bc

INTUITIONS

book_age18+
517
FOLLOW
3.1K
READ
BE
serious
superpower
like
intro-logo
Blurb

Camélia Price n'est pas une jeune femme comme les autres... Heureuse de la vie qu'elle mène dans la ville de Plymouth, elle accompagne ses clients dans le processus de deuil... Et pour cause, elle est médium... Les lumières qui grésillent, les visites nocturnes, les frissons, ne lui ont jamais fait très fortes impressions. Les défunts... C'est son quotidien.

Se laissant donc guider par ses intuitions, elle répond à la demande d'un inspecteur pour une affaire mystérieuse sans s'attendre toutefois à ce que ce simple coup de main puisse un jour la mener à douter de ses incroyables capacités.

Entre personnages captivants, amour tortueux et un thriller à l'intrigue addictive... Aurez-vous suffisamment d'instinct pour deviner ce qu'il va se passer?

chap-preview
Free preview
Chapitre 1
Chaque être humain est différent. Des milliards de combinaisons, d’assemblages, de connexions, de cellules entrelacées, pour former un individu unique en son âme et conscience. Des milliards de possibilités, de constructions, de sensations, d’essences, qui laissent leurs empreintes, vestiges de leur passage dans le monde terrestre. Des humains qui grandissent, se reproduisent, dispersent de l’amour, évoluent dans la fourmilière grouillante qu’est la vie, demeurant dans l’ignorance de ce que sera leur lendemain. Certains ne se posent jamais de questions… Et d’autres ne cessent jamais de s’interroger... Et s’il y avait un après ? Et s’il n’y avait rien ? Que devient-on après notre mort ? La mort du corps est-elle la fin ? Moi, je n’ai jamais eu à me demander toutes ces choses existentielles. Je n’ai pas de religion, je n’ai pas été élevée dans la foi… J’appelle donc ça l’instinct. J’ai appris au cours de mes recherches sur le sujet que j’étais extrêmement sensible. C’est un trait inhérent à ma personnalité… Je suis dotée d’un haut potentiel émotionnel. Je perçois des choses qui ne sont pas, qui ne sont plus, mais dont l’essence voyage. Mes émotions, mes sentiments, mes sensations… Sont bien souvent liés aux âmes que je reçois, comme une antenne destinée à capter l’univers des défunts souhaitant transmettre leurs messages au monde physique. Ils appellent ça médium, le milieu… Ça ressemble à une attraction pour animal de foire, d’autres ne croient qu’au charlatanisme, mais pour ma part, je n’ai pas à convaincre qui que ce que soit. En revanche, je refuse qu’on m’appelle voyante… Parce que je trouve l’appellation inappropriée. Et puis je ne fais pas que voir… J’entends, je sens, je touche, je suis transportée. Je suis peut-être aussi plus ouverte d’esprit que la moyenne et mes sens captent des informations auxquelles les vivants n’ont pas accès, je suis entre les deux mondes. Mon travail est suffisamment pris au sérieux pour que j’aie eu l’opportunité de me faire une place confortable dans la petite ville côtière de Plymouth, dans le Devon de l’Angleterre, ma ville natale. Je peux ainsi affirmer que je vis de mes sensations. Je n’ai plus le souvenir de n’avoir rien ressenti au cours de ma vie, je ne me rappelle pas avoir été vraiment seule. C’est pour cette raison qu’après avoir passé les frayeurs des premières apparitions nocturnes au pied de mon lit lorsque j’étais enfant, je me suis vite aperçue qu’ils m'apportent une source de réconfort, qu’ils peuvent être particulièrement pugnaces s’ils ont un message important à transmettre, mais qu’ils ne sont effrayants que pour ceux qui ne les ressentent pas correctement. Mes clients me demandent souvent si je vois des choses difficiles… Oui, je vois des choses atroces… J’ai des visions parfois terrifiantes, des émotions affreusement angoissantes, et régulièrement des morts insoutenables. Cependant, j’ai appris à ne plus craindre l’apparence de mes visiteurs et à les observer attentivement pour enregistrer les détails qu’ils me donnent en apparaissant à moi de cette façon. Chaque âme, chaque être, chaque esprit, communique différemment, à sa manière, selon son essence et ce qu’il souhaite véhiculer, et moi je suis parfois capable de résoudre ces énigmes. Mais en réalité, le plus difficile dans la voie que je suis, sans pour autant l’avoir réellement choisie, c’est la crédibilité. Vous connaissez sûrement tous l’histoire de Cassandre maudite par Apollon pour l’avoir éconduit, et condamnée à ne jamais être crue de quiconque ? C’est ce que je ressens très souvent lorsque je fais de nouvelles rencontres. Mes clients me croient, ma famille, mes amis, mon cercle intime me soutiennent… puisqu’ils n’ont plus vraiment le choix. Je ne peux pas dire que je ne fais jamais d’erreur, puisque je ne suis que la messagère et qu’il m’arrive de mal comprendre mes lectures, mais avec l’avènement d’internet, des réseaux sociaux et de toutes les escroqueries, je suis bien souvent cataloguée. En soi, ça n’a pas d’importance pour moi, j’ai totalement accepté ce que je suis, ce que je sens et je suis épanouie dans ma vie. Je suis de ceux qui ne croient pas au hasard, mais j’aime me laisser porter par mes intuitions au cours d’une journée. Et c’est dès le réveil sous la douche ce matin que ma première visite de la journée fait son entrée. - Bordel ! M’écrié-je surprise alors que le rideau de la douche s’ouvre brusquement quand j’ai du shampoing dans les yeux, j’ai encore besoin de cinq minutes ! Je chantonne le cœur battant la chamade alors qu’elle m’emplit littéralement d’un instinct maternel fulgurant, m'étreignant comme un cocon confortable. - J’adore les mamans… Commenté-je souriante tout en finissant de me rincer les cheveux. Mais je suis obligée d’écourter mon moment parce que la porte de la salle de bain s’ouvre à la volée dans un courant d’air et j’entends mon portable qui sonne. - Camélia Price, décroché-je essoufflée en enroulant maladroitement une serviette autour de mon corps. - Bonjour Mademoiselle Price, je suis l’inspecteur Alexander Chambers de la police criminelle de Plymouth. - Est-ce qu’il y a un problème ? L’interrogé-je alors sans pour autant sentir le moindre signal inquiétant. - Non, non, confirme-t-il, à vrai dire… Je vous contacte à titre professionnel… - Ah bon ? Vous êtes sûr ?! M’interloqué-je incrédule. - Oui. Ma femme dit que vous êtes extra et que je ne l’écoute pas assez, alors je vous appelle. - En quoi puis-je vous être utile ? - J’ai un dossier qui a besoin d’un coup de pouce, ça vous dirait d’y jeter un œil ? - Hum… Pourquoi pas… Mais… - Je vous attends au poste dans deux heures pour le débrief ? - Euh… C’est soudain… Je vais voir si je peux m’arranger. - Vous êtes médium… Vous n’avez rien vu venir ? Me taquine-t-il gentiment. - Ma matinée est libre en effet, marmonné-je en consultant mon agenda, étrangement. Je constate que j’ai des rendez-vous tout le reste du temps et que je n’avais pas du tout laissé le créneau libre intentionnellement. - À tout à l’heure alors. Il raccroche avant que je ne puisse protester, j’essaye de ne pas trop réfléchir à ce qui m’attend là-bas, d’autant que c’est la première fois qu’on fait appel à moi pour ça… Je croyais que ça n’arrivait que dans les films, mais il semblerait que non finalement. Je me dirige vers l’office de Police du comté de Devonport et je prends un café en chemin, j’apprécie la journée fraîche, mais ensoleillée d’octobre. J’ai mis un tailleur pantalon noir avec des ballerines, classique, un peu professionnel, pour paraître un minimum crédible. Je pousse plusieurs grands soupirs avant d’entrer et je me présente à l’accueil avant d’être rapidement reçue par l’inspecteur en question. Il me serre la main et certains évènements de ce matin prennent sens sous mes yeux. - Enchantée, le salué-je aimablement en souriant alors qu’il semble légèrement tendu. - C’est la première fois que je fais ça… - Alors nous sommes deux, je vais me faire discrète… - Bien, nous ferons un point après cette petite réunion… Il m’entraîne dans les couloirs du commissariat, je dis poliment bonjour aux officiers que nous croisons avant qu’il ne s’arrête devant une salle de réunion ou attendent d’autres personnes. - Qui est-ce ? Demandé-je, mon attention immédiatement attirée par l’homme assis à l’intérieur. - Le docteur Hartmann, il a pratiqué l’autopsie. - Il n’a trouvé aucune piste ? - Rien de concret, il a apporté les effets personnels du petit. - Je ne vous garantis rien inspecteur, je n’ai jamais fait ce genre de choses avant. - Vous avez de l’intuition ? Vous parlez avec les morts ou je ne sais quoi… Ce sera toujours mieux que rien… - Que pense la famille de ça ? - Je ne lui ai pas dit. - Je l’aurais deviné… Réponds-je avec un sourire en entrant à sa suite dans la salle de réunion aux murs vitrés. Je salue les protagonistes présents dans la pièce. Je suis incapable d’ignorer les particules d’énergie qui circulent partout dans l’atmosphère, les essences qui leur sont liées, et qui ne demandent qu’à communiquer leur bien-être et rassurer leurs proches sur le chemin de leur vie. La mère de l’inspecteur est particulièrement fière de son fils, elle a les yeux pleins de larmes d’adoration dans les images qu’elle me montre, je vois ses premiers pas, son diplôme, sa sortie de l’école de police, elle m'assaille d’informations, de sensations, d’odeurs réconfortantes, d’instinct maternel. L’avocate de la famille de la victime a quant à elle une tante et un grand-père aimants qui l’accompagnent dans ses choix, elle semble avoir eu un parcours difficile, bien qu’elle porte de beaux vêtements et soit très embourgeoisée. Ce n’est pas la réalité que je vois d’elle. Le médecin quant à lui m’intrigue plus que tous les autres. Il a des cheveux châtains plus foncés que les miens, des yeux noisette plutôt clairs et brillants, un style qui ne colle pas du tout à sa profession. Il porte un tee-shirt blanc sous une chemise en jean ouverte et une écharpe noire est enroulée autour de son cou. Il frotte sa barbe de plusieurs jours impeccablement taillée en faisant tourner nonchalamment un stylo entre ses doigts, le regard dans le vide. Je suis prise d’un flash puissant qui me brûle les rétines, alors qu’une fleur fondant sous la chaleur m’apparaît brutalement en vision. L’intensité est telle que j’en suis foudroyée quelques instants. - Messieurs-dames, salue l’inspecteur en s’asseyant dans un fauteuil face à eux. Je hoche la tête poliment en rejoignant le siège à côté du sien, puis je sors mon carnet et mon stylo et je me contente d’écouter pour le moment en notant absolument tout ce qui me passe par la tête et tout ce que je ressens. Je respire profondément, je visualise et j’attends que les informations viennent à moi. La mère de l’inspecteur perturbe le flux et je lui en parlerai en sortant puisqu’elle est de ceux qui sont tenaces… - Qui c’est ? Demande brutalement le médecin d’une voix accentuée assez sèche en dirigeant la pointe de son stylo dans ma direction. Il est affalé sur sa chaise depuis notre entrée et n’avait pas daigné m’accorder un regard depuis le début de cette entrevue. Je n’avais pas remarqué qu’il m’observait avec insistance depuis plusieurs minutes, il semblerait, à la curiosité que je décèle dans son regard lorsque je le croise. - Camélia Price, elle est consultante sur cette affaire, répond l’inspecteur en tentant de paraître assuré. - Consultante en quoi ? Miracle ? Il n’y a rien. Pas de preuve, pas de témoins. C’est le néant. - Justement, un œil neuf sur l’affaire ne nous fera pas de mal, qu’en dis-tu ? - Allez-y roulez, au point où on en est… Marmonne-t-il avec un geste dédaigneux de la main, c’est quoi votre spécialité ? - J’ai une bonne intuition, réponds-je simplement en lui souriant gentiment. L’homme s’esclaffe clairement moqueur, je préfère ne pas aborder le sujet parce qu’on entrerait dans un débat totalement stérile, les médecins sont bien souvent sceptiques, et loin de moi l’envie de me faire prêcheuse pour ma communauté. Mais cet homme étrange m'intrigue, il est cerné de toutes parts d'une aura inquiétante comme s’il avait dressé un rideau de fer entre lui et la vie. Il dégage une légère odeur de formol qui a la tendance naturelle à alarmer les sens humains sur l’omniprésence de la mort. Il est fermé. Fermé à tout… À la vie, à la mort… Il fait de l’humour, semble tout à fait respectable, mais personne n’est là pour lui témoigner son amour. Peut-être n’y a-t-il seulement personne qu’il ait perdu, cependant dans ces cas précis, je capte les êtres ascendants, un orphelin ? - Alors ?! S’impatiente l’homme en me tirant brutalement de mes introspections. - Vous avez apporté ses vêtements ? Questionné-je en tentant de reprendre contenance et interrompre le courant de mes réflexions. Il dépose un sac rempli d’affaires sous scellés, un tee-shirt déchiré, ensanglanté, un pantalon dans un état similaire, une petite montre qui fonctionne encore et des chaussures. - Pas de manteau ? - Non. - Il a été retrouvé où ? - Dans un bosquet au bord de l’A386. Je ne fais aucun commentaire, je n’ai que très peu d’informations communiquées par ces personnes, mais une foule de détails qui se matérialisent de l’autre monde pour moi. Des évidences s'illuminent pour que je puisse en faire des interprétations. Habituellement, je ne connais rien des gens avec lesquels je dois rentrer en contact. Mais aujourd’hui, un épais dossier rempli d’informations m’attend, et si je sais une chose… C’est que ce qui est écrit à l’intérieur ne colle pas du tout aux éléments que je reçois… Je suis désorientée, saisie d’une sensation d’arrachement, une grande confusion… J’accueille toujours ces réceptions, aussi délicates soient-elles parfois, je les accepte totalement puisqu’elles m’aident à suivre mes intuitions. Je reste silencieuse et concentrée aux énergies, j’écoute le peu de choses qu’ils ont à m’apprendre en ignorant la tempête au-dessus de la tête du médecin. Lorsque je discerne de véritables orages, c’est souvent lié à une grande culpabilité et une volonté profonde de détachement. - Bon, sérieux Alex, c’est qui cette gamine ? J’ai pas l’impression qu’elle sache ce qu’elle fait, elle sort d’où ? - Je sais que ce ne sont pas tes habitudes Tankred, mais à situation désespérée… - Tu as embauché une diseuse de bonne aventure ?! Tu te fous de ma gueule ?! Bon, j’ai pas l' temps pour ces conneries… Il se lève, l’air exaspéré et rebuté. - Quand tu auras épuisé les fonds de l’état avec cette arnaqueuse, viens pas chialer avec le dossier. L’avocate de la famille n’émet pas d’opinion quant à elle et demande à être tenue informée des progrès de l’enquête en rangeant ses documents dans un attaché-case. - Est-ce que vous avez quelque chose d’intéressant ? Demande l’inspecteur Chambers lorsqu’ils ont quitté la pièce. - Peu de choses, mais… En effet, certains éléments ne collent pas. - Bon… On aura essayé… - Vous devriez creuser du côté du petit garçon… Ce que je reçois le concernant n’est pas cohérent avec les éléments de l’enquête. - Comment ça ? - Eh bien, pour commencer, j’entends constamment le son « L » un prénom, Luis, ou Loris… Or, dans le dossier, il s’appelle Timothy Gilbert. Peut-être que je commets une erreur, j’ai été légèrement déconcentrée. - Je vais jeter un œil… On ne sait pas comment il a été enlevé, ni pourquoi… Il semble avoir été percuté par un véhicule d’après les éléments… Ce sont deux contradictions… S’est-il enfui et a été renversé accidentellement en demandant de l’aide ? Tout est tellement flou… - J’ai eu la sensation d’un arrachement brutal, une profonde rupture émotionnelle, entre un enfant et une mère, quelque chose de fort, mais qui a duré dans le temps… Je ne sais pas si ça a du sens pour vous. - Autre chose ? - À vrai dire… Oui… Mais, je ne sais pas vraiment comment vous l’annoncer… - Ah euh… Je ne sais pas… - J’ai un message pour vous. - Pour moi ?! S’étonne-t-il alors. - Oui, il me semble que vous avez perdu votre mère, n’est-ce pas ? Maureen ? - En effet… Il y a de nombreuses années… - Oui, je sais, elle m’a déjà raconté l’histoire… En revanche, elle tenait vraiment à ce que vous sachiez qu’elle avait accepté son sort… Elle est en paix… Et elle est vraiment très fière de l’homme que vous êtes devenu. - Pourquoi pensez-vous que savoir cela changera quoi que ce soit ? - Parce qu’elle sait que vous culpabilisez de ne pas l’avoir emmenée plus tôt chez le médecin quand elle s’est sentie mal, mais elle voulait que vous sachiez que vous n’auriez rien pu faire pour changer ça… Elle a choisi de partir en son âme et conscience… Il chasse une larme du coin de son œil et soupire. - Euh, merci. Je m’en souviendrai… Je quitte la salle de réunion et prends congés avant de sortir du commissariat pour rentrer à la maison. Je prends de plein fouet le contraste du temps lumineux avec l’étouffement et l’oppression que j’ai ressenti dans cette salle de réunion. Je suis toujours épuisée après une lecture, lorsque je dois m’ouvrir à tout et que je reçois plusieurs esprits à la fois, c’est d’autant plus éprouvant… J’y laisse toujours une petite part de moi. J’arrive à mon appartement deux heures plus tard, je suis vidée, Ambrose, mon frère jumeau et meilleur ami m’attend de pied ferme après le message que je lui ai écrit ce matin. Nous partageons un petit appartement parce que je ne peux pas me passer de lui. - Comment était ta journée ? Demande-t-il en se vautrant dans le canapé à côté de moi. - Inédite. - C’est un qualificatif intéressant, tu peux m’en dire plus ? - Un inspecteur de la criminelle m’a demandé mon avis sur une enquête. - Non ?! Tu déconnes ?! Mais c’est génial ! Ça va lancer ta carrière ! - Ambre, tu sais très bien que ce n’est pas ce que je souhaite. - Non, ce que tu veux, c’est qu’on te prenne au sérieux. - Tu sais comme ça peut rapidement devenir ingérable quand les gens décident de s’acharner à détruire une réputation… Je veux rester discrète. - Tu es la plus sincère, honnête et dévouée des personnes qui foulent cette terre… Il y a beaucoup d’autres gens que tu pourrais aider. - Mon carnet de bal est déjà bien rempli, et je n’ai pas besoin de visites supplémentaires… - Est-ce que tu as appris des choses intéressantes ? - Oui, la femme âgée de ce matin, c’était la mère de l’inspecteur. - Ah ouais ? Tu lui as fait une lecture ? - Je lui ai transmis le message, tu sais comment je suis… - Et qu’elle a été sa réaction ? - Il m’a appelé pour mon don… Réponds-je en haussant les épaules, mais je pense qu’il va poursuivre l’enquête un peu plus apaisé. - Et toi ? - Tu sais ce que c’est… J’y laisse toujours un peu de ma personne… - Alors repose-toi ! Je me charge de la bouffe, s’exclame-t-il en se levant. Je reste silencieuse le temps qu’il prépare le repas, je l’écoute farfouiller dans les placards, entrechoquer les casseroles tout en regardant calmement la télévision. Je suis bien plus fatiguée que je ne le croyais. - C’était quoi cette vision de fleur fondue ? M’interroge-t-il après un moment. Je lève les yeux de mon téléphone pour voir qu’il est penché sur mon calepin que j’ai laissé sur le comptoir. - Je ne sais pas, j’ai vu ça en rencontrant le médecin… - Quel genre de fleur ? - Je ne sais pas, la chaleur l’a fait fondre bien vite, elle était rouge. - Et c’est qui ce doc ? - Le légiste, beau et con, tout ce qu’on aime… - Hum… Si c’est ton genre, c’est forcément le mien… Un docteur mauvais garçon… - Pas vraiment… J’aurais plutôt dit… Stricte. - Qu’est-ce que tu fais demain ? - J’ai une séance le matin au Welbeck, un client qui a fait le déplacement depuis l’Écosse apparemment. - Pour toi ? - Oui, l’université d’Édimbourg me fait bonne presse depuis mon intervention dans la conférence de parapsychologie. - Tu vois, il y a une foule de gens qui te prennent au sérieux. - Je sais, je ne doute pas de moi. Je suis juste fatiguée ce soir. Et demain on va aller faire un tour à la distillerie, tu viens avec nous ? - Évidemment.

editor-pick
Dreame-Editor's pick

bc

Le Défi Deux Alphas, Une Fille

read
14.6K
bc

La Reine Rebelle du Roi Alpha

read
2.0K
bc

Sa Compagne Inattendue

read
3.6K
bc

Courir Pour Sa Vie

read
3.2K
bc

Vendue à l'Alpha Milliardaire

read
8.9K
bc

Ses Triples Alphas

read
252.8K
bc

l'amour mystère

read
1.1K

Scan code to download app

download_iosApp Store
google icon
Google Play
Facebook