Je rentre dans le manoir. J’y étais déjà venue hier soir, mais je n’avais pas remarqué que l’intérieur était aussi sombre que l’extérieur. Le sol marron a gardé l’ancienneté du lieu. Une domestique s’approche et me fait signe vers une pièce qui semble plus lumineuse. — Monsieur… Caleb… vous rejoindra. se corrige-t-elle. Ici, ils ne disent pas « Stone » ? Je m’installe dans le grand salon. Une cheminée en pierre domine la pièce, des tapis couvrent le sol, un piano occupe un coin, des canapés en cuir s’alignent comme des reliques. J’ai l’impression d’être dans un musée. C’est oppressant. Pourtant, dans son bureau, tout paraissait plus moderne. — Installez-vous, me dit la domestique. Je m’assieds et balaie la pièce du regard. Les tableaux et les décorations me donnent la nausée ; il devr

