POINT DE VUE ALESSANDRO
La lampe de bureau diffusait une lumière jaune et terne, assez forte pour éclairer les piles de dossiers éparpillés devant moi, mais trop faible pour dissiper l’ombre épaisse qui engloutissait le reste de la pièce. C’était toujours ainsi la nuit. Le monde entier semblait endormi, sauf moi et mes fantômes.
L’appel résonnait encore dans ma tête, comme une détonation qui n’avait pas fini de vibrer. Voix masquée, mais je savais qui c’était. Mon détective. Son ton sec n’avait laissé aucune place au doute : il avait trouvé quelque chose. Et ce qu’il avait trouvé brûlait maintenant devant moi, enfermé dans un fichier crypté que je venais de déverrouiller.
Je repoussai la chaise en cuir, passai une main nerveuse sur mon visage, puis laissai mon regard retomber sur la ta
