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1672 Words
Tyler Lockwood sortit de la cabine d’ascenseur d’un pas pressé. Il était en colère. Très en colère. Sa stupide assistante avait omis de lui rappeler l’important déjeuner qu’il devait avoir tout à l’heure avec l’un des plus importants clients potentiels de la société. Cela faisait des semaines qu’il essayait de persuader ce vieux loup de McGregor d’accepter d’investir dans son nouveau projet et il n’était pas loin d’obtenir son approbation et voilà que la demoiselle avait permuté son rendez-vous de demain à aujourd’hui. Il avait dû annuler sa réunion d’affaire avec l’avocat de l’entreprise et le remettre à plus tard alors qu’il avait pleins de choses à voir avec lui aujourd’hui. Dans touts les cas, elle n’allait plus lui causer d’autres ennuis car il l’avait viré. Mais, il se retrouvait face à un nouveau problème, il n’avait plus d’assistante. Il allait appeler plus tard le département des ressources humaines afin qu’il lui en trouve une même si ce n’est que par intérim. Il ne pouvait se passer d’assistant pas alors qu’il prévoyait un important voyage d’affaire à Shanghai pour dans quelques semaines et devait veiller à ce que tout se passe bien durant son absence. Depuis que son père avait pris sa retraite et qu’il avait repris les affaires familiales, il s’était vite rendu compte que la charge de travail abattu par leur père était bien plus énorme qu’il l’avait toujours cru. Être toujours entre deux avions n’était pas aisé mais hélas nécessaire. Heureusement que ses deux plus jeunes frères Jed et Jeremy l’aidaient dans la gestion des entreprises. Dans son empressement, il ne perçut par la forme qui marchait, la tête baissée sur son téléphone, droit vers lui. Ce qui suivit fut des plus inévitables. Tyler percuta la forme qui perdit l’équilibre. Avec une rapidité impressionnante, il réussit à la retenir par la taille mais le téléphone qu’elle tenait lui n’eut pas cette chance et tomba sur le sol dans un bruit, qui le fit grimacer, craignant le pire pour l’appareil. Surprise par la collision, Daisy, par instinct, s’accrocha aux bras de l’inconnu qui venait de la percuter. - Vous allez bien ? demanda-t-il au bout de quelques secondes - Oui. Je crois, dit-elle en levant la tête.            Bouche bée, elle le fixa, les yeux ronds admiratifs. Un court instant, il eut envie de pousser un lourd soupir mais se ressaisir et se mit à la scruter. La première chose qui attira son regard fut ses yeux, d’un beau vert-brun pour une afro-américaine. De magnifiques yeux, pensa-t-il en remontant sa main sur son dos. Au passage, ses longs cheveux blonds ondulés, des extensions, lui chatouillaient légèrement la main qui la tenait par la taille et cette couleur allait parfaitement bien avec la peau brune de la jeune femme. Quand à son visage, il devait reconnaître qu’elle était belle avec sa bouche pulpeuse et sensuelle nappée d’un rouge à lèvre matte, son nez rond et son menton rond, qu’il eut envie de caresser. Ce qui était ridicule. Et pourtant, il sentait un élan de désir naître en lui pour cette belle inconnue. Le plus dérangeant était cette troublante odeur de lavande qui semblait émaner d’elle et semblait les enveloppée comme dans un cocon. Il eut l’impression alors qu’ils étaient seuls au monde et que rien ne pourrait les approcher. Il devrait la relâcher maintenant, se tança-t-il face à la tournure de ses pensées. Il avait déjà assez perdu de temps comme cela à tomber ainsi sur elle comme si sa journée n’était pas assez compliquée comme cela. - Je suis désolée, dit-elle se dégageant la première avec un air désolé qui était assez attendrissant. Je ne regardais pas devant moi. Tyler esquissa un signe de tête, agacé de se rendre compte qu’il regrettait de ne plus la tenir contre lui. Ils devaient être en ce moment le centre de mire de tous dans le hall et il s’était permis de la tenir plus qu’il le fallait dans ses bras. - C’est à moi de m’excuser, mademoiselle, dit-il en se baissant pour récupérer le portable resté au sol.            Daisy le regard fait, incapable de bouger. Il remarqua alors la photo d’un jeune garçon près de l’appareil et le prit. - C’est à vous ? - Oui, dit-elle en prenant les deux objets qu’il lui tentait. Je suis vraiment encore désolée. - Ne vous inquiétez pas, il y a plus de peur que de mal. En tout cas, pas pour votre téléphone. - Oh, il en a connu pire ! dit-elle en brandissant l’appareil qui s’était allumé.            Il fut ravi de voir que l’appareil marchait toujours. Pas qu’il ne pourrait pas rembourser un téléphone cassé mais il n’aura ainsi pas plus de temps à perdre.            Scrutant plus en avant la photo qu’elle tenait, il eut comme une étrange impression de déjà vu. Ce petit garçon lui rappelait étrangement et familièrement quelqu’un mais il n’eut pas le temps de s’appesantir sur l’image qu’elle la rangea nerveusement dans son sac. Était-ce son fils ? Pourtant lui était blanc, un peu bronzé certes, et elle noire. Peut-être était-elle métisse ? Perplexe il se mit à l’observer. Elle était plutôt petite avec un corps svelte aux formes alléchantes même si elle portait des vêtements très banals.            Que pouvait-elle faire ici ? Peut-être était-elle venue à un entretien d’embauche ? Pourtant, il n’avait pas souvenir que l’entreprise ait demandé des recrutements. Et, il venait à peine de virer son assistante, alors ? - Mlle Brown ! M. Jed Lockwood vous attends dans son bureau, les interrompit la réceptionniste d’un ton bourru qui ne leur échappa pas à tous les deux vu la mine qu’elle faisait. - Oui, c’est vrai. Merci, dit-elle en se tournant vers celle-ci. Veuillez encore m’excuser, dit-elle avant de reprendre la route et de le dépasser le visage métamorphosé.            Encore une femme venue voir Jed. Son frère cadet était un vrai tombeur de ses dames et avait la réputation d’être un Playboy notoire. Il allait devoir lui rappeler une énième fois qu’il n’acceptait pas qu’il invite "ses amies" dans les locaux des entreprises. Cela n’était pas bon leur image.            Secouant la tête, il jeta un regard noir à la réceptionniste dont le sourire béat qu’elle affichait s’effaça et sortit de l’immeuble pour se diriger vers sa rutilante Aston Martin qui l’attendait garée à l’entrée, apportée par un employé. Il avait encore un déjeuner d’affaire qui l’attendait avec un possible investisseur qui devait investir quelques millions dans son nouveau projet et il ne devait pas être en retard.            Au moins ce petit incident allait tout du moins l’aider à se remettre de sa mauvaise humeur du matin.   ***            Daisy ne put s’empêcher de jeter un dernier regard au fascinant homme qu’elle avait bousculé avant de s’engouffrer dans la cabine d’ascenseur. Pendant un court instant, dans les bras de cet homme, elle avait presqu’oublié ce qui l’avait emmené ici. Mais, c’était une chose qu’elle ne pouvait hélas oublié, pensa-t-elle avec un soupir lourd. Lorsque la réceptionniste lui avait enfin signifié que Jed acceptait de la voir, elle avait bondit sur ses jambes et s’était dirigé vers l’ascenseur pour se rendre à l’étage qu’elle lui avait donné. Elle était tellement stressée qu’elle avait pensé envoyer un message à Mary pour lui dire qu’elle allait enfin rencontrer Jed afin qu’elle lui donne un peu de courage par ses paroles rassurantes mais elle avait percuté ce bel homme. Lorsque son regard avait croisé le sien, sa gorge s’était asséché des mots qu’elle voulait prononcer devant sans doute le plus beau mec qu’elle ait vu de sa vie. Les cheveux bruns, des yeux d’un bleu azur et cette barbe de deux jours qu’il arborait et qui lui donnait un air terriblement sexy. La sensation de sa main chaude contre son dos et elle qui agrippait ses bras musclés comme une bouée de sauvetage. Sans oublié son torse tout en muscle contre lequel elle se tenait. Et puis, il avait un super c*l si bien moulé dans son pantalon. Elle a toujours eu un faible pour les fesses des mecs. Waouh ! Elle en avait eu un coup de chaleur. Elle se sentit rougir à nouveau. Heureusement que son bon sens lui avait fait se rendre compte de la situation cocasse dans laquelle ils se trouvaient et elle l’avait relâché et s’était éloignée. Une minute de plus, elle aurait fondu. Elle eut un grand sourire.            Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas laissé aller à penser à un homme comme une femme. Une mère célibataire n’avait guère le temps pour cela.            Poussant un soupir, elle rangea son téléphone qu’elle avait toujours en main dans son sac à main. C’était un miracle qu’il ait tenu le choc mais heureusement pour elle qu’il ne s’était décomposé en plusieurs morceaux, l’anti-choc avait bien fait son travail. Elle eut un sourire en repensant au regard de l’homme lorsqu’il lui avait remis l’appareil. Il était resté incroyablement impassible comme si cela lui arrivait tous les jours d’heurter des femmes et de faire tomber leur portable au sol. Peut-être était-ce le cas ? Arrête de te disperser, se tança-t-elle. Agrippant la lanière de son sac à main, elle leva les yeux et regarda les numéros d’étages défilés. Elle y était presque, elle appellera Mary après son entrevu avec Jed, c’était bien mieux. La cabine s’arrêta enfin au vingt-septième et le sportes s'ouvrirent. Le cœur battant à la chamade, Daisy sortit et se dirigea vers le bureau indiqué par la réceptionniste. La secrétaire de celui-ci, avertit, l’attendait. Avec un grand sourire, elle le conduit aux bureaux de son patron. À peine fut-elle devant l’immense porte que celle-ci s’ouvrit sur un Jed Lockwood au sourire éblouissant. Si autrefois celui-ci l’avait fasciné, cela ne l’ébranla pas le moins du moins.  En tout cas, il n’avait pas vraiment changé de ses souvenirs, toujours aussi séduisant. Un visage presque trop parfait en plus d’être richissimes, Jed faisait tourner la tête de toutes les femmes. Ou presque. Inspirant grandement, elle lui sourit en retour. - Bonjour, Jed ! Ça faisait bien longtemps !
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