Episode 5 : Le départ

1586 Words
Je me réveille à 05h, fais mon rituel ( douche et prière) et me rend à la cuisine pour faire le petit-déjeuner après avoir passé toute la matinée à supplier Fatima. Elle ne voulait pas et me disait de me reposer mais je ne peux rester là sans rien fait. La maison est vide en journée, les autres ont repris leur routine depuis le lundi. Les hommes au travail dans la société familiale, Mme Aïssata à sa bijouterie et Aïda à l'école. Je reste donc avec Fatima et bébé Saïd, il est trop mignon cet enfant. Apres le petit-déjeuner la maison se vide et ils reviennent dans la soirée. je déjeune donc avec Fatima et bébé Saïd. Je termine le repas et pars me doucher rapidement pour le dîner. Nous sommes tous rassemblés et je suis assez satisfaite de mes plats, j'ai cuisiné du tchep au poulet, de la viande de mouton braisé et des brochettes de gésiers avec comme accompagnement de l'attiéké, de l'alloco ( banane frit )et du pain. il y'a des jus naturels et une salade de fruits faites par la cuisinière, Diane. Depuis l'incident du dimanche matin je n'ai plus revu Malick. Mère Aïssata : C'était délicieux, s'adressant à Fatima. Fatima : ce n'est pas moi qui suis à féliciter Mère Aïssata : comment ça ? Fatima : c'est Fatou qui a cuisiné Mère Aïssata tourne son regard vers moi, me fixe sans rien dire. C'est Youssouf qui parle Youssouf : Je comprend maintenant pourquoi c'est autant délicieux Père Karim : j'ai fait la même remarque, d'habitude on se force mais aujourd'hui tellement c'était bon j'ai failli me couper les doigts Aïda : Fatima ne parle pas, quand Fatou ira on verra ce qu'ils vont manger ces ingrats Fatima : Faut pas parler epuis ça va rester sur toi mdriii, merci mon Dieu je vais pouvoir me promener avec mon fils Youssouf : si je vois un seul de tes orteils dehors tu vas voir Fatima : mais ta nouvelle femme fait tout pour toi donc le problème il est où ? Akim prend la parole et dit Akim : écoute le si tu es maline car ne compte pas sur moi pour ramasser les morceaux de ton corps ici Fatou : Une grande sœur ne peut pas se fâcher contre sa petite soeur oh, Aïda veut nous séparer Fatima : c'est vrai hein, elle n'est jamais là pour m'aider epuis elle parle Aïda : hééé Allah c'est la dernière fois que je te défend encore, je sais désormais que tu es maso. On peut aimer souffrir à ce point ! La soirée s'est terminée ainsi dans la bonne humeur jusqu'à ce que je parte dormir. Au réveil, ma prière terminée je retourne me coucher lorsque je vois la porte de la chambre qui s'ouvre et c'est Malick que je vois entrer. Je quitte immédiatement le lit pour me mettre debout, je suis surprise et j'angoisse mais il ne m'adresse ni mot ni regard, se dirige à la salle d'eau. Je suis en panique, dois-je sortir de sa chambre ? malgré que père Karim m'a dit de ne pas y bouger. Je reste ainsi jusqu'à ce que je le vois revenir. Il se met au lit et dit pour la première fois Malick : tu peux venir dormir ou tu comptes rester debout ? Je ne sais pas si j'ai mal entendu ou si je rêve. Je m'approche lentement et me couche sans rien y comprendre. Quelle est la raison de ce brusque changement ? Je n'ai pas pu fermer l'oeil, je me rend à 7h en cuisine et aide la cheffe Diane pour le petit-déjeuner, une fois prêt nous voilà à table. Nous avions commencé lorsque Malick fais son entrée Père Karim : assieds- toi près de ta femme il s'exécute sans broncher, je peux voir la surprise sur les visages de ma belle-mère, Fatima et Aïda. C'est normal car moi-même je le suis. Amir et Youssouf par contre ne le sont pas. Père Karim: Fatou, il faut servir ton mari Fatou : d'accord papa je me tourne vers lui sans le regarder je prends la tasse et fais son café, au moment de le sucré il dit Malick : en lieu et place du Sucre mets deux cuillerées de miel s'il te plaît Fatou : c'est compris, je réponds difficilement tellement je suis choquée Je lui sert des viennoiseries et je me rassois Youssouf : Je vais commencer à être jaloux, tu ne m'as jamais servir dit-il avec une mine boudeuse Il a détendu l'atmosphère un temps soit peu avec sa phrase Malick n'a plus rien dit jusqu'à la fin du repas, moi aussi d'ailleurs. C'est Jeudi donc comme depuis mon arrivé, ils partent tous vaquer à leurs occupations, sauf Aïda qui dit ne pas avoir Cours aujourd'hui. Dès qu'ils sont tous partis c'est sans compter sur Aïda qui ne cache pas son excitation Aïda : Malick t'a parlé normalement c'est pas super ça ! Moi : oui mais j'ai un peu peur, je trouve ça bizarre Fatima : Hier Papa a convoqué une réunion après le travail avec Youssouf , Amir et Malick. Apparemment ils l'ont convaincu de faire des efforts et vous donner une chance. Mais je n'aurai pas cru qu'il allait accepter aussi facilement Aïda : c'est trop une bonne nouvelle, je suis sûre qu'il t'aimera lorsqu'il te connaîtra Moi : On verra bien, je laisse tout dans les mains du tout-puissant Fatima : dis moi Fatou tu ne voudrais pas qu'on parte faire du shopping et t'acheter de nouveaux vêtements C'est vrai que mes vêtements ne sont pas fameux, dans la valise que ma mère m'a donné il y'avait quatres beaux ensembles en plus de ce que j'avais porté, quelques vieux pagnes, jeans et tee-shirt. Je me sens gênée mais je ne peux accepter qu'elle sa proposition, c'est trop. Moi : oui mais une prochaine fois Fatima : Déni bô la mi ? ( d'où viens cette fille) Aïda : lol ne te sens pas gêner, nous sommes de la même famille et en plus papa l'avait demandé à maman mais je crois pas qu'elle me fera donc laisse nous faire Fatou : daccord merci les filles Aïda : oui mais attendez le week-end pour y aller Fatima : parce que madame n'aura pas cours quoi ? lol jamais on ira demain matin à 6h Aïda : 6h est petit, vas à 4h comme ça tu ouvrira les magasins Moi : en riant c'est bon oh ne vous tuer pas à cause de moi Aïda : comme tu as parlé et que je te respecte je laisse couler pour cette fois Fatima : ijuuuu C'est pas mieux pour toi que ça coule sinon c'est la morgue qui allait t'accueillir mdriii comment s'ennuyer avec elles. Le soir venu Malick est rentré avec les autres hommes vu que ce matin il est parti dans la voiture d'Amir. Nous sommes tous sur la terrasse après le repas et je leur sers à tous du dêguê ( yaourt mélangé avec des grains de mil ). Belle-mère Aïssata a pris contre toute attente le verre que je lui tendais. En gros tout s'est bien déroulé. Une semaine est passé ainsi sans problème, nous avons faire du shopping avec les filles, elles m'ont vraiment gâté. Si ça ne tenait qu'à elles nous serions rentrées avec le centre commercial. Avec Malick, nous étions toujours pas proches mais il ne me dérangeait pas aussi. Il partait le matin au boulot et rentrait le soir à 18h30. Il me laissait ranger ses affaires, lui faire à manger pour son déjeuner, l'accompagner pour le boulot et l'accueillir à son retour, tout ceci sans qu'on ne discute vraiment mais je vois par moment qu'il a un regard noir surtout lorsque nous sommes en chambre. Le Dimanche matin après le dîner Malick a convoqué tout le monde pour une réunion Malick : Si je vous ai fait appelle c'est pour vous annoncer que ma maison est terminée et je compte emménager aujourd'hui. Père Karim : Je croyais que tu allais attendre au moins un mois pour t'en aller Malick: tout était prêt depuis la semaine passée mais vu que je voulais que Fatou reste un peu c'est pourquoi j'ai attendu Youssouf : Tu as bien fait de lui laisser le temps de s'habituer à nous avant de partir père Karim : d'accord mon fils, je respecte ta décision. Aïda va aider Fatou à régner ses affaires. Aïda : Papa stp ne peut elle pas rester encore un peu avec nous Moi : je ne disais rien, je suis triste car je n'ai pas envie de les quitter Malick : Elle peut rester si elle le veut, moi ça ne me gêne pas Père Karim : Non, sa place est auprès de son mari. Aïda va l'aider et je ne veux plus rien entendre Fatima nous rejoind et on boucle mes valises, j'en ai deux. Une offerte par les filles et l'autre par ma mère. Nous avons pleurer au moment des aurevoir . père Karim : Ne t'inquiète pas nous viendrons te rendre visite. si tu as un problème n'hésite pas à m'en parler Ici est ta maison et nous sommes ta famille. Il me prend dans ses bras pour me consoler, je dis aurevoir à tous, mère Aïssata m'a ignoré, elle a juste embrassé son fils. Je monte et nous quittons la maison de père Karim pour une destination inconnue, une vie qui j'espère ne sera pas malheureuse.
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