L'Avocate du Diable

Pour mon premier jour en première dans mon nouveau lycée, j'ai fais fort ! Premièrement, j'ai réussis à n'avoir aucun problème et à ne m'engueuler avec personne Chose qui, en ce qui me concerne, est un exploit. Mais en plus, je me suis fait approcher par un tas de personnes. Enfin, pas approchée comme "la nouvelle du lycée qu'il faut absolument avoir vu" mais plutôt comme une personne normale. Et pour quelqu'un de  habitué à changer d'établissement scolaire en permanence comme moi, ça fait du bien. Et donc, ces personnes qui sont venues me voir, c'était quand même étrange. J'ai bien vu que c'était un groupe d'amis parce que je les ai vu ensemble à plusieurs reprises. Mais ils sont venus me voir un par un et à des heures différentes. Carrément bizarre, quand on y pense ! Enfin c'est sans doute rien mais ça m'a frappée. Et puis, il y avait ce type qui était avec eux mais c'est le seul à ne pas être venu. D'ailleurs, j'en suis bien contente, il a pas l'air hyper sympathique. Je le sens pas celui-là. Les autres ont vraiment l'air sympa mais lui il a un truc qui ne me rassure pas. Eux, ils étaient bizarres parce qu'ils se montraient très vite très à leur aise avec moi. Lui, il a réussit à mal me regarder à chaque fois que je parlais à l'un de ses potes sans m'avoir une traître fois adressé la parole. Je lançai un regard noir à mon réveil tandis qu'il se mettait à sonner. Depuis la rentrée, je m'étais mise à me réveiller quelques minutes avant qu'il ne sonne mais je n'avais pas envie de me lever pour autant ! Je parcourus le couloir me séparant de la salle de bain sur la pointe des pieds. Le parquet craquait et me forçait à accélérer pour l'empêcher de faire du bruit trop longtemps. Une fois dans la salle de bain, je me dépêchai de me préparer et de descendre l'escalier. Le pire était donc bien en bas. La veille, j'avais eu une grosse dispute avec ma mère et son petit ami. Et pour faire simple, elle est folle de lui et apparemment folle tout court. Bizarre, de penser ça de sa propre mère. Mais c'est en voyant les autres familles que j'ai compris que la mienne était spéciale. Au début, je croyais que tout le monde vivait comme moi. Dans la peur. Son petit ami non plus n'est pas normal. Il change constamment d'humeur et est complètement imprévisible. Il peut m'acheter une tablette sur un coup de tête et le soir même la jeter par terre avec tous les autres objets de la maison. Le mois dernier, il a brûlé tous les livres de la petite bibliothèque qu'on a dans le salon. Elle est vide, il ne reste plus rien. Tout est littéralement parti en fumée. Et moi, quand j'en parle à des gens, ils me plaignent tant que ça en devient gênant. Je pense que si ça m'était tombé dessus d'un coup, j'aurais beaucoup plus souffert. Mais comme les choses sont comme ça depuis aussi loin que je me souvienne, j'ai tendance à ne pas vraiment réaliser. Et c'est beaucoup mieux comme ça. Ma mère, dans tout ça, elle ne fout rien. Des fois elle subit les disputes. D'autres fois, elle est d'accord avec lui et hier, c'était le cas. Je descendis la fin des escaliers et me mis au milieu des couverts et de la vaisselle cassée qui jonchaient le sol. Même les tiroirs étaient du nombre. Je donnai un coup de pied rageur dans le bordel qui régnait sur le sol de la cuisine et qui continuait jusqu'au salon avant qu'une forme sur un matelas attire mon attention. Ma mère était là, en train de dormir avec d'énormes cernes comme si elle avait passé la nuit à pleurer. Je ne cherchai pas à comprendre pourquoi elle avait déplacé un matelas au milieu du salon ou pourquoi elle ne dormait pas tout simplement en haut. J'éteignis les lumières pour éviter qu'elle se réveille et partis par la porte de la cuisine. Sur le chemin, je mis mes écouteurs pour oublier ma mâtiné qui avait déjà mal commencé et me concentrer sur le lycée. Là bas, je pourrai parler à des gens et j'espère vraiment rencontrer des personnes sympa parce que j'en ai besoin ! Avec des tuteurs comme ça, il est compréhensible que je veuille passer le plus de temps possible en dehors de chez moi. J'arrivai à l'arrêt de bus au bout de seulement dix minutes de marche. J'étais un peu en avance à cause de mon départ précipité alors il n'y avait personne. Un petit moment après, d'autres personnes étaient arrivées puis le bus et enfin, j'arrivai au lycée. J'étais toujours seule vu que la rentrée datait d'à peine trois jours. - Salut... Tu es toute seule, tu veux venir avec nous ? Je me retournai, surprise, et me retrouvai nez à nez avec une des filles qui étaient venues me parler la dernière fois. - Camélia, c'est ça ? demandai-je en lui sortant mon plus beau sourire. Merci, ça me va très bien. Je ne connais encore personne ! - Alors, viens avec moi, je vais te présenter mon groupe ! sourit-t-elle. Même si je crois que tu les connais déjà... Elle me prit la main pour que je la suive et son geste me surprit un peu. Je ne suis pas très tactile, dans le genre. Camélia m'emenait bien vers ses amis et ils cessèrent de parler en me voyant arriver. Deux des garçons partirent immédiatement. Il y avait ce mystérieux type qui semblait extrêmement mécontent de me voir et qui traînait derrière lui un des garçons qui étaient venus me parler et qui, je crois, s'appelait Lorenzo. D'ailleurs, Lorenzo semblait silencieusement s'excuser du comportement de son ami à Camélia. Mon regard resta bloqué quelques secondes sur celui qui me semblait être le mouton noir du groupe qtandis qu'il s'éloignait. Il me regardait très mal et je n'avais pas dû le regarder très bien non plus à cause de ça les dernières fois mais... Je ne pouvais m'empêcher de le trouver vraiment très, très beau. En réalité, je me surpris même à penser que son sourire devait être magnifique. J'aurais bien apprécié me faire aborder par un type aussi mignon que lui mais apparemment, tout ce qu'il savait faire à mon égard était de me lancer des regards noirs. Super. - Ah..., souffla Camélia. Bon, excuse le mais on va dire que la politesse, c'est pas son point fort... Et il vient d'embarquer Lorenzo. - C'est pas grave, lançai-je en essayant de ne pas paraître mal à l'aise. Je suis pas toujours parfaite non plus ! - Ouais... Enfin, chez lui, c'est une maladie, bougonna-t-elle. Je ris et Camélia rit aussi avant de me présenter les autres. - Donc, au cas où tu ne te souviendrais plus, voici... - Alexandre, coupa un grand garçon aux allures de top modèles avec un sourire ravageur. On s'est croisés hier. - Oui, bon, Alex, remballe ton sourire, s'il-te-plaît..., intervint une fille brune. Moi c'est Anna. Elle avait quelques airs de Lara Croft, celle là. Musclée et très belle. Cette fille devait être l'incarnation de mes complexes. Je lui souris pour lui montrer que je me souvenais avant qu'ils ne continuent. - Kyle ! lança un garçon également grand avec un sourire bienveillant. Et tu te souviens peut être de Jenny... - Salut ! s'exclama une fille d'environ ma taille, blonde et qui ressemblait à une poupée de porcelaine. Et puis il y a Lorenzo mais il vient de partir avec... - C'est rien, la coupa Anna. Et dis moi... Calypso. Tu es nouvelle, dans la ville ? - C'est indiscret, ça..., marmonna Jenny. Kyle lui tapa affectueusement le haut de la tête pour la faire taire et la poupée de porcelaine lui lança un adorable sourire enfantin. Je discutai un moment avec le joyeux groupe. Ils étaient tous gentils. Quoi que Anna semblait plus renfermée. Mais la vivacité de Jenny contrebalançait parfaitement avec. Et puis, ils avaient tous une personnalité agréable. Mais pendant qu'on parlait, je ne cessais de penser à Lorenzo que j'aurais aussi aimé connaître un peu plus et à ce garçon qui semblait m'éviter comme la peste. La sonnerie a finalement sonné et les cours sont arrivés. J'ai dû me séparer de mes nouveaux amis mais j'ai découvert avec joie que j'avais plusieurs cours en commun avec chacun d'eux et on était tous contents. J'ai pu passer le reste de la journée avec eux et c'était très bien. Mais je n'ai toujours pas pu voir le mystérieux garçon avec qui j'ai pourtant également des cours en commun. Mystérieux garçon qui kidnappait toujours Lorenzo, m'empêchant de faire connaissance avec. Selon Camélia, Lorenzo était celui qui arrivait le mieux à canaliser les caprices du cas social qui leur servait de pote. J'ai donc seulement pu parler que très peu à Lorenzo mais à ce moment là, c'est Kyle qui avait disparu avec l'autre. Enfin, c'était bizarre et plutôt vexant, je l'avoue. Le mec fuit ma présence avec toute la mauvaise foi du monde et prend quelqu'un d'autre du groupe avec lui pour partir loin de moi. Aujourd'hui, ça fait une semaine que les cours on repris. Enfin, je dis que ça fait une semaine mais en fait, on est simplement vendredi soir. Et tout en marchant, je redoutai le week-end. Bien sûr, je suis contente d'être enfin en week-end ! Qui ne le serait pas ? Mais pour moi, ça veut aussi dire être coincée chez moi et subir potentiellement un nouveau pétage de plomb. Je vous le dis, vivement ma majorité que je puisse me casser de la maison ! J'ai du mal à me rendre parfaitement compte que ce que j'ai vécu est anormal parce qu'à vrai dire, j'ai toujours vécu dans cette m***e alors c'est un peu compliqué d'imaginer ma vie sans. Mais je veux quand même m'en sortir au plus vite et tirer rapidement un trait sur tout ça. Espérons que ça se passe bien ce week-end. Je vous l'ai dis, il y a des très hauts et des très bas. Pas de demie-mesure. Je commençai à voir ma maison et je sentis une boule se former dans mon ventre. Qu'est ce qui m'attend ? Est ce que ça ira ou est ce que je vais passer une horrible soirée ? Un bruit retentit derrière moi et je me retournai brusquement. Le mystérieux garçon était là. Je le fixai un instant sans comprendre ce qu'il faisait là. - Tu vas avoir des problèmes, murmura-t-il en se rapprochant. Je reculai par automatisme et me retrouvai plaquée contre un mur. Il ne s'arrêta pas d'avancer pour autant et je serrai les dents. Comme si j'avais besoin de me faire agresser ! En terme de vie de m***e, j'ai vraiment tiré le gros lot ! Je n'ai même pas peur, je suis trop en colère pour ça ! - Mais qu'est ce qui va pas chez toi ?! hurlai-je en me faisant violente pour rester polie. Disons qu'il y avait encore une infime chance pour qu'il soit juste excessivement maladroit. Son regard devint plus sombre et sa main, jusqu'alors posée non loin de moi sur le mur, vient se positionner sur ma gorge. Plus de doute, je suis bien dans de sales draps. Bizarrement, c'est à ce moment là que je me mis à réellement paniquer. Je fis ce que je pouvais pour rester impassible et calme. Avec tout ce qui se passe à la maison, j'ai rapidement détesté pleurer devant eux ou leur montrer un quelconque signe de peur. Devant lui, c'est à peu près pareil. - Qu'est ce que tu me veux ?! Rester calme... Non, visiblement, c'est trop dur pour moi. Mais un mec est en train de m'agresser, je ne peux pas rester là à rien faire, non ?! Contre toutes attentes, il resserra légèrement sa prise sur ma gorge avant de rouler les yeux et de me lâcher. Il me tourna sèchement le dos. Mais qu'est ce que c'est que ce bordel... Je passai doucement ma main sur mon cou où devait être apparue une marque. Dans ma tête commençaient déjà à défiler toutes sortes d'idées et de plans sur comment me sortir de cette galère. Or, le comportement complètement énigmatique de cet espèce de psychopathe attisait sans doute trop ma curiosité. Voilà que je devrais prendre mes jambes à mon cou et qu'au lieu de ça, je me demande ce qui peut bien se passer dans sa tête ! Mais on s'en fout, Caly, sauve toi ! - p****n, mais tu vas me répondre ?! continua-je hors de moi. J'ai pas besoin de ça en plus ! - Juste, ferme ta gueule. Il se retourna avec un air menacent. Mais cette fois-ci, quelqu'un vint s'interposer. Je reconnus Lorenzo et fus encore plus perdue. Mais qu'est ce qui se passe ?! - Mais m***e, Aiden ! C'était pourtant pas compliqué, ce qu'on te demandait ! hurla-t-il. - Je vous ai dis que ça servait à rien, on a pas besoin d'elle et elle est pas taillée pour ça, c'est qu'une gamine ! Et si vous êtes pas contents, vous aviez qu'à demander à quelqu'un d'autre ! - Répète un peu ?! explosai-je. - Stop ! cria quelqu'un. Aiden, ce que tu peux être c*n, des fois ! Je me retournai et vis Anna, Jenny, Camélia, Alexandre et Kyle sortir de nul part. Anna avait les bras croisés et semblait se retenir de bondir à la gorge le-dit Aiden. Alors c'est son nom ? Et p****n, mais quand est-ce qu'on va songer à m'expliquer ?! Alexandre retenait Anna par les épaules et semblait douter de ses propres capacités à la gérer. Jenny et Kyle étaient un peu en retrait, blasés. Camélia, quant à elle, se pinçait l'arrête du nez en soupirant, profondément agacée. Je me retournai ensuite vers le psychopathe. C'était une mise en scène ? Ça rime à quoi ? Il semblait profondément énervé par les autres membres du groupe et Lorenzo faisait son possible pour le calmer. Franchement, j'aimerais vraiment bien que quelqu'un m'explique. Surtout que ça va vraiment être ma fête si je rentre tard ! Remarque, je n'arrive pas à croire que je me préoccupe encore de ça après ce qui vient de se passer. Je partis vers Anna en quête d'une réponse. Elle semblait sur le point d'exploser. - Tu devrais plutôt aller demander à Camélia..., dit Alexandre avant que j'ai pu prononcer le moindre mot. Là, c'est pas le moment ! Je jetai un coup d'œil à Anna qui lança un regard noir à Alexandre et se crispait encore plus. Je passai donc mon chemin et accélérai le pas pour arriver rapidement à la hauteur de Camélia. - Quelqu'un peut m'expliquer ? demandai-je avec fermeté. C'est pas le bon moment pour moi non plus, à vrai dire. Qu'est ce que vous foutez ici et qu'est ce que cet espèce de psychopathe a essayé de faire ?! Q Camélia me fit un petit sourire coupable. Je vis ensuite que tout le monde s'était un peu calmé. Aiden lançait des regards noirs à tout le monde et à moi en particulier mais au moins, il n'avait plus sa main sur ma gorge. - C'était un test, expliqua Camélia en tortillant le bas de son T-shirt entre ses doigts. On... - On fait partit d'un gang, coupa Anna. Et sois gentille de ne pas lancer de grandes exclamations de surprise, de peur ou d'admiration parce que sinon je te jure que je te romps le cou sur le champ. Je me figeai pour les regarder tour à tour tandis que Camélia fusillait du regard celle qui lui avait coupé la parole. - Désolée, marmonna celle-ci. Mais on a pas tout la soirée. Enfin bref... Caly, comme tu es nouvelle ici, on a fait des recherches sur toi. Rassure toi, on en a fait aussi sur les autres arrivant au bahut. La base, en fait. Il nous fallait vérifier qu'aucun de vous n'était infiltré ou je ne sais quoi. - À vrai dire, on a surtout volé tes dossiers..., rectifia Jenny d'une petite voix. On a poursuivis nos recherches sur toi parce que tu avais plus le profil d'une gangster. - C'est ce que je disais ! raya Anna. Donc, on a volé tes dossiers et on a apprit tout un tas de choses sur toi. Encore mieux, comme l'a souligné Jenny, on a trouvé que tu avais le bon profil pour devenir un nouveau membre. - On connaît, par exemple, enchaîna Kyle, beaucoup de détails sur tes problèmes familiaux et on s'est aussi renseignés sur... - On a encore volé des dossiers..., murmura Jenny. Kyle lui mit sa main sur sa bouche pour la faire taire. - m***e, j'en étais où...? Ah oui. Donc on s'est renseignés aussi sur tes parents et le petit ami de ta mère. On sait ce que tu as vécu et on peut te protéger. Si tu acceptes de te joindre à nous, ce sera donnant-donnant. Tu seras logée, nourrie et blanchie. - Tu n'as pas envie de rester là-bas, quand même ? interrogea Alexandre qui avait fini par lâcher Anna. Tu comptais faire quoi, attendre docilement d'avoir dix-huit ans pour te casser ? Penses-y. Si tu acceptes notre proposition, tu pars quand tu veux. - On a une adresse pour toi, reprit Kyle. On habite tous dans une grande et luxueuse maison où tu pourrais avoir ta place aussi. Je te le répète, tu serais à l'abri du besoin, ne me dis pas que la proposition ne te tente pas ! Avec nous, tu pourrai apprendre à te servir de tes talents et à enfin mener la vie que tu souhaites ! Je les regardai tous, mon regard passant de l'un à l'autre. Ils semblaient tous, même Aiden, attendre ma réponse. Mais que répondre à ça ? - C'est une blague..., marmonnai-je. Vous êtes tous en train de vous foutre de moi... Aiden leva les yeux au ciel. - Mais qu'elle est conne... Je lui lançai le regard le plus haineux que j'avais en réserve. - Calypso, on est complètement sérieux, me dit Kyle. Il s'interrompit quand Anna sortit brusquement un flingue de sous sa veste. Elle le pointa sur moi puis sur Aiden, sur le reste du groupe et me permis de le voir sous toutes les coutures. Elle le chargea et des chargea ensuite sous mes yeux et joua avec la sécurité. - Ça suffira à tes yeux pour nous croire ou il faut que je tire une balle dans la cuisse d'Aiden pour te convaincre ? Le concerné dégaina lui aussi un flingue à cet instant pour le pointer sur la brune. - Essaye un peu, pour voir. - OK, on se calme ! intervinrent Lorenzo et Kyle. Il fallait que je vois les deux premiers vrais flingues de ma vie dans ces conditions. Camélia se rapprocha doucement de moi. - Le but n'est pas de te piéger, dit-elle. On est réellement intéressés et on sait que toi aussi, tu aurais tout à y gagner. - Si je refuse, répondis-je, vous ne me laisserez pas tranquille, j'ai vus vos visages. - Effectivement, lança Anna avec un petit sourire ce qui valut à Kyle de lever les yeux au ciel. Mais ce sera dangereux pour toi seulement dans l'hypothèse où tu nous dénoncerais... - Anna. Juste, ta gueule, marmonna Alexandre. Je hochai la tête et voulu réfléchir. mais au fond de moi, je savais que mon choix était fait. Si je reste, je n'ai pas d'avenir. Tout ce qui freinait ma décision, c'était Aiden et l'arrivée si soudaine de tout cela. Cependant, je repensai à ce qui m'attendait chez moi. Je repensai à la vaisselle éclatée au sol de ce matin et à ma mère sur son matelas au milieu des débris. Je repensai à son petit ami qui prenait un si malin plaisir à me rabaisser et à me comparer à mon père. Je veux partir et je crois que je ne me permettrai jamais d'en louper une quelconque occasion. - C'est bon, je suis avec vous, soupirai-je tandis que Camélia sautait sur place. J'emménage quand ?