VI– Maintenant, parlons un peu de notre pauvre France, mademoiselle Clorinde. Oriane venait de discuter avec la couturière française la façon de plusieurs toilettes, après quoi, selon sa coutume quand elle recevait sa compatriote, elle allait s’entretenir quelques instants avec elle de la patrie dont toutes deux se trouvaient exilées. Cet exil, très dur pour Mlle Vanier, était maintenant adouci par la présence à Tholberg de cette jeune comtesse française, bienveillante et délicate, qui savait dire les mots propres à consoler, à fortifier l’esprit et le cœur. En outre, quel plaisir de contribuer à rendre plus séduisantes encore tant de grâce et de beauté ! Ah ! maintenant, Mlle Clorinde se moquait bien de n’avoir pas réussi à contenter la comtesse régnante ! Elle était officiellement, de

