Sala

Chapitre 6

- ne me dis pas que...

- j'ai honte d'en parler.

- p****n parles-en à ta tante.

- elle n'est pas mieux que lui.

- comment ça ?

- elle était la première a venir vers moi et à me forcer.

- et tu es toujours dans cette maison ? Tu attend quoi pour partir ?

- les fêtes de Pâques commencent samedi je vais partir le dimanche.

- ça vaut mieux pour toi et ne dors pas seule va dormir avec Nabou. Ne reste pas seule dans la chambre.

- nabou ? Tu pense qu'elle va me laisser entrer dans sa chambre?

- essaie juste de la convaincre. Et si l'un d'entre eux revient vers toi tu as ton téléphone et enregistre tu auras des preuves contre eux.

- d'accord.

- si c'était moi qui décidais tu allais partir aujourd'hui même.

- j'ai pas d'argent il va falloir que j'appelle ma sœur pour qu'elle m'envoie le transport. Si je lui demande maintenant elle va se douter de quelque-chose.

- tu vas devoir la lui dire Sala, ton oncle et sa femme ont a***é de toi tu ne devrais pas prendre ça à la légère. Ça peut avoir des conséquences.

- je sais mais avant de faire quoi que ce soit je veux quitter la maison d'abord.

- ok alors si tu as besoin de quelques choses fais juste signe et moi je t'appelle ok ?

- d'accord merci.

Encore une journée où je suis restée dans la chambre sans sortir mais vers 22h j'ai toqué à la porte de nabou.

- nabou je peux entrer ?

- Oui.

- Merci. Je voudrais te demander quelque chose.

- quoi ?

- tu pourrai me laisser passer la nuit dans ta chambre s'il te plaît.

- pourquoi ?

- j'ai peur de dormir seule ces deux jours je me lève toujours en sursaut au milieu de la nuit. Je peux même dormir par terre. S'il te plaît.

- non.

- je t'en supplie nabou.

- non.

Ne voulant pas trop insister j'ai rebroussé chemin.

- ok tu peux dormir ici, par terre.

- merci beaucoup merci.

Je suis retournée dans ma chambre j'ai pris deux draps puis je suis revenue dans sa chambre. Avec les carreaux je savais que je risquais pas de dormir mais c'était mieux.

Durant plusieurs heures j'arrivais pas à dormir finalement je me suis levé et je me suis assise sur la chaise. Je récapitulais ma vie depuis la mort de ma mère et j'avais l'impression que depuis sa mort rien ne se passait bien dans ma vie. Tout à coup j'avais l'impression de l'avoir auprès de moi, de voir son jolie visage, de la toucher.....

- hey j'essaie de dormir là pourquoi tu pleures ? Me demande nabou.

- moi ?

- non moi conne.

- j'ai mal à la tête.

- c'est pourquoi tu pleures ? Et pourquoi tu es assise sur cette chaise ?

- le sol est trop dur j'arrivais pas à dormir.

Elle a roulé des yeux puis s'est poussé d'un côté.

- éteint la lumière et viens te coucher je dois me lever trop tôt demain.

Je n'ai pas attendu qu'elle me le dise deux fois j'avais vraiment besoin de ce lit.

À mon réveil le matin, nabou était déjà partie. Elle m'a même pas réveillé, bof même si je ne comptais pas aller à l'école. J'ai gardé le lit durant une heure et en me levant j'ai failli tomber. Je ne rappellais plus depuis quand j'ai pas mangé. Comme toujours j'ai écouté derrière la porte avant de sortir. J'ai pris un bain puis je suis descendu pour voir si j'allais trouver quelque chose dans la cuisine.

Après avoir trouvé ce que je cherchais j'ai repris le chemin de ma chambre et en passant devant la chambre de ma tante celle-ci c'est ouverte et mon oncle s'est montré. J'étais tellement surprise que j'ai laissé tomber le plateau.

- tu as peur de moi maintenant ?

- non j'ai pas fait exprès.

- alors comment tu vas depuis....

- depuis que tu m'as v***é.

- depuis qu'on a couché ensemble.

- on a pas couché ensemble tu as a***é de moi.

- pourtant tu es toujours là non ? Et je ne t'ai pas entendu pleurer tu ne l'as dit à personne donc tu ne peux pas dire que je t'ai v***é.

- tu es vraiment mon oncle ? Je suis vraiment ta nièce ? Et si ton frère avait fait ça à nabou ? Tu allais réagir comment ? Ou tu crois que je ne suis pas la fille de quelqu'un ?

Il n'a pas répondu alors je me suis baissé pour ramasser la nourriture et je suis retourné en bas pour tout mettre dans la poubelle. J'avais plus d'appétit tout ce que je voulais c'était sortir de cette maison.

Je me suis changé, j'ai rangé mes affaires puis j'ai tout mis sous le lit. Je voulais partir mais j'avais pas d'argent et ne savais pas où aller. J'ai pensé à aller chez max mais ils allaient facilement me retrouver.

Après des heures de réflexion je me suis dit que je pouvais aller chez Sophie. Elle avait dit qu'elle me rendrait service si j'avais besoin d'elle. Je n'avais pas de crédit alors j'ai fait comme j'avais fait avec oumy et elle m'a rappelé dans la seconde.

Je lui ai dit que j'avais besoin d'elle et elle m'a dit de prendre un taxi qu'elle allait le payer. Le transport était règlé il ne restait que le moment. Tout le monde était en bas c'était pas le meilleur moment. J'ai patienté jusqu'à ce qu'ils soient tous dans leurs chambres pour partir. J'avais une respiration saccadés jusqu'à ce que je sois dans le taxi.

Je n'étais pas sûre de faire le bon choix de quitter la maison, je savais déjà que mon père allait bientôt être au courant et même ma sœur. Mais tout ça n'était pas important l'essentiel c'était que j'étais enfin sortie de la maison.

Quand je suis arrivée je suis entrée et j'ai dit au chauffeur de m'attendre. J'ai déposé mes affaires Sophie m'a donné l'argent et j'ai payé le taxi et suis revenue auprès d'elle.

- on t'a préparé une chambre tu peux aller te reposer et après tu me racontes ce qui se passe. Je veux bien te garder chez-moi mais je veux savoir si tes parents sont au courant.

- je ne peux plus vivre avec mon oncle. Je voudrai rentrer à Louga mais il faut que j'attende que ma sœur m'envoie l'argent du transport. Dans deux jours je parts.

- tu peux me dire ce qui ne va pas ? Si tu as quitté la maison de ton oncle il s'est sûrement passé quelque chose.

- oui mais je ne peux vraiment pas t'en parler peut-être après.

- ta sœur est au courant que tu n'es plus chez ton oncle ?

- non.

- il faut l'appeler. Prend mon téléphone et appelle la .

- j'aimerai attendre demain s'il te plaît. Je te promet demain je lui dis tout et je veux voir si après tout mon oncle va oser appeler mon père ou ma sœur.

- c'est ton oncle qui t'a chassé ?

- non

- ok je pose plus de questions tu vas m'en parler quand tu sera préte n'est-ce-pas ?

- oui.

- tes affaires sont en haut vas te reposer je t'appellerai pour le dîner.

- d'accord.

Elle a dit à la bonne de m'accompagner jusqu'à la chambre qu'elle a préparé pour moi. Je n'ai pas eu le temps de regarder la chambre je me suis juste jeté sur le lit et j'ai fermé les yeux. À partir de là je savais que ça n'allait pas être facile pour moi. Mon père trouvera une autre opportunité pour parler de moi en mal.

Après le dîner j'ai rejoins maman et sa mère dans le salon. En les regardant si proche je pensais automatiquement à ma mère. J'étais toujours collé à elle à la maison, en dehors...

J'avais besoin de force pour affronter la journée qui suivait. J'étais sûre que ma sœur allait me croire mais en ce qui concernait mon père j'avais pas d'espoir.

Le lendemain je me suis levé très tôt j'ai pris un bain et je suis descendu dans le salon. Quelques minutes après Sophie est venu.

- tu es matinale Sala. Bien dormi ?

- oui oui merci.

- je vais à ma boutique j'appellerai maman pour qu'elle t'y emmène et on va appeler ta sœur ok ?

- oui.

- et fais comme chez toi.

- merci.

Si je pense qu'au début je ne l'appréciais pas vraiment et là elle venait de me permettre d'habiter chez elle.

Pour ne pas avoir à répondre, j'ai mis mon téléphone sous silencieux. Et vers 12h on est allé à la boutique de Sophie.

Elle m'a donné son téléphone et j'ai composé le numéro de ma sœur.

- salut marietou.

- Sala ?

- Oui.

- tu es où toi ? J'ai reçu l'appel de mon oncle et il dit que tu as quitté la maison. Je reviens de chez papa elle est entrain de t'insulter c'est pourquoi même suis rentrée ne voulant pas entendre les insultes. Je ne sais pas ce que mon oncle l'a dit mais il dit ne plus vouloir te voir chez lui.

- oui j'ai quitté la maison mais il y'a une explication à tout ça.

Je me suis éloigné de Sophie pour pouvoir parler tranquillement à ma sœur. Je lui ai tout raconté de ma tante à mon oncle.

- attend quoi ? Ceux sont des blagues n'est-ce-pas ?

- non

- et pourquoi tu m'as rien dit quand c'est arrivé ?

- ma tante disait que si j'acceptais pas elle allait me chasser de cette école et qu'elle n'allait plus jamais payé mes études. Je n'avais pas le choix. Et mon oncle je ne l'ai pas vu venir et je ne pouvais plus rester dans cette maison c'est pourquoi j'ai quitté la maison et je suis venue chez une femme qui est comme une mère pour moi elle voulait même te parler mais je ne lui ai pas dit pourquoi j'ai quitté la maison.

- tu lui fais confiance?

- oui elle a toujours été gentille avec moi.

- mais tu ne lui as pas dit pourquoi tu étais partie ?

- j'ai honte d'en parler marietou. Et ne dis pas tout ça à mon père tu sais déjà qu'il dira que je mens. Et maintenant je vais vivre où si elle ne veut plus de moi ?

- je vais aller chez grand-mère et je vais parler avec elle après si tout va bien tu vas venir chez elle en attendant.

- d'accord.

- maintenant donne le téléphone à cette dame.

J'ai retourné auprès de Sophie et je lui ai donné le téléphone. Elle s'est levé pour aller répondre. Elles ont parlé plus de 30 minutes et j'étais sûre que ma sœur lui avait dit ce qui m'était arrivé.

- elle est gentille ta sœur et elle m'a raconté l'histoire. Je comprends que tu ne veuilles pas que plusieurs personnes l'apprennent et c'est vrai tu as raison. Mais moi je pense que tu dois porter plainte contre ton oncle et ta tante, il le faut.

- je ne peux pas. Déjà mon père il ne veut plus de moi chez lui si je fais ça je risque d'empirer les choses.

- j'ai dit à ta sœur que tu pouvais rester là en attendant et elle est d'accord. Tu peux rester chez moi tant que tu le veux.

- merci beaucoup.

- de rien c'est normal. Ce que je n'aime pas voir c'est une fille livrée à elle même, je l'ai été une fois et personne ne m'a soutenue ce qui m'a fait faire des choses que je regrette. Si j'ai la chance d'aider je le ferai. Je ne le dirais à personne même pas à maman ça restera entre nous.