
- MOUSLY
encore ? Le gars il vient de sortir de l'ascenseur, il n'est même pas encore à mon hauteur et il se met à crier mon nom comme toujours. En vitesse je me suis levé pour l'attendre.
- dans mon bureau tout de suite.
Je le suis dans son bureau et il se met à le balayer du regard.
- Mously?
- oui monsieur.
- vous êtes ma secrétaire alors vous devez venir avant moi.
- oui
- on dit oui monsieur
- oui monsieur.
- pourquoi le bureau n'est pas rangé?
- je suis votre secrétaire pas votre assistante.
- maintenant vous l'êtes.
- je ne peux pas monsieur
- vous aurez deux salaires.
- vu comme ça d'accord ça marche.
- alors apportez moi du café Sans sucre et mon journal.
- tout de suite.
Sans plus attendre je suis allée à la cuisine pour lui préparer son café et j'ai pris le journal qui était sur mon bureau. Après lui avoir donné ce qu'il voulait je me suis mise à ranger le bureau. Au moment où je voulais sortir il m'a dit de m'asseoir.
- je vais me marier....me dit-il
- oh monsieur c'est une merveilleuse nouvelle je suis vraiment ravie pour vous.
- pas si vite bon j'ai tout ce qu'il faut sauf la mariée.
- hein ? Louy lolou ? ( ça veut dire quoi ?)
- Mlle aîdara
- désolé monsieur. Mais je ne comprends pas. Vous voulez vous marier alors que vous n'avez pas de fiancée ?
- tu as tout compris. Il me faut une jeune femme belle très belle, élégante qui a de la classe intelligente pas une cruche qui sait se tenir.
- OK qu'est-ce que je peux faire ?
- tu voudrais pas m'épouser ?
- quoi ? Moi? C'est quelle blague ça encore ?
- ma mère doit me donner une somme conséquente mais avant ça elle veut que je me mari. Tu te maries avec moi juste pour une année. On ne fera rien ensemble on va juste habiter dans la même maison mais il n'y aura rien entre nous. En échange je te paie ta formation et dès qu'on divorcera je te donnerais de l'argent pour compenser.
- non je peux pas faire ça.
- je te laisser réfléchir et maintenant sors de mon bureau.
- d'accord. Mais fallait être gentil si tu veux que j'y pense.
Non mais mon patron il est c*n m'épouser moi ? Juste pour avoir de l'argent ? Mon œil ouais. Je regagne mon siège en rigolant. Toute la journée j'arrivais pas â arrêter de penser à ça et à chaque fois un sourire se dessinait sur mes lèvres. À 18h j'avais plus de travail alors je suis allé dans le bureau de monsieur Bathily.
- monsieur j'ai fini je peux rentrer?
- l'assistante doit toujours attendre que son patron rentre pour rentrer.
- vous avez besoin de moi ?
- possible j'ai des coups de fils à passer dehors.
Celui-là chip'.je rejoins mon bureau et n'ayant rien à faire je me mets à surfer sur le net. Ce n'est que vers 19h qu'il est sorti du boulot.
- ha tu es toujours là ?
- n'est-ce-pas vous qui m'avez dit que vous pourrez avoir besoin de moi?
- quoi j'ai dis ça moi ?
Ki dou ma KO Ray( je risque de le tuer). Sans même lui répondre j'ai éteins l'ordinateur puis j'ai rangé mes affaires. À cette heure la plupart des secrétaires étaient rentrés mais mon patron lui il fait ce qu'il veut. Heureusement que l'arrêt de bus n'était pas loin. Les bus on dirait que quand on n'a besoin d'eux ils ne se montrent pas. J'ai vu passer presque tout les bus sauf celui qui devait m'emmener. Il n'est venu qu'une demi-heure plus tard et était à craquer mais j'avais pas le choix. C'est presque aux alentours de 21h que j'ai foulé le pas de la porte. Je fus accueillit par ma nièce Aïcha.
- bonsoir ma chérie je t'avais manqué ?
- nan
- namoma( je te manque pas)
- non
- grawoul.( pas grave).
Je l'ai pris dans mes bras avant d'entrer avec elle pour saluer mon beau-frère.
- bonsoir papis.
- Mously sava ? Aujourd'hui tu es revenue tard.
- mon patron et les bus voilà je résume mon retard avec ça.
Je dépose Aïcha et je me dirige vers la chambre. J'étais tellement fatigué mon dieu. Chaque jour je faisais ce trajet de Diacksao jusqu'en ville. Je le fais depuis cinq mois. Je vis chez ma sœur depuis que j'ai eu le bac. C'est à dire depuis deux ans. Et depuis deux ans ans on ne m'a pas orienté à l'Université. J'ai décidé de travailler pour me payer les études. Là la proposition de mon patron m'est revenu. L'épouser pendant une année et il me paie les études. C'est tentant oui mais ce serait perdre une année avec lui mais aussi j'aurais droit à une formation privée. J'ai pas réussi à dormir tôt je ne faisais que penser à cela.
Le lendemain j'ai rangé le bureau avant son arrivée. Et encore une fois dès qu'il sort de l'ascenseur il se mit à crier mon nom. Je me précipite pour aller dans la cuisine. C'est avec une tasse de café dans une main et le journal dans l'autre que je suis entré dans le bureau.
- journal ?
- tenez
- café ?
- voilà.
- parfait.
- j'accepte votre proposition... Dis-je d'un trait.
- c'est vrai ?
- je choisis l'Université de mon choix je veux une augmentation et quand les cours commenceront vous continuerez de me payer. Chapitre séparée pas de mots du genre chérie et autre OK ?
- vous avez fini j'accepte et à moi OK de grâce plus de Jean au bureau. Portez des tailleurs, jupes, pantalons mais pas de Jean.
- c'est quoi le problème avec les Jeans ?
- c'est pas convenable pour le bureau.
- ce que vous portez là c'est quoi ?
- moi je suis un homme et ça diminue en rien mon élégance tu vois bon il faut que tu change ton code vestimentaire juste des robes et des jupes pour les pantalons ce sera blanc ou noir pas de couleurs fades.
- donnez moi votre carte bancaire et je le change.
- pas de problème. Vous ne devez pas avoir de petit ami et Le contrat ne doit être révélé à personne même pas à vos parents.
- OK
- et maintenant on va chez tes parents je te dois leur dire que je veux t'épouser.
- mes parents sont à Thiès.
- ha on y va
- tout de suite là ?
- Mously le mariage doit être célébré très vite j'ai pas de temps à perdre.
- bon je dois passer à Diacksao pour me changer.
- Diacksao c'est où ?
- parce-que vous habitez Dakar et vous connaissez pas la banlieue?
- bon on y va tu es trop bavarde.
Il me traite de bavarde ? OK. Je range mes affaires puis je le suivis jusqu'au parking. Je voyais toujours cette voiture imposante mais j'y suis jamais montée. C'est le genre de patron qui ne proposait jamais de vous déposer. La température était vraiment agréable. Il roula un moment avant que je me baisse pour allumer la radio mais il la tout de suite éteint.
- quand je conduis je préfère le silence.
Quelqu'un a compris ce qu'il vient de dire lui ? Une fois à tableau tivaouane je lui montre le chemin à prendre.
- chaque fois tu fais ce trajet ?
- oui je prends le bus.
- bus ?
- quoi tu n'as jamais pris le bus ?
- jamais quelle horreur. Même quand j'étais enfant ma mère me déposait à l'école.
- vous étiez un pourri gâté quoi.
- tu parles avec qui là ?
- heu avec personne bon c'est ici.
Il arrêta la voiture et je descendis en lui disant de m'attendre. Je ne retrouve que le frère de mon beau frère. Je me suis changé et je lui ai dit de dire à ma sœur que j'allais partir à Thiès.
Je remonte dans la voiture et le gars démarra. Et quand il avait dit que quand il conduisait il voulait le silence il ne badinait pas. Il se concentrait sur la route et me jetait des coups d'œil de temps en temps. Ce n'est qu'une fois à Thiès qu'il a ouvert sa bouche.
- je prends quel chemin ?
- continuez tout droit
- c'est quel quartier ?
- dixième.
- pourquoi pas onzième ?
- vous vous moquez ?
- jamais ma Mère vient d'ici même de Cité Malick Sy.
- ha oui elle où maintenant ?
- en Afrique du sud.
Le reste du trajet jusqu'à chez moi c'est passé en silence. Au moment où je descendais de la voiture je vois ma sœur sortir de la maison. Elle donna la main à monsieur qui c'est vu obliger de la prendre puis elle se dirigea vers moi.
- sava Fatou
- cava bien.
Elle s'éloigna de nous sûrement on l'avait envoyé quelques parts. j'avançais dans la maison quand il tient le bras.
- tu as intérêt à tout faire pour que ça marche. Et si ton père accepte tu lui diras que moi je ne veux pas de choses qui débordent là. Tu lui diras qu'on fera juste un mariage religieux et le même jour on va aller en lune de miel.
- on va aller en lune de miel ?
- non c'est juste pour que ta famille ne débarque pas à la maison pour voir si on a couché ensemble ou pas.
- hum je pensais qu'on va aller en Lune de miel.
- c'est ça oui bon on y va.
Mes parents étaient dans la cour cote à cote comme toujours.
J'étais amusé en voyant monsieur Donner la main à mon père. Lui qui n'aimait pas les contacts physiques .
- sant Ba ( le nom) ? Demande mon père
- bathily. Bianchi bathily.
Durant plus de deux minutes mon père était dans ses salutations et j'ai vu que Bianchi n'en pouvait plus. Je me suis alors approché de mon père pour le saluer tandis-que bianchi saluait ma mère.
Après les éternelles salutations bianchi prit la décision de dire ce qui nous a emmené. Mon père le cuisina pour savoir d'où il venait. Il était soninké apparemment je ne savais pas moi. Et nous on était des nars drôle de mélange.
- si vous emmenez même demain vos aînés elle sera votre épouse.
- papa et pour le mariage il dit qu'il ne voudrait pas de fêtes. Il dit que le jour du mariage même on fera un voyage.
- ha si c'est ce qu'il veut on y peut rien.. Répondit mon père.
C'était pas si difficile hein ? Ma mère a tenu que l'on passe la journée et elle n'a pas arrêté de me questionner sur lui comment je l'ai rencontré s'il est riche. Thiey ma warou. Quand je lui ai dit que c'était mon patron j'ai eu droit à des félicitations.
17h on a repris le chemin du retour.
Ai-je fait le bon choix en acceptant cela ?

