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Série noire à Carnac

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Quand une banale enquête sur une journaliste aboutit à la traque d’un tueur en série…

Marc Renard, détective privé à Rennes, se rend à Carnac pour répondre à l’appel d’un ami d’enfance, Ian Ségalo. Ce dernier fait l’objet d’un lynchage médiatique par une journaliste locale qui s’acharne sur son projet immobilier en baie de Plouharnel. La mission de Renard consiste à dénicher des informations pour faire taire cette mauvaise publicité, mais tout se complique : un homme est abattu d’une balle en pleine tête durant un match de tennis ; le surlendemain, c’est au tour d’une joggeuse d’être supprimée dans des conditions analogues sur la plage de Ty-Bihan…

La gendarmerie est sous pression tandis que la population cède à la panique et que les victimes se multiplient… Tireur fou, tueur en série, ou assassin machiavélique qui brouille les pistes ?

Une enquête passionnante menée par le commandant Colombel, épaulé une fois encore par les inséparables lieutenants Bérard et Menotti.

Ce roman policier haletant campé dans une petite ville de Bretagne vous fera frissonner d’angoisse !

EXTRAIT

« Contestables si elles sont arbitraires », en douze lettres. La solution, qui, au passage, fit resurgir des souvenirs déplaisants, s’imposa sur-le-champ. Il inscrivit le mot ARRESTATIONS dans les cases appropriées. Marc Renard aimait les mots croisés, mais surtout pas ceux que l’on torche en cinq minutes en prenant son petit déjeuner. Non, plutôt les ardus, ceux qui font plisser le front, grimacer, jurer après le tortionnaire qui les a composés. Il est vrai que son job lui accordait pas mal de moments de latence et qu’il fallait bien meubler les temps morts qui constituaient une part de son quotidien. Il leva les yeux de son journal. Son instinct l’avertit que la pause était terminée. À l’instant, les deux tourtereaux quittaient l’hôtel, de l’autre côté de la rue. Il sortit de son Astra et prit son téléphone mobile dans la poche de sa veste.

CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE

Dans un contexte de crise ostréicole, le roman tient le lecteur en haleine jusqu'au bout. – Ouest-France

À PROPOS DE L’AUTEUR

Né à Carnac, Jean Marc Perret a été professeur de Sciences économiques pendant quatre ans avant de faire carrière à la SNCF comme contrôleur de gestion. Depuis sa retraite, il est correspondant du journal Ouest-France à Chantepie, près de Rennes. Féru de littérature anglo-saxonne, il pratique le tennis et le volley-ball. Après s’être essayé à l’écriture de nouvelles, Ria mortelle est son premier roman policier.

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Prologue – Rennes
Prologue Rennes « Contestables si elles sont arbitraires », en douze lettres. La solution, qui, au passage, fit resurgir des souvenirs déplaisants, s’imposa sur-le-champ. Il inscrivit le mot ARRESTATIONS dans les cases appropriées. Marc Renard aimait les mots croisés, mais surtout pas ceux que l’on torche en cinq minutes en prenant son petit déjeuner. Non, plutôt les ardus, ceux qui font plisser le front, grimacer, jurer après le tortionnaire qui les a composés. Il est vrai que son job lui accordait pas mal de moments de latence et qu’il fallait bien meubler les temps morts qui constituaient une part de son quotidien. Il leva les yeux de son journal. Son instinct l’avertit que la pause était terminée. À l’instant, les deux tourtereaux quittaient l’hôtel, de l’autre côté de la rue. Il sortit de son Astra et prit son téléphone mobile dans la poche de sa veste. Il porta l’appareil à son oreille, semblant engager une conversation, puis appuya à plusieurs reprises sur le déclic de son Nokia. Il revint s’asseoir dans sa voiture. Les photos étaient parfaites. Le couple franchissait le seuil de l’hôtel dont on apercevait nettement l’enseigne en arrière-plan. Ces dernières photos, ajoutées aux clichés réalisés au restaurant quelques heures auparavant, ne laisseraient aucun doute à son client sur l’infidélité de sa femme. Mission accomplie. Marc Renard mit le contact et démarra, jetant un dernier coup d’œil dans son rétro au couple qui s’éloignait. En riant, la femme écartait la main de son compagnon qui essayait de lui caresser le bas du dos. C’était encore l’heure creuse. D’une conduite nerveuse, il abandonna rapidement la zone industrielle et rejoignit la route de Châteaugiron vers le centre-ville. Son bureau n’était qu’à une vingtaine de minutes, rue Dupont-des-Loges. Par chance, il trouva une place devant l’agence qu’il dirigeait avec son associée. « Agence Renard, diligence et discrétion » annonçait la plaque apposée au mur, en caractères qui commençaient à s’écorner avec le temps. Assise à son bureau, Alexia Ropart tapotait sur le clavier de son ordinateur. Alex et lui avaient suivi le même cursus universitaire jusqu’à la maîtrise de droit. Les aléas de la vie les avaient séparés, mais ils s’étaient retrouvés au hasard d’une soirée, trois ans auparavant, alors qu’ils venaient tous deux de dépasser la trentaine et que Marc Renard ouvrait son agence d’enquêteur privé. Alex s’ennuyait ferme au sein d’un cabinet d’avocats d’affaires où on ne lui confiait que les dossiers mineurs et elle aspirait à changer d’air. Marc lui ayant proposé de s’associer avec lui, elle avait demandé un temps de réflexion. Quarante-huit heures plus tard, elle l’appelait pour lui annoncer qu’elle était d’accord. Ainsi fut créée l’agence dont Renard possédait la majorité des parts. Ils se partagèrent les tâches. Le travail sur le terrain était du domaine de Marc, Alex assurant plutôt les études sur dossier et la gestion administrative. Ils occupèrent le même bureau. Tous deux possédant un appartement extérieur, Marc conserva la deuxième pièce de l’agence comme éventuelle garçonnière. — Alors, et cette enquête de moralité ? demanda Marc Renard en se penchant sur l’ordinateur d’Alexia. — Ils peuvent embaucher leur contrôleur de gestion les yeux fermés. Ce type ne fume pas, ne boit pas, ne joue pas et se montre d’une fidélité conjugale à toute épreuve. — À leur place, je me méfierais. Un type aussi parfait, ça cache forcément quelque chose ! Alex lui tira la langue. — Du nouveau pendant mon absence ? — Tu as reçu un coup de téléphone d’un certain Ian Ségalo. Il appelait du Morbihan, de Plouharnel plus exactement. — Ségalo ? Ian Ségalo ? Il y a bien une demi-douzaine d’années que je n’ai plus eu de ses nouvelles. Que me veut-il ? — C’est à toi seul que ce monsieur souhaitait parler. Je lui ai dit que tu rappellerais. J’ai noté son numéro. Alex tendit un Post-it à Marc. Les sourcils froncés, il y jeta un coup d’œil. — Je le rappellerai. Ian était, ou plutôt est un de mes bons copains. Mais d’abord, priorité à mon affaire en cours. Renard se dirigea vers son bureau et alluma son ordinateur. Il entreprit de transférer les photos de son téléphone portable vers le PC. Il avait pris douze clichés de Leslie Jaquet et de son amant, David Leray. Des photos explicites quant à la nature de leur relation. Demain, il les porterait à Robert Jaquet, le mari trompé. C’en serait terminé des fredaines de la belle Leslie. Renard eut une grimace involontaire. Il s’efforçait d’exclure tout sentimentalisme de son travail. Il se contentait d’accomplir au mieux et sans état d’âme ce pour quoi on le payait. Des maris jaloux, il en avait rencontré de toutes sortes. Mis au courant de leurs infortunes, pas deux ne réagissaient de la même façon. Il en avait même connu un qui avait été pris d’un fou rire hystérique ; pendant un quart d’heure il avait ri sans discontinuer, avant de fondre en larmes. Jaquet, lui, serait plus du genre à intérioriser sa colère, mais à se montrer implacable. Sa femme allait durement morfler. Une idée germa dans la tête de Renard, une idée dont il n’était pas forcément très fier et dont il ne s’ouvrit pas à Alex, car il savait qu’elle l’aurait désapprouvée. Il se pencha sur son PC et imprima les douze photos. * * * Pour l’avoir filée pendant une quinzaine, Marc Renard n’ignorait plus rien des habitudes de Leslie Jaquet. En ce milieu de matinée, il stationnait à Cesson-Sévigné, sur le parking du Top Fitness, une salle de remise en forme. Leslie Jaquet ne tarda pas à arriver. Elle arrêta sa 207 non loin de l’Astra de Renard. Celui-ci attendit qu’elle sorte de son véhicule et s’empare d’un sac de sport dans le coffre. Il quitta alors sa voiture pour venir à sa rencontre. — Madame Jaquet ! Je suis Marc Renard, enquêteur privé. Renard présenta sa carte professionnelle. — Je travaille pour le compte de votre mari, Robert Jaquet. Leslie Jaquet le dévisagea, interdite. — Mon mari ? Quel travail ? — Il vous soupçonne d’entretenir une relation extra-conjugale et m’a chargé de vous surveiller, jeta Renard d’un trait. Sans un mot, le visage fermé, Leslie Jaquet fit un pas de côté pour le contourner, mais il lui barra le chemin. — Madame Jaquet, dit-il en adoptant un ton conciliant, il est de votre intérêt de m’écouter. Il tira une photo d’une poche de sa veste et la présenta à Leslie Jaquet. Celle-ci sursauta, comme parcourue par une décharge électrique. — Qu’est-ce que c’est ? Qu’avez-vous… — Ne vous affolez pas, venez, allons discuter dans ma voiture ou la vôtre. La jeune femme lança des regards de droite et de gauche. — Dans… dans ma voiture, dit-elle d’une voix étouffée. Ils prirent place à bord de la 207. Renard attaqua sans plus attendre. Il sortit la totalité des photos qu’il avait prises des deux amants et les fit jouer entre ses doigts, les présentant en éventail tel un jeu de cartes. Puis il les tendit à la jeune femme. — Voyez donc. Leslie Jaquet s’empara des clichés d’un geste vif et les contempla, le visage cramoisi. — C’est vous qui avez… Renard opina. — Vous m’avez suivie… Nouveau hochement de tête de Renard. — C’est minable, vous êtes minable, si vous saviez ce que je pense des gens de votre espèce ! — On pourrait en discuter à l’infini, mais ça ne nous mènerait à rien ! Écoutez-moi plutôt. Je dois remettre ces photos à votre mari, j’ai passé un contrat avec lui. Mais il se trouve que je n’en ai pas envie. Comment l’expliquer ? Disons que j’ai un faible pour vous deux. (Il désigna les photos.) Vous rayonnez de bonheur. Ce serait dommage de gâcher tout cela, n’est-ce pas ? Renard laissa s’écouler un moment. — Donc, je garde ces photos, je raconte à Robert qu’il peut retrouver le sommeil, car sa femme est d’une fidélité irréprochable, et vous, vous pouvez continuer à vous distraire. — Me distraire ? Pfft ! vous ne comprenez rien. Il ne s’agit pas de distraction, sinon je vous enverrais vous faire voir, vous et vos sales photos ! — Alors, disons simplement que vous pourrez continuer à rencontrer votre David. Tout le monde sera content. — Et vous feriez cela uniquement pour nos beaux yeux ? jeta Leslie Jaquet d’un ton goguenard. — Non, pour deux mille euros. Leslie Jaquet détourna la tête. — Quoi ! Mais vous êtes ignoble ! — C’est une façon de voir les choses. De mon point de vue, c’est juste un marché que je vous propose. — Et qu’est-ce qui me garantit que vous n’enverrez quand même pas les photos à mon mari ? demanda-t-elle en le regardant à nouveau d’un œil noir. Renard tendit les deux mains en avant. — Il s’agit d’un pari, madame Jaquet. Si vous ne donnez pas suite à ma proposition, je fais ce pour quoi m’a payé votre mari. C’est une certitude. En revanche, si vous me faites confiance, ça vous laisse une chance. Pinçant les lèvres, Leslie Jaquet garda le silence, remâchant les propos de Renard. — C’est d’accord, finit-elle par dire. Des salauds comme vous, je n’en ai pas souvent rencontré, mais vous ne me laissez pas le choix ! — Bon, alors faites-moi un chèque. Vous avez un compte en nom propre, ça ne devrait pas vous poser trop de problèmes. — Qu’est-ce que vous en savez ? — Disons que je commence à connaître votre train de vie. D’un geste agacé, Leslie Jaquet mit la main dans son sac, en sortit un carnet de chèques qu’elle remplit d’une petite écriture rapide. Elle détacha le chèque du talon et le jeta vers Renard. Le chèque tournoya un instant à travers la voiture avant que le détective ne s’en saisisse. — Si jamais vous m’avez trompée…, siffla Leslie Jaquet. — Tss, fit Renard en sortant de la voiture. N’utilisez pas ce mot. Il est beaucoup trop vilain. Il se baissa, ramassa le sac de sport que la jeune femme avait laissé près du véhicule et le lui tendit en désignant la salle de gymnastique. — Et gardez la forme !

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