Eternité Mortelle

L'enfer supplicié que je vais subir...

    Bordel, qu’est-ce qu’ils vont me faire subir ces enfoirés d’aliens à la noix ?! Je commence alors à paniquer mais avec la peur et l'adrénaline, je ne me suis même pas rendu compte que je plane dans le ciel hors de ma « Volure ». 

    Il force d’un coup d’un seul mes deux bras à s’entrecroiser entre eux derrière moi, en bas de mon dos comme si je suis menottée. Et tout ça, par la simple puissance de son esprit, ils sont vraiment redoutables… Il me fait alors rentrer contre mon gré dans cette p****n de caisse noire qui n'est que de mauvais augure. 

   Il est le reflet de leurs noirs desseins… Je suis assise entre ses deux sbires en costard noir, bâillonnée et attachée pour de vrai cette fois-ci. Ils ne me laissent même pas le temps de reprendre mon souffle. Ils me mettent dare-dare un bâillon dans la bouche et une cagoule sur la tête, sûrement pour que je ne puisse rien voir de l'endroit où ils m'emmènent alors... 

   Je suis vraisemblablement paniquée et terrorisée, qu'est-ce qu'ils vont bien pouvoir me faire subir ? Et où est-ce que je me dirige ? Est-ce qu'ils vont me tuer, me torturer, où même pire m'implanter ?! Toutes ces questions fusent en moi et m'inquiètent davantage plus que mon propre sort... 

   Elles se répètent en boucle dans ma tête tout du long de ce trajet mortifère ! Des questions auxquelles, je pense, je vais bientôt avoir une réponse.

    Après ce qui me semble être une éternité de route, la voiture s'arrête nette et ils me sortent avec une frénétique violence. Pieds et poings liés, je ne peux absolument rien faire... Je suis complètement sans défenses et désemparée.

    Ils m'enlèvent avec brutalité mon bâillon et la cagoule, après m'avoir au préalablement nouée solidement à un poteau. Je suis en sueur tellement je suis en état de stress intense, mon cœur bat à tout rompre et je suis à deux doigts de la crise de nerfs. 

    Il fait très sombre et humide ici, je pense que je suis dans un ancien bunker militaire, à cause de l'épaisseur des murs ou un truc du genre. Je crie beaucoup à pleins poumons et à gorge déployée mais personne à part eux ne peut m'entendre, je suis totalement désespérée... 

    Ils me giflent violemment et me disent de la fermer car cela ne sert à rien, personne ne va venir à mon secours, que je suis seule au monde avec eux désormais... Mais ils commencent rapidement à me questionner sur des sujets auxquels je n'ai aucune réponse... L’interrogatoire musclé vient de débuter :

« - Qui sont les rebelles que vous protégez ?

Nous savons que c'est là que vous allez, chez eux, votre ex-mari nous a tout avoué. Lui, c'est un bon citoyen, il est très coopératif.

Pourquoi êtes-vous partie seule ? Quel est le nom du chef des opposants des hors-la-loi ?

Pourquoi êtes-vous si silencieuse ? Pourquoi est-ce que vous refusez de vous faire implanter ? »

    p****n, mon ex-mari m'a balancée, moi qui crois naïvement depuis tout ce temps pouvoir lui faire confiance et ben j'étais loin de me douter qu'il me trahirait aussi facilement... C'est la goutte d'eau qui fait alors déborder le vase, je n'en crois pas mes oreilles ! Il le regretterait amèrement plus tard, je m'en fais la promesse solennelle... 

    Mais si je ne réponds pas à leurs questions, ils vont me torturer de la pire des manières qui soit. Je le sens au tréfond de moi… Je le ressens jusqu’au fond de mes entrailles, que je ne pense même pas à sortir d'ici vivante et saine et sauve, sans leur avoir donné satisfaction auparavant... 

    Néanmoins, je refuse de leur dire quoi que ce soit, de toute façon je ne sais rien c'est la vérité ! Je n’ai qu’un monceau d’indices pour m’aider rien de plus, aucune information probante à leur fournir. Ils mettent soudainement un seau sur mon ventre, allument un briquet à sa base et je sens d’un coup quelque chose bouger à l'intérieur.

     Oh mon Dieu !!! C'est un rat !!! Quelle horreur, je saisi alors sur le moment ce qu'ils comptent me faire avec cette chose abominable ces enfoirés !! Qu’est-ce que c’est que cette torture moyenâgeuse sortant tout droit d’un mauvais film d’horreur ?!

    N'ayant d'autre choix que de sortir par une autre entrée que ce récipient, il creuse profondément dans mon estomac pour ne pas brûler vivant ! Ce rongeur commence alors à rentrer dans mes viscères, il perce mon épiderme aussi facilement que du gruyère...  

    La douleur est trop intense et infernale pour que je puisse dire quelque chose ! C’est absolument insupportable, je sens ses griffes creuser profondément dans ma chair sur mon thorax… C’est abominable, de plus j’entends puissamment le bruit de grattement sépulcral qui l’accompagne et fait écho dans toute la pièce : « scrrrrtttccccchhhhhhhhh, sccccrrrrrrrrrrrttttttttttttccccccchhhhhhhhhhhh !!! » 

    Je serre les dents et les points, je crie, mais je crie encore et encore et encore de tout mon cœur et de tout mon soûl, mais personne ne m’entend, personne ! 

    J’ai le visage grave crispé et tendu par les nerfs à cause de l’affliction indicible qui me tenaille alors horriblement entre deux étaux. Cependant, ce sont les nerfs qui me maintiennent encore consciente à ce moment-là, je pense. Et surtout qui me maintiennent en vie ! 

    Je n'en peux plus, il y a du sang éparpillé partout par terre pour le peu que j'ai l'estomac perforé... Et l'odeur du sang me donne envie de vomir... Et là, ils s'arrêtent brusquement, posent de nouveau leurs questions absurdes mais je ne pouvais plus répondre. 

    Je viens de m'évanouir parce que j'ai souffert un martyr supplicié innommable et lancinant... Je ne suis pas l’agneau sacrificiel qu’ils pensent alors que je suis à cet instant-précis, juste pour quelques informations divulguées sur le coup de la torture… 

    Ça ne va définitivement pas se passer comme ça… D’autres gens au dehors m’attendent et il est hors- de-question pour moi de défaillir maintenant, sous leurs coups saccadés, vicelards et violents au possible. 

Je ne sais rien et je ne vais clairement rien leurs dire ! Ils ne vont pas l’emporter au paradis ! Je suis d’une espèce bien plus coriace que la leur !

    Je me réveille donc quelques temps plus tard promptement, à cause d'eau glacée jetée de plein fouet sur mon visage, ne sachant plus où je ne me trouve ni ce que je fais là. Dorénavant, je suis allongée sur une grande table métallique en m’éveillant, chacun de mes membres solidement noués de part et d'autre à des cordes. 

    Je l’ai remarqué car je sens des pressions inexplicables à mes poignets et à mes chevilles. Ils m'ont également déshabillée totalement, pour me faire subir la pire humiliation qui soit j’imagine... Qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir encore inventer ceux-là ? Pensais-je alors. 

    En tout cas, je constate que je suis complètement nue, placée là, sur cette table funèbre et austère avec le corps froid, sanguinolant et à bout de forces… Mais au moins, ils m'ont recousu le ventre, c'est déjà cela. 

    Mais j’ai terriblement mal à ce niveau-là, c’est encore tout frais après tout… Mais ils ne s'arrêtent définitivement pas là, bien au contraire, plus ils me voient souffrir et plus leur jubilation sadique est démesurée... 

    Ils tapotent sur un petit clavier numérique et à l'aide d'un levier manuel, actionnent le mécanisme de la machine de torture. Mes bras et mes jambes sont étirés de toute part par cette abominable machine  à tuer d’antan. 

    Et ils continuent et continuent, encore et encore et encore à me poser toujours les mêmes questions... Je les supplie d'arrêter, que je ne sais rien mais ils s'en foutent complètement...

     Ils sont persuadés que je mens éhontément et me traite de mythomane. Que tout ça n’est qu’une fumisterie évidente. Et que si je continue, je vais droit à ma perte ! 

    Que je ferais mieux de dire la vérité, ou sinon que je vais mourir dans d’atroces souffrances... Le supplice dure ce qui me semble être une éternité, je suis persuadée que je suis morte là, tout de suite... Mes cris stridents percent leurs tympans tellement je suis tendu par le mal. Ils résonnent dans toute cette pièce froide et humide comme le glas de mon trépa prochain…