Chapitre troisième (Alonzo Pérez)

1108 Words
Je pénétrai d’un seul coup dans ma chambre et me servit un verre de sang frais. Lorsque le nectar à l’odeur ferreuse toucha mes lèvres, je me détendis instantanément. Quel supplice était-ce de rester plus d’une heure en compagnie d’une humaine dont l’odeur me faisait divaguer! Emma Hardins était une délicieuse proie mais je devais me retenir; elle n’était pas encore prête à vivre ce dans quoi je risquais de l’embarquer. Mon verre à la main, j’allai écarter les rideaux de la fenêtre de ma chambre pour regarder la falaise qui se dressait fièrement à quelques kilomètres de ma maison. Je n’avais jamais prévu kidnapper une jeune femme par ici mais lorsque mes yeux s’étaient posés pour la première fois sur ces iris noisettes et ce corps aux courbes parfaites, je sus que j’étais un homme perdu. Emma était une jeune femme naïve et en même temps, je ne pouvais le lui reprocher puisqu’elle ne pouvait se douter un instant que certaines personnes de son entourage à l’instar de son petit ami n’étaient pas ceux qu’elle croyait. Ce misérable petit blond de rien du tout s’amusait à lui faire croire qu’ils filaient le parfait amour alors que tout ceci était du leurre. En vérité, l’idée de retenir Emma ici était née lorsque que j’avais compris qu’elle s’était bel et bien éprise de Peter et que pour rien au monde, elle n’annulerait son voyage de retour aux États-Unis. Je maintiens le fait que si j’ai posé cet acte, c’était pour la protéger bien qu’il n’y ait pas que ça. Je désirais Emma; de toute mes forces même alors je me servais de cet alibi pour ne pas l’effrayer encore plus. Il y avait tellement de choses qu’elle ignorait mais je voulais prendre mon temps avec elle tout comme l’avait fait mon frère avec son épouse. Seulement, je ne savais pas si je pouvais résister aussi longtemps que Raphaello. À la salle à manger un peu plus tôt, j’avais dû user d’un effort surhumain pour ne pas me jeter sur ces lèvres roses et les dévorer parce que je savais que cette étape franchie, je ne pourrai pas me retenir de mordre dans sa carotide; c’était diablement tentant. Par Dalidha! Ce qui était encore plus excitant, c’était cette obstination qu’avait Emma de me faire croire qu’elle ne voulait point de moi alors que je lui faisais nettement de l’effet. Cette pensée m’arracha un sourire espiègle au moment même où l’on toqua à la porte de ma chambre. Je pris le temps de savourer les dernières gouttes de mon verre de sang avant d’ordonner froidement: - Entrez! J’entendis la porte de bois s’ouvrir avec délicatesse avant de se refermer. Mon flair vampirique reconnut immédiatement la nouvelle arrivante et sans même me retourner, je demandai: - Elena, ma petite chérie, ça fait plus de trente minutes que j’ai demandé à te voir. Que faisais-tu alors que je ne me souviens pas t’avoir confiée une tâche? Je me retournai sur ces mots pour poser mes yeux sur la silhouette élancée, munie d’un magnifique visage aux iris gris. Immédiatement, elle s’agenouilla à mes pieds, la tête baissée. - Pardonnez-moi Maître. Je prenais un bain quand j’ai reçue votre message. - Humm, fis-je en me mettant à lui tourner lentement autour. - Serai-je punie pour cela? Je m’arrêtai devant elle en souriant sadiquement puis sans prévenir, j’agrippai sa chevelure et tirai dessus pour qu’elle me regarde. La peur et la soumission que je lus dans ses prunelles me satisfirent grandement. - À ton avis? lui susurrai-je. - Punissez-moi, Maître. De mon autre main, je lui administrai une claque magistrale que sa joue garda des traces légères de mes doigts. Elle n’avait lâchée aucun cri ni plainte et s’était contentée de garder son visage tourné. - T’ai-je autorisée à parler? lui demandai-je sans méchanceté. Réponds! - Non, Maître, murmura t-elle. Je m’écartait d’elle et me redirigeai vers la fenêtre de ma chambre. J’adorais la vue qu’elle m’offrait; c’était apaisant. - Nous remettrons ta punition à une autre fois. Je ne t’ai pas fait venir pour ça, dis-je à l’intention d’Elena avant de revenir devant elle grâce à ma vitesse vampirique. Je posai mon index droit sous son menton et d’une pression, je l’ordonnai de se lever. Elle s’exécuta immédiatement et je la sentais retenir son souffle. Je savais qu’elle était particulièrement sensible au toucher, aux caresses. Elle était très facile à exciter. J’aimais observer ses iris virer au noir sous la puissance du plaisir et c’est pourquoi je fis glisser lentement mon doigt sur son cou. Comme toute les fois où elle venait me voir, elle avait portée une chemise à col qu’elle n’avait pas pris la peine de boutonner. Me servant de mon ongle, je me mis à tracer un sillon sanglant tout le long de sa poitrine, entre ses seins. Elle se mordit la lèvre en poussant un de ses gémissements silencieux que j’aimais alors que l’odeur de son sang se propageait dans la pièce. - Tu vas te rendre aux États-Unis. Je veux un compte rendu détaillé de tout les mouvements de Peter Collins, lui murmurai-je en prolongeant la trajectoire de mon ongle jusqu’à son petit nombril. M’abaissant légèrement, je léchai le sang qui coulait sur sa poitrine ce qui fit accélérer les battements de son cœur. - As-tu compris? lui demandai-je entre deux coups de langue. - Oui, Maître, répondît-elle d’une voix éraillée par le désir. Je me redressai alors et commençai à boutonner sa chemise. Une fois fait, je me perforai une veine grâce à mon ongle tranchant et lui tendit mon poignet en sang. - Bois, ma petite chérie! lui ordonnai-je. Elle m’obéit instantanément et je fermai les yeux. Je ressentais une sensation exquise quand elle prenait mon sang. Elle en avait besoin pour accélérer la guérison de sa blessure. Ce aurait été méchant de ma part de la laisser partir comme ça avec une plaie qui laissera une vilaine cicatrice sur sa poitrine. J’aimais voir sa peau blanche et sans imperfection; c’était plus excitant. Elena et moi n’entretenions pas une relation sentimentale. Je n’éprouvais rien pour elle mais elle avait ce don là de me procurer un plaisir sans égal voilà pourquoi je la gardais à mes côtés. De toute les femmes avec qui j’avais traîné, elle était la seule qui avait sue répondre avec brio à mes attentes sexuelles. C’était une perle rare dans le domaine. Après l’avoir congédiée, j’étais retourné à ma fenêtre pour contempler la falaise que j’aimais tant. Mes pensées étant concentrées sur la même et unique personne: Emma Hardins.... Bisous bisous! Freetop812.
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