XCe furent d’étranges fiançailles ; du moins elles parurent telles à Oriane, non accoutumée aux traditions de la très haute et très puissante maison de Faldensten. Le comte Guido, sans revoir Mlle de Cormessan, partit pour Vienne où il avait à régler avec le gouvernement impérial quelques affaires concernant l’État de Faldensten. Pendant cette absence, il ne donna signe de vie à Oriane que par l’envoi d’un bracelet, petit chef-d’œuvre d’orfèvrerie qui fit jeter des cris d’admiration à Mme de Fonteilleux. La jeune fille fut mandée deux fois à Tholberg, où la comtesse Leonora l’accueillit avec la même amabilité, où le comte Tankred daigna, pendant un instant, s’entretenir avec elle de Pierre-Vive et de sa fuite hors de France. Pendant ce temps aussi, les lingères et couturières s’occupèrent

