J'étais dans ma chambre quand bianchi m'a appelé. Sa maman Avait appelé. Et comme le couple parfait qu'on était on s'est installé dans le salon pour discuter avec elle par vidéo. Ça a duré une quinzaine de minutes. Et le dernier mot de sa mère était" vous formez un beau couple ". Oki. Quand elle a raccroché je n'ai pas pu m'empêcher de rire et j'avais commencé à hoqueter. Je suis allé dans la cuisine pour prendre une bouteille d'eau. Je suis revenue prendre ma place.
- elle est comment l'eau ? Demande bianchi
- heu elle est délicieuse comme toutes les eaux tu veux goûter ?
- je t'ai déjà dit que je ne buvais pas l'eau du robinet.
- c'est pas l'eau du robinet.
- si si c'est l'eau du robinet.
- je te dis que non.
- si
- comment tu sais?
- tu croyais que tu pouvais te jouer de moi? Je t'ai vu quand tu as échangé les bouteilles et j'ai échangé à mon tour. Je suis plus âgé que toi petite gamine.
- quoi ? Tu racontes quoi là ?
- Mously tu le sais très bien. Et même si je l'avais bu tu crois que j'allais pas savoir ?
- heu c'est juste que...
- c'est juste que tu voulais te moquer de moi n'est-ce-pas ?
- c'était juste une blague.
- refais jamais ça.
- pas la peine de s'énerver
- je le suis pas tu es une vrai gamine. Bon je vais courir un peu.
- dehors?
- non dans la salle.
On n'avait déjà diné donc je suis partie dans ma chambre pour appeler sala ma meilleure amie. On n'avait discuté un moment puis j'ai appelé ma sœur qui comme toujours poser des questions à ne pas finir. Et toutes les questions tournaient autour de mon mari. Et elle insistait pour qu'on vienne lui rendre visite. Je ne sais pas si bianchi va vouloir y aller.
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J'étais dans le bureau du patron parce qu'il devait me dicter une lettre. Après avoir fini je me suis mise à corriger cela avant de lui redonner pour qu'il lise puis je l'ai donné au coursier.
Après cela je ne pouvais plus me concentrer j'avais des crampes au ventre et je savais que les gambiens n'allaient pas tarder à venir. Je suis donc allé dans le bureau pour lui demander la permission.
- bianchi je peux rentrer je me sens pas.
- ha ça y est donc.
- comment ?
- chaque mois tu tombe malade et tu ne viens pas durant 5 jours. Vas-y.
- merci.
- attend prends un taxi.
- j'ai de l'argent t'inquiète.
Je ne voyais que mon lit. Je me suis engouffré dans le premier taxi. Et une fois à la maison je me suis mise au lit. Dix minutes plus tard les gambiens sont venu. J'avais tellement mal au ventre et j'avais même pas de médicaments pour atténuer la douleur. J'ai même pleuré dama gnak diom je sais. Presque en rampant je suis allé dans la cuisine pour préparer du café et ce n'est qu'après cela que j'ai pu m'endormir. Et c'est ce qui m'a réveillé aussi. On dirait que on était entrain de déchiqueter à l'intérieur de mon ventre tellement que ça faisait mal. Je me suis retrouvé en bas du lit. J'ai essayé toutes les positions possible. À chaque fois c'était comme ça. Je me souviens une fois à l'école je m'étais évanouie à cause de cela. À l'hôpital j'ai eu droit à une piqûre le médecin se moquait de moi en disant qu'elle voudrait me voir au moment où je vais accoucher. Maintenant j'avais décidé de ne plus en prendre pour ne pas en déprendre. À la place le médecin m'a prescrit le médicament Antadys mais là j'en avais plus. Je pleurais, je gémissais tout ce qu'on faisait quand on a mal mais nada.
J'étais toujours dans une position fœtale quand on a frappé à la porte.
- oui
Je vois bianchi mettre sa tête dans l'entrebâillement de la porte.
- tu vas mieux ?
- cava oui
- sûre ?
- oui. Y'a pas un pharmacie dans le quartier ?
- tu voudrais acheter des médocs ?
- oui.
- le nom ?
- Antadys.
- écrit ça sur un bout de papiers.
J'ai attiré mon sac vers moi et j'ai pris mon agenda et j'y ai écris le nom du médicament puis je le lui tendis avec l'argent qu'il refusa de prendre.
- tu es ma femme c'est à moi de m'occuper de toi quand tu es malade.
Dans une autre situation j'allais lui rire au nez mais là taloumako ( j'avais pas son temps) franchement. Il n'a même pas fait dix minutes et est revenu avec de l'eau. Il m'a tendu le sachet et un verre d'eau. Il est resté immobile à me regarder jusqu'à ce que je finisse.
- ça ira ?
- oui merci.
- j'ai acheté des hot-dogs tu veux manger ?
- j'ai pas faim.
- je te laisse ça ici quand tu aura faim tu vas manger.
Il la posé sur la coiffeuse puis il sortit. Quand à moi j'ai essayé de dormir.
Je me suis réveillé au milieu de la nuit. J'arrivais pas à dormir il faisait chaud. Je suis descendu en bas j'ai allumé la télé puis je me suis allongé sur le canapé. Et c'est là-bas que j'ai passé la nuit. À mon réveil il était plus de 9h donc bianchi était partI.. J'ai trouvé un mot de lui sur la table " depuis quand on dort sur un canapé ? Bon prends soin de toi ".
Je suis allé prendre une douche et quand je suis redescendu la ménagère était déjà entré de faire son travail.
- bonjour madame je savais pas que vous étiez là.
- je suis malade c'est pourquoi suis pas allé au bureau. Vous avez fais les courses?
- oui mais j'ai pas encore rangé
- ha d'accord
Je suis remontée pour ranger ma chambre. Quand je balayais le couloir j'ai remarqué les clefs sur la porte de la chambre de bianchi. Bon je vais lui ranger ça. Dès que j'ai ouvert la porte un odeur de parfum masculin m'accueillit. J'étais étonné il y avait rien à ranger. La chambre était impeccable rien ne trainait. C'est un maniaque du rangement. Je suis ressorti comme j'étais entrée. À chaque fois que je me disais que ça y est je n'ai plus mal la douleur revenait de plus belle. Je me demande si tout le monde souffrait comme moi lors de l'arrivée des gambiens. On disait que ça allait disparaître quand je me marierai mais bon vu que j'ai pas encore fais le truc donc je suppose que c'est pour cela. Comme la journée d'hier je n'ai fait que dormir et je n'ai rien mangé. Même le hot-dog que bianchi avait acheté je ne l'ai pas touché hier. Vers 19h il est passé dans ma chambre j'allais beaucoup mieux. Et le lendemain j'ai décidé de retourner au boulot. C'était ennuyant de rester seule ici. Je suis vite sortis pour que bianchi ne part pas sans moi. Et je suis juste arrivé au point où il ouvrait la porte du garage.
- tu m'attend bianchi.
- Mously ? Tu... Tu n'étais pas malade ?
- je vais mieux maintenant.
- c'est sûre? je ne voudrais pas que tu t'évanouisse dans mes bras.
- je suis jamais assez proche de toi pour tomber dans tes bras.
- c'est mieux ainsi on y va donc.
Dans la voiture il me regardait à chaque moment. On dirait qu'il se souciait vraiment de moi.
Au bureau j'avais pas beaucoup de travail. Lui non plus. Il n'avait ni de rendez-vous ni de dossiers à rendre c'est pourquoi on est rentré juste après le déjeuner. Il faisait tellement chaud dans ma chambre. Je me suis donc installé dehors à la terrasse. Plus tard j'ai vu bianchi avec son maillot.
- ha tu es là ?
- oui
Il s'est dirigé vers la piscine et s'est jeté dedans. Il a disparu dans l'eau durant plus d'une minute. Puis il s'est mis à nager comme un pro. On dirait que j'assistais à un spectacle de jeu olympique. Derrière le petit mur qui nous séparait de l'autre maison je crois que y avait un piscine là-bas car j'entendais des bruits d'eaux. C'était assez bruyant on dirait que toute une famille se baignait. J'étais entrain de fixer la piscine et je me suis même pas rendu compte que bianchi était déjà sorti de l'eau et s'apprêtait à s'asseoir en face de moi.
- je croyais que tu dormais ?
- il faisait chaud dans la chambre j'arrivais pas à dormir.
- j'avais oublié d'installer la clim.
- une clim dans une chambre ?
- j'en ai une dans ma chambre.
- ha d'accord.
- au faite ta mère a appelé et elle demande pourquoi on est pas toujours venu la voir.
- ma sœur aussi a appelé et exige qu'on vienne la voir.
- j'ai pas trop de travail cette semaine. On y va vendredi.
- vendredi c'est demain.
- donc on y va demain.
Bon ça tombait bien comme ça j'allais voir sala. Mais ça voulait aussi dire qu'on allait encore faire la comédie. Mais bon on est doué.
J'ai appelé ma mère pour lui dire qu'on allait venir à Thiès.
Pour l'occasion j'ai choisi une taille basse bleu baha et j'étais surprise de voir bianchi portait une ensemble de cette même couleur. Il portait rarement des habits traditionnels.
- pourquoi tu me fixe Mously.
- nan rien juste que tous les deux on porte la même couleur.
- pff c'est toi qui copie sur moi ça me va plus qu'à toi.
- ha-ha mo KO yep ça te va même pas. Regarde moi avec mes hanches,et ..
- chut tu parles trop. On y va.
Gnagnagagna pff. J'ai fermé les deux portes puis je l'ai rejoins dehors.
- on a l'air d'un couple normal... dis-je pour sortir de cette mutisme ennuyante.
- on a l'air mais on ne l'est pas.
- tu crois que je risque d'oublier cela. Moi j'allais jamais tomber amoureuse de toi. en temps normal j'allais même pas me marier avec toi.
- et moi alors? Je supporte tes râles et tes gamineries. J'aurai dû choisir une autre personne plus mature.
- tu crois que y'a une autre personne qui peut te supporter?
- tu crois qu'une autre personne accepterait de t'épouser?
- tu n'avais pas dit que tu préférais le silence quand tu conduis?
- pas aujourd'hui.
Je me suis baissée pour allumer la radio et il l'a éteint comme le premier jour.
- reste tranquille Mously.
Je suis donc restée tranquille. C'est une fois à Thiès que j'ai bougé et c'était pour sortir de la voiture. Dès qu'il est sorti de la voiture monsieur a téléchargé le plus beau sourire qu'il a pu avoir. Je pourrais même tomber sur le panneau. C'est ma belle-sœur qui nous a accueilli avec son éternel sourire. On dirait qu'elle se fatigue jamais. Ma mère était dans le salon et si vous l'aviez vu quand elle nous a vu! Plus de 5 minutes les salutations ne pouvaient pas finir. C'était ennuyant. Ma petite sœur a appelé mon père qui était dans sa chambre. Après l'avoir salué je suis allée dans la chambre de ma belle soeur puis j'ai appelé sala pour lui dire de venir. Elle habitait à deux pattées de maison elle a tout de suite rappliqué. Je l'ai entendu saluer dehors. Elle c
S'est jeté sur moi dès qu'elle est entré.
- hana dedet kay c'est Mously que je vois là.
- non ce n'est pas elle dh moi je m'appelle pas Mously.
- wakh gua dégueu Mme bathily( tu as raison c'est Mme bathily). Hum hum j'ai vu ton mari il est super beau dis-moi où as tu trouvé ce mec?
- c'est lui qui m'a trouvé je crois.
- apparemment. il est très beau je te jure.
- je n'ai rien vu de beau chez lui.
- c'est parce-que tu habites avec lui et que tu as l'habitude de le voir. Attention d les filles sont trop rapides j'espère que tu le surveille.
- je t'ai dit que j'étais sa secrétaire.
- ha oui. Comme ça tu vas pouvoir le surveiller et voir qui entre et sort.
- ha sala arrête ça on ne parle pas de lui mais de toi. Comment tu vas ?
- je vais bien moi toi raconte moi. Comment ça c'est passé. Tu te rends compte je suis ta meilleure amie et tu ne m'as jamais parlé de lui. Mously je connais tous les hommes avec qui tu es sortie mais là tu m'as rien dit. Comment c'est fait ?
- je ne sais pas moi tout est allé si vite et lui il voulait qu'on se mari le plus tôt plus possible.
- ha le gars il est amoureux ma chérie.
Ouais il est amoureux c'est ça oui. Mon œil. Mon frère est revenu du travail à 13h. À l'heure de la prière de vendredi ils sont tous allés prier à la mosquée de HLM. À leur retour on a déjeuné ensemble. Je voyais bianchi discutait avec mon frère comme des amis de cents ans. Donc y'a que avec moi qu'il ne parle pas. Je retiens.
A 17h on a repris la route à cause de mon père qui nous disait d'y aller avant qu'il ne soit nuit.
- dis-moi tu as hérité de qui de ta folie ? Car ton père lui il est posé de même que ta mère. Je crois que tu es la seule à être comme ça.
- merci. Dis-moi ton père il est où ?
- cela ne t'intéresse pas.
- mais je demande...
- Mously tais-toi OK ça t'arrive de t'occuper de tes oignons tu es saoulante m***e.