ Qu'en dis-tu ?

Gina_ Elle est jolie.

Tatiana_ Je veux un bouquet assez gai mais pas très gaie.

Ça ne veut rien dire, elle fait encore la compliquée.

Gina_ C'est la richesse de ton petit ami qui te met dans cet état ?

Tatiana_ Pas du tout. J'ai toujours rêvé d'un mariage avec mon bouquet rempli de petit diamant.

Tatiana à rencontrer ce mec dans une des soirées d'une grande société. J'étais invité tout comme les Lucchese et comme je n'avais personne à emmener. Je l'ai fait m'accompagner et elle est tombé dans les bras du fils du PDG. Qui est Américain. Elle va faire son mariage ici et déménager en Amérique. J'aurais dû faire un nouveau départ de ce genre sauf que je ne parle pas très bien anglais, mais français grâce à Giuseppe.

Gina_ Aux faites... Tu sais que tu vas devoir lui donner un enfant ?

Je vois le visage de Tatiana se crispé, elle adore son corps et elle ne veut pas le cacher avec une grossesse.

Tatiana_ Oui mais...J'opte pour une mère porteuse.

Qu'est-ce qu'elle ne dirait pas ?... Nous sortons de la boutique de fleur et marchons entre les boutiques. Tatiana fait une fois sur deux des arrêts pour faire du lèche-vitrine. Nous nous arrêtons dans un café pour le chauffage, je sors Andrea de sa poussette pour lui donner son biberon.

Tatiana_ Aux faites... Tu penses qu'un jour, il réapparaîtra ?

Je lève les yeux afin de la regarder. De qui elle parle ?

Gina_ Qui ?

Tatiana_ A ton avis ?...À chaque fois que je regarde Andrea, elle a une ressemblance avec toi mais... Des petits détails nous ramène à lui.

Gina_... S'il réapparaît. C'est pour nous tuer, Giuseppe et moi.

Tatiana_ Et il va tuer la mère de son enfant ? Il a perdu ses parents. Tu crois qu'il voudrait infliger ça à Andrea.

Gina_ Je n'en sais rien...Je ne compte pas lui dire non plus pour Andrea s'il réapparaît.

Tatiana_ Qu...Tu es sérieuse ? Imagine qu'il pointe une arme sur toi ?

Gina_ Je ne vais pas rester la sans rien faire...Je me suis entraîner pour une raison.

Avant je serais rester a attendre qu'il me tue, mais je refuse de me laisser tuer par lui et par qui que ce sois. J'essuie les lèvres d'Andrea et les mets debout sur mes genoux. Elle regarde les alentours faisant bouger sa tête dans tous les sens. Je la pose sur moi et tapote son dos lentement.

Tatiana_ Je t'avoue que tu m'aurais dit que tu aurais un enfant plus tôt. Je t'aurai rigolé au nez.

Gina_ Arrête de dire des bêtises.

Le soir, je confie ma fille à Lucia qui a insisté à la garder. Je crois qu'elle comble son vide avec Andrea. Je ne peux rien lui refuser, en plus Louis m'a invité à regarder un film avec lui. Nous entrons dans la salle et nous asseyons devant le grand écran. Il pose le pot de pop-corn sur ses genoux puis glisse sa main dans la mienne. Même quand il me prend la main comme ça... Je ne ressens rien. Bruno a peut-être raison, je ne devrais pas lui donner de faux espoirs.

Louis_ À quoi, tu penses ?

Gina_ Rien... Je me demandais si Lucia allait s'en sortir.

Louis_ C'est toujours elle qui l'a gardé quand moi, je ne peux pas. Pourquoi elle ne s'en tirait pas ?

Gina_ C'est vrai.

Je lui fais un sourire léger avant de poser les yeux sur l'écran. Les lumières dans la salle s'éteignent et le film commence après quelque pub, je pose les yeux à nouveau sur Louis qui est concentré à regarder le film, je regarde nos mains qui sont liés l'une à l'autre. Est-ce que j'ai vraiment oublié ce que ça fait d'aimer ? J'aime énormément Andrea, c'est la plus belle chose qui me soit arrivé et Louis aussi, mais quelque chose dans notre relation n'est pas suffisant ou il manque quelque chose... Le film se termine et nous sortons du cinéma sans pour autant lâcher nos mains, du moins...Il ne veut pas lâcher ma main.

Louis_ Tu as l'air ailleurs.

Gina_ Je suis juste pensive.

Louis_ À propos de quoi ?

J'attrape le briquet dans ma poche et l'allume.

Gina_ Du travail.

Louis_ Tu es marrante.

Gina_ Moi ? En quoi je suis marrante ?

Louis_ Tu ne fumes pas et pourtant... Tu as toujours ce briquet dans ta poche.

Gina_ Oh.

Louis_ Tu dois réellement y tenir.

Je regarde le briquet puis le remets dans ma poche.

Gina_ Il fait froid, c'est pour ça.

Il sourit ensuite s'arrête en se mettant devant moi pour me faire face.

Louis_ Et si... On emménageait ensemble ?

Gina_ Qu... Quoi ?

Louis_ Je veux que tu m'aimes.

Gina_ Tu as le cerveau trop givré ? On devrait rentrer.

Louis_ Gina... On est ensemble depuis trois mois et tu me regardes toujours de la même façon.

Gina_ De quelles façons je te regarde ?

Louis_ Tu te forces.

Gina_ Moi ? Tu plaisantes ? J'adore passer du temps avec toi.

Louis_ Tu essaies de me convaincre où tu essayes de te convaincre ?... Je sais que tu m'avais averti de tout ça, que tu ne serais pas si tu ressentirai ça pour moi.

Je le comprends, il doit avoir marre d'être la seule à aimer et de ne pas être aimé en retour, mais je n'y peux rien.

Louis_ Frappe-moi si tu veux mais... Je veux que tu me regardes comme tu le regardais lui.

Je détourne le regard. Ce qu'il me demande est très compliqué.

Gina_ Je... Je ne crois pas que cela serai possible.

Louis_ Tu as développé des sentiments pour lui quand vous habitez ensemble.

Gina_ Pas vraiment mais... Attends ! Tu veux emménager avec moi pour que je tombe amoureuse de toi ?

Louis_ C'est bien trouvé non ?

Il arrive à me faire décrocher un sourire, je m'approche de lui et mets mes bras autour de sa taille. Je pose ma tête sur son torse.

Gina_ Laisse-moi réfléchir.

Louis_ Comme tu veux.

Il me serre à son tour dans ses bras, je regarde. Je devrais mettre un stop à cette relation, mais pas tout de suite. Ainsi le lendemain soir arriva, j'ai enfilé ma plus belle robe pour accompagner Tino. Giuseppe et Bruno m'ont donné une oreillette. Je la mets dans mon oreille.

Giuseppe_ Des que tu vois le patron tu nous dit le mot de passe.

Gina_ Qu'est-ce que c'est ?

Bruno_ Pourquoi pas " Andrea "?

Gina_ Pourquoi tout dois se ramener à ma fille ?

Bruno_ On l'aime.

Gina_ Je préfère " Je vais me repoudré le nez "

Giuseppe_ Va pour ça alors.

Tino_ Vous pouvez vous dépêchez.

Bruno s'approche de Tino, il lui range son col.

Bruno_ Si j'apprends que tu envoyé ma cousine chérie dans un piège.

Il sort son couteau et caresse le visage de Tino avec.

Bruno_ Je vais me faire un plaisir de te tuer lentement et te faire souffrir. Je ne plaisante pas tu sais ?

Tino_ Moi non plus. Je n'attire pas Gina dans un piège. Je ne suis pas assez fou. Si je veux m'en sortir, il faut que je sois dans votre can sinon je meurs.

Je pose les yeux sur Bruno qui affiche son sourire d'idiot avant de tapoter sa main sur son épaule puis s'éloigne.

Gina_ On peut y aller ?

Giuseppe m'attrape le bras et me donne une arme.

Giuseppe_ Ne meurt pas.

Gina_ J'ai un homme qui me protégera hein ?

Tino_ Bien sûre.

J'entre dans le bâtiment avec Tino, il dit un mot de passe à l'homme qui se tient devant la porte, s'écarte et nous rentrons. Il y a tellement de monde ici que c'est inquiétant, Tino se penche pour me chuchoter.

Tino_ Détends-Toi. Tu es toute tendue.

Gina_ Moi ?... Pas vraiment. Toutes ses personnes...

Tino_ Sont des trafiquants. Pas mal hein ? Notre patron réussit bien.

J'entends Giuseppe parler dans le micro à mon oreille.

Giuseppe_ Le patron est là ?

Gina_ Où est ton patron ?

Tino_ Il arrive toujours à la fin et... Tu es ma patronne maintenant donc on peut dire que ce n'est plus mon patron.

Je regarde les personnes dans les alentours qui parlent, mais je ne vois personne qui pourrait être le patron de ces lieux.

Tino_ Aux faites ? Tu veux du champagne ? Je vais t'en chercher.

Il s'éclipse rapidement. Ou il va aussi vite ?

Giuseppe_ Alors ?

Gina_ Rien.

Giussepe_ Tu penses réellement qu'il est là ? Moi, je suis sûre que Tino voulait juste un rendez-vous en tête-à-tête avec toi.

Gina_ Qu... N'importe quoi !...Et même, il est pas mal.

Giuseppe_ Je te rappelle que tu as un petit ami.

Gina_ Non...Enfin si mais...

Giuseppe_ Tu ne l'aimes pas et tu veux le larguer.

Gina_ Voilà.

Giuseppe_ Pourquoi ?

Gina_ Parce que...Merde Giuseppe parle de ça après. Je suis en mission là.

Tino revient avec des coupes de champagne à la main, il me tend une, je la prends et soupire.

Gina_ Alors ? Il compte être là quand ? J'ai un enfant à ma maison moi.

Tino_ Hum... Il devrait arriver... Main.... Tenant.

Il pointe la porte d'entrer, un homme rentre dans la salle, un costume bien tailler, une montre a des centaine d'euros, des derbies noir assorti à sa tenue, sa veste est juste posé sur son épaule, une femme l'accompagne assortie à lui, elle se contente juste de marcher à ses côtés, tout le monde se taisent. Je me fige sur place, ça ne peut pas être. Je m'attarde sur son regard, et son visage, son corps, c'est... Mon coeur commence à battre rapidement, plus il avance et plus, j'espère que ce ne sois pas lui. La femme qui se tient à côté de lui que j'arrive à voir qui c'est Térésa Ricci. Il avance avec un air si dominant que ça en donne des frissons...Je fais tomber mon verre de champagne au sol. Il s'arrête comme s'il avait senti ma présence. Il tourne la tête dans ma directement, j'ai l'impression que mon cœur s'est arrêté sur le moment...Il n'y a aucun doute. C'est lui.

C'est... Riccardo.