Moi : Oui c'est encore moi. C'est quoi votre problème à ta b***e et toi? Suis-je la seule fille de riche qui existe au Nigeria pour que vous me rôdiez autour comme des bêtes affamés?. La fois dernière, c'était mon argent que vous avez volé. À présent, que veux-tu ?
Lui : Rassure-toi. Tu ne nous intéresse pas comme tu le crois. Nous avons suivi cette voiture parce qu'on savait que la fille du ministre se trouvait à l'intérieur. Tu n'étais pas notre cible mais elle.
Il pointe du doigt l'une des filles pour me la montrer.
Lui : Mais comme d'habitude, tu es partout.
Moi : Allez vous-en et laissez nous tranquille. Lui lançai-je au visage sans trembler.
«Hé à qui toi tu t'adresses comme ça ?» a crié la fille qui était dans la b***e.
Elle est la seule femme parmi eux.
«Ecoute-moi bien.» Me dit-elle. «Ici ce n'est pas la maison de ton papounet alors tu baisses d'un ton quand tu t'adresses à notre boss compris ?»
Je roule des yeux et regarde ailleurs. Je l'ignore complètement.
«Non mais pour qui tu te prends toi?» s'énerve t-elle en approchant son visage du mien.
Elle voulait me gifler lorsque le type de la fois dernière l'en a empêché.
Lui : Calme-toi tigresse. Dit-il pour calmer la sauvageonne qui a reculé.
Moi : Vous pensez que j'ai peur de vous ? Je n'ai pas peur des malfrats comme vous. Au lieu d'aller travailler et gagner votre vie, vous passez votre temps à voler et à braquer les gens. Vous n'avez pas honte ?
«Non mais à qui tu parles toi?» s'énerva un type de la b***e.
Ils sont très nombreux. Ils doivent être une vingtaine je crois.
Il m'a plaqué contre la voiture et s'est mis à m'embrasser dans le cou. Je me débats en le griffant mais il a aussi plaqué mes mains contre la voiture.
Il retient mes mains en l'air, fermement collés contre la voiture.
«Je vais t'apprendre les bonnes manières moi tu verras» dit-il en ouvrant la fermeture de son pantalon.
Je commence à agiter mes jambes.
Moi : Lâchez-moi. Non lâchez-moi. Nooonn! Le suppliai-je en larmes.
Les souvenirs de cette nuit où on m'a v***é refont surface. Vais-je encore vivre cette horreur pour la deuxième fois ? Non je refuse. Non!
Je continue de me débattre et ce, de toutes mes forces même si ça ne servait à rien. Je voyais déjà ce type entrain d'abuser de moi pour la deuxième fois mais contre toute attente.
«Relâche-la» a ordonné l'autre type.
Celui qui me fait un effet étrange.
«Non Brad, laisse-moi me la faire s'il te plaît» a dit le type qui veut abuser de moi.
Il m'embrasse de force. J'ai mordu ses lèvres.
Il hurle et se touche les lèvres. Il me colle ensuite une violente gifle.
«Je vais te tuer. Comment as-tu osé, je vais...»
Il n'a pas eu le temps de terminer sa phrase parce qu'il venait de prendre une balle dans la tête. Je l'ai vu s'écrouler sur moi. J'ai son sang partout sur le corps.
Je suis morte de peur. Je repousse son corps qui tombe sur le sol. C'est l'autre type qui l'a tué. Je me demande pourquoi il a fait ça. Je le regarde. Il ne me quitte pas des yeux non plus.
«Allons-nous-en» ordonne t-il à ses coéquipiers.
«Mais et les filles» interrogea quelqu'un.
«J'ai dit allons-y» a t-il renchéri.
Je n'ai su par quelle magie mais ils ont carrément disparu devant mes yeux. Je ne les vois plus. Je sens mon corps qui tremble de partout.
Je ne tiens même plus correctement sur mes jambes tellement elles tremblent. J'ai réussi à me calmer tant bien que mal puis je me suis approchée des deux autres filles pour m'assurer qu'elles vont bien.
Elles sont littéralement mortes de trouille. J'essaie de les calmer tant bien que mal.
«Je veux rentrer à la maison. Je veux voir mes parents» a dit l'une des filles en pleurs.
Moi : Calme-toi s'il te plaît. Tout va bien.
«Je veux voir mon papa. Je veux voir mon chien. Je veux rentrer» s'exclama la seconde.
Elles n'étaient pas en état de conduire alors j'ai été celle qui les a conduite chez eux puis j'ai emprunté un taxi pour rentrer. Ça a été difficile pour moi de trouver un taxi à cause du sang que j'avais partout sur le corps. Mais j'ai réussi à trouver quelqu'un qui m'a ramené.
J'ai appuyé sur la sonnette une fois arrivée devant ma maison. Dieu merci, le gardien m'a vite ouvert.
Lui : (un peu surpris) Mademoiselle ? Vous êtes déjà de retour ?
Moi : Oui.
Lui : Et pourquoi ? Il est encore trop tôt non.
Moi : Oui je sais, c'est une longue histoire. En attendant, va te coucher. Bonne nuit. Dis-je avant de le délaisser.
J'ai ouvert la grande porte d'entrée et j'ai fait mon entrée discrète dans la maison. Je sillone les parages pour voir si mon père est là.
Et ce n'est pas le cas d'après ce que je peux voir. J'ai vite fait de regagner ma chambre. Je soupire de soulagement après avoir refermé la porte.
Je repense au moment où ce type était sur le point de me v****r mais que l'autre l'a abattu.
Il a tué d'une balle dans la tête. J'ignore si c'était vraiment pour me protéger qu'il a fait ça mais je le remercie du fond du cœur. Je lui suis vraiment reconnaissante.
Je dois le retrouver pour le remercier personnellement. Il ne sait pas le service qu'il m'a rendu. Il a empêché que je sois violée une seconde fois et ça, c'est la plus belle chose qu'il pouvait me faire. Je me fiche de savoir que c'est un bandit. Je veux juste le remercier.
Je me regarde. J'ai le sang partout sur moi. Je me dépêche de rejoindre ma salle de bain. Je me suis débarrassée des vêtements ensanglantés puis j'ai pris une douche.
De retour dans la chambre, je m'essuie les cheveux tout en repensant au type qui m'a sauvé la vie.
*****Bradley IFEANI
Il était sur le point de la v****r. Cet imbécile de Pablo voulait abuser de Stéphanie. Elle avait l'air terrorisée. Je ne pouvais quand même pas permettre qu'il l'a v***e et devant moi en plus. Je me devais de faire quelque chose alors je n'ai pas hésité à le descendre. Oui je lui ai collé une balle dans la tête. Ce fils de p**e.
Cette fille franchement elle est partout à ce que je vois. On voulait braquer la fille du ministre mais bien évidemment, elle était dans cette voiture. Finalement, j'ai juste ordonné à ma b***e qu'on rentre.
À chaque fois que cette fille est là, je perds mes moyens. Kévin, Stella et moi sommes de retour à l'entrepôt.
Stella : Je peux savoir ce qui t'a pris? Pourquoi tu as annulé l'opération à la dernière minute et pourquoi tu as tué Pablo, l'un de nos meilleurs hommes?
Je me retourne. Elle me regarde, attendant que je lui réponde. Mais la vérité est que je ne sais même pas quoi lui dire. Je ne vais quand même pas lui dire que j'ai tué Pablo parce qu'il voulait abuser de celle que j'aime.
Et encore moins que j'ai annulé l'opération parce que Stéphanie n'avait pas l'air d'aller bien quand même.
Moi : (silencieux)...
Stella : Je t'écoute.
Moi : J'ai tué Pablo parce qu'il n'a pas respecté mes consignes quand je lui ai dit de ne pas abuser de la fille.
Stella : Ce n'est pas la première fois qu'il ne t'avait pas obéi. Mais tu ne l'avais pas tué comme un chien pour autant. Pourquoi précisément là ?
Moi : Parce que j'en avais marre. C'est pour donner une leçon à tous ceux qui oseront me désobéir désormais. Et arrête de me poser des questions. Je suis le chef.
Stella : Oui mais tu es bizarre et depuis un moment.
Kévin intervient.
Kévin : Stella s'il te plaît, arrête d'importuner Brad. Il avait ses raisons de faire ce qu'il a fait.
Stella : Justement, je veux connaître ses raisons. Dit-elle en me fixant.
Kévin : Allez viens là. On y va. Calme-toi !
Kévin l'a éloigné dans un autre périmètre que celui dans lequel je me trouve. Elle peut être une vraie casse-pied des fois, je vous jure.
Je soupire profondément.
*****Le lendemain matin
*****Stéphanie WILLIAMS
Mon père : Jusqu'à quand vas-tu continuer à me désobéir et à faire tout ce qui te passe par la tête ?
Mon père est très remonté ce matin. Il me sermonne depuis je ne sais quelle heure. Il a appris pour la nuit dernière. Il sait que j'ai failli être violée et que je suis sortie en catimini pour aller à une fête.
Moi : Papa, je comprends que tu sois inquiet pour moi mais ne t'inquiète pas. Je vais bien. Rien ne m'ait arrivé.
Mon père : Et s'il t'était arrivé quelque chose ? Et si ce type avait réellement abusé de toi? Comment je ferais moi? Tu veux me tuer c'est ça ?
Moi : Non papa. Ne dis pas ça s'il te plaît. Tu sais très bien que je t'aime plus que tout. Rien ne m'arrivera. Dieu me protège. Je dois y aller là. Je serai en retard.
Je lui fais la bise et m'en vais.
Mon père : Stéphanie. Stéph. Fais attention à toi.
Moi : Compris papa.
J'ai regagné la voiture et le chauffeur a démarré. Je descends de la voiture une fois devant la fac.
Vivement que les cours se terminent vite aujourd'hui. J'ai prévu de faire beaucoup de choses aujourd'hui. Je veux entamer des recherches pour retrouver le type qui m'a sauvé la vie hier.
(...)
13h30! La fin des cours. Je n'ai pas appelé mon chauffeur pour qu'il vienne me chercher comme d'habitude. Je le ferai après avoir fait ce que j'ai prévu. Je stoppe un taxi sans tarder puis lui demande de me conduire dans un quartier dont j'entends souvent parler comme étant le quartier le plus dangereux de Lagos. Le taux de criminalité est très élevé là-bas apparemment.
Et c'est justement là-bas que je me rends. Je sais c'est de la folie mais la personne que je veux retrouver est un bandit alors je dois le rechercher parmi les bandits.
Le chauffeur du taxi finit par garer à un endroit.
Chauffeur : Nous sommes arrivés !
Je regarde l'endroit à travers les vitres de la voiture. C'est un endroit crasseux. C'est très sale et la plupart des gens que je vois passer sont aussi très sales et ont l'air très dangereux.
Chauffeur : Mademoiselle, vous êtes vraiment sûre que c'est ici que vous vous rendez ? C'est très dangereux par ici vous savez.
Moi : C'est bien ici monsieur le chauffeur. Ne vous inquiétez pas. Je vais être prudente.
Je lui remets son argent et ressort de la voiture.
Lorsque j'ai posé un pied au sol, il m'interpelle.
Moi : Oui?
Chauffeur : Que Dieu vous protège.
Moi : Amen!
Je suis ensuite ressortie puis il a redémarré en trombe pour s'en aller. Je me mets à marcher dans ce quartier. Chaque personne qui passe à côté de moi me dévisage de la tête au pied. Oh Stéphanie qu'est ce que tu es venue faire ici? Mon Dieu, protège-moi.
J'avance au fur et à mesure. Je rencontre finalement une fillette et lui pose la question.
Moi : Ma petite comment ça va ?
Elle : Ça va bien tata.
Moi : Ok ma petite. Dis-moi tu connais un certain Brad?
Eh oui! Je connais maintenant son prénom. J'ai entendu quelqu'un l'appeler comme ça hier.
Moi : C'est un bandit.
Elle : Non tata.
Moi : D'accord ma petite.
Elle est partie. Je continue de marcher. Malgré que je suis morte de peur, je ne laisse pas paraître cela. J'ai croisé une deuxième personne. C'est un jeune homme cette fois-ci. Il avait un mégot de cigarettes entre les lèvres.
Moi : Coucou ça va ?
Il ne me répond pas. Et à la place me reluque des orteils aux cheveux.
Lui : Qui es-tu ? Et qu'est ce que tu fais ici?
Moi : Désolée au fait, je cherche quelqu'un. Il s'appelle Brad, c'est un bandit.
Après que j'aie dit cela, il a haussé un sourcil et a amplifié sa manière de me regarder.
Lui : Tu es sûre que tu recherches réellement Brad? Parce que le Brad que moi je connais ne rigole pas unh.
Moi : Oui c'est lui que je cherche vraiment. Tu sais où il est?
Après ma question, il y a un court moment de silence avant qu'il ne me réponde.
Lui : Non. Je ne sais pas où il est.
Je froisse mon visage après sa réponse. Je sais qu'il ment. Il le connait parfaitement.
Moi : Écoute, je suis prête à te donner beaucoup d'argent si tu me dis où est ce Brad.
Lui : Vraiment ?
Moi : Oui.
J'accompagne les gestes aux faits et ressort de mon sac une liasse d'argent que je brandis devant lui.
Moi : Ça sera à toi si tu me dis où est Brad.
Lui : Ok. Il se trouve là-bas? Dit-il en me montrant un endroit du doigt.
Moi : Tu es sûr de ce que tu avances ? Ne me joue pas des tours surtout.
Lui : Sûr et certain. C'est là-bas qu'il vit. Tu tournes à gauche et tu verras une maison au portail vert. Il est là.
Moi : D'accord merci.
Je lui remets l'argent.
Moi : C'est à toi. Merci encore.
Je le délaisse sans tarder puis me dirige vers l'endroit qu'il m'a indiqué. Oh non! Il y a de l'eau sur la voie. Tanpis. J'enlève mes chaussures et replie mes vêtements. Je passe dans l'eau les yeux fermés.
Oh mon Dieu, je sens des trucs passés sur mon pieds. Seigneur !
*****Le soir.
Moi : Merci Bobby. Dis-je à mon chauffeur en montant dans la voiture.
Je désire juste oublier cette journée horrible. En effet, le jeune homme m'avait menti. Brad n'habitait pas là et en plus je me suis retrouvée les pieds coincés dans la boue. Tous mes pieds sont recouverts de boue. Beurk. Dégueulasse.
J'ai appelé Bobby qui est venu me chercher.
Bobby : Je n'arrive toujours pas à comprendre ce que vous faisiez dans ce quartier mademoiselle. D'ailleurs, vous avez eu beaucoup de chance. On pouvait vous agresser. C'est dangereux.
Moi : Oublie ça Bobby. Ramène-moi à la maison. Et surtout, ne dis rien à mon père.
Bobby : Comme vous voulez. Dit-il en démarrant.
On a quitté ce quartier cauchemardesque.