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Mrs Bennet et ses filles Tome 3

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En Angleterre, dans la société provinciale guindée, fière de ses privilèges et de son rang social, Mrs. Bennett, mère de cinq filles, veut à tout prix les marier... Elle n'hésite pas à faire la cour à son nouveau voisin, Mr. Bingley, jeune homme riche qu'elle aurait aimé donner comme époux à sa fille aînée Jane. S'ébauche une idylle entre Jane et Mr. Bingley, qui pourrait bien aboutir à un mariage. Elisabeth, soeur cadette de Jane, se réjouit de cet amour naissant. Mais c'est sans compter le dédain et la méfiance de l'ami intime de Bingley, Mr. Darcy qui, n'appréciant pas les manières de Mrs. Bennett et de ses filles, empêche Bingley de se prononcer. Elisabeth de tempérament fort et franc, consciente de la valeur et du mérite de son milieu, affronte Mr. Darcy...

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Chapitre 1
Ce fut dans la seconde semaine de mai que les trois jeunes filles partirent de Gracechurch street à destination de la ville de ***, en Hertfordshire. Comme elles approchaient de l’auberge, où la voiture de Mr. Bennet devait les attendre, elles eurent la preuve de l’exactitude du cocher en voyant paraître Kitty et Lydia à la fenêtre d’une salle à manger du premier étage. Ces demoiselles, qui étaient arrivées depuis une heure, avaient agréablement employé leur temps à visiter le magasin d’une modiste, à contempler la sentinelle du poste d’en face et à préparer une salade de concombres. Après les premières effusions, elles désignèrent une table garnie de viande froide telle que peut en fournir un garde-manger d’auberge. – Qu’en dites-vous ? s’exclamèrent-elles d’un air triomphant. N’est-ce pas une bonne surprise ? – Et c’est nous qui vous offrons ce lunch, ajouta Lydia. Seulement, vous nous prêterez de quoi le payer car nous avons vidé notre bourse dans le magasin d’en face. – Et montrant ses achats : – Tenez, j’ai acheté ce chapeau. Il n’a rien de très remarquable, mais je le démolirai en rentrant pour voir si je puis en tirer quelque chose. Ses sœurs l’ayant déclaré affreux, Lydia poursuivit sans se troubler : – Oh ! les autres étaient encore bien plus laids, dans cette boutique. Quand j’aurai acheté du satin d’une plus jolie nuance pour le regarnir, je crois qu’il ne fera pas mal. Du reste, qu’importe ce que nous mettrons cet été, une fois que le régiment sera parti ? car il s’en va dans une quinzaine. – Vraiment, il s’en va ? s’écria Elizabeth avec satisfaction. – Oui, il quitte Meryton pour aller camper près de Brighton. Oh ! je voudrais tant que papa nous emmène toutes là-bas pour y passer l’été ! Ce serait délicieux, et ne coûterait pas très cher. Maman, aussi, ne demande qu’à y aller avec nous. Autrement, imaginez ce que nous allons nous ennuyer tout l’été à Longbourn ! – En effet, pensa Elizabeth, voilà bien ce qu’il nous faut. Bonté divine ! Brighton et tout un camp de militaires alors qu’un malheureux régiment de la milice et quelques soirées à Meryton ont suffi pour nous tourner la tête ! – Maintenant, j’ai une nouvelle à vous annoncer, dit Lydia, comme elles se mettaient à table. Devinez un peu ! Une nouvelle excellente, sensationnelle, et concernant quelqu’un que nous aimons toutes. Jane et Elizabeth se regardèrent et l’une d’elles avertit le domestique qu’on n’avait plus besoin de ses services. Lydia se mit à rire. – Je reconnais bien là votre discrétion et votre amour des convenances. Comme si le serveur se souciait de ce que nous racontons ! Il en entend bien d’autres ! Mais peu importe ; il est si laid, je suis contente qu’il soit parti, et maintenant voici ma nouvelle ; c’est au sujet de ce cher Wickham ; il n’y a plus à craindre qu’il épouse Mary King : elle est partie habiter chez son oncle à Liverpool, partie pour de bon ; Wickham est sauvé ! – Mary King aussi, ajouta Elizabeth, elle évite un mariage imprudent quant à la fortune. – Elle est bien sotte d’être partie, si elle l’aimait. – Mais j’espère, dit Jane, que le cœur n’était sérieusement pris ni d’un côté ni de l’autre. – Pas du côté de Wickham, en tout cas, je m’en porte garante. Qui pourrait aimer un laideron pareil, avec toutes ses taches de rousseur ? Elizabeth fut confuse de penser que, la vulgarité d’expression mise à part, ce jugement différait peu de celui qu’elle avait porté elle-même en le qualifiant de désintéressé. Le lunch terminé, la note réglée par les aînées, on demanda la voiture et, grâce à d’ingénieux arrangements, les cinq jeunes filles parvinrent à s’y caser avec leurs malles, leurs valises, leurs paquets, et le supplément peu désiré que formaient les emplettes de Lydia. – Eh bien, nous voilà gentiment entassées ! s’exclama celle-ci. Je ne regrette pas d’avoir acheté cette c****e, quand ce ne serait que pour le plaisir d’avoir un carton de plus. Et maintenant que nous sommes confortablement installées, nous pouvons causer et rire jusqu’à la maison. Racontez-nous pour commencer ce que vous avez fait depuis votre départ. Avez-vous rencontré de beaux jeunes gens ? Avez-vous beaucoup flirté ? J’avais un peu l’espoir que l’une de vous ramènerait un mari. Ma parole, Jane sera bientôt une vieille fille, elle qui a presque vingt-trois ans ! Dieu du ciel ! que je serais mortifiée si je n’étais pas mariée à cet âge-là ! Vous n’avez pas idée du désir qu’a ma tante Philips de vous voir mariées toutes les deux. Elle trouve que Lizzy aurait mieux fait d’accepter Mr. Collins ; mais je ne vois pas, pour ma part, ce que cela aurait eu de particulièrement divertissant. Mon Dieu ! que je voudrais donc me marier avant vous toutes ! Je pourrais ensuite vous chaperonner dans les bals. Oh ! dites, ce que nous nous sommes amusées l’autre jour chez le colonel Forster où nous étions allées, Kitty et moi, passer la journée… Mrs. Forster avait promis que l’on danserait le soir (à propos, nous sommes au mieux, Mrs. Forster et moi). Elle avait invité aussi les deux Harrington, mais Harriet était malade et Pen a dû venir seule. Alors, devinez ce que nous avons fait ? Pour avoir une danseuse de plus, nous avons habillé Chamberlayne en femme. Vous pensez si c’était drôle ! Personne n’était au courant, sauf les Forster, Kitty et moi, et aussi ma tante, à qui nous avions dû emprunter une robe. Vous ne pouvez vous figurer comme Chamberlayne était réussi ! Quand Denny, Wickham, Pratt et deux ou trois autres sont entrés, ils ne l’ont pas reconnu. Dieu ! ce que j’ai ri, et Mrs. Forster aussi ! J’ai cru que j’en mourrais ! C’est ce qui a donné l’éveil aux autres et ils ont eu vite fait d’éventer la plaisanterie. Avec des histoires de ce genre, Lydia, secondée à l’occasion par Kitty, s’efforça tout le long de la route de distraire ses compagnes. Elizabeth écoutait le moins possible, mais force lui était d’entendre le nom de Wickham qui revenait fréquemment. La réception qu’on leur fit à Longbourn fut très chaude. Mrs. Bennet se réjouissait de voir que Jane n’avait rien perdu de sa beauté, et, pendant le repas, Mr. Bennet redit plusieurs fois à Elizabeth : – Je suis heureux de vous voir de retour, Lizzy. La salle à manger était pleine, presque tous les Lucas étant venus chercher Maria, et les sujets de conversation étaient nombreux et variés. Lady Lucas demandait à sa fille à travers la table des nouvelles de l’installation de Charlotte et de son poulailler. Mrs. Bennet était occupée d’un côté à se faire donner par Jane des renseignements sur la mode actuelle et de l’autre à les transmettre aux plus jeunes misses Lucas, et Lydia, d’une voix sonore qui couvrait toutes les autres, énumérait à qui voulait l’entendre les distractions de leur matinée. – Oh ! Mary, vous auriez dû venir avec nous. Nous avons tant ri ! Au départ, nous avions baissé les stores pour faire croire que la voiture était vide et nous les aurions gardés ainsi jusqu’au bout si Kitty n’avait pas eu mal au cœur. Au « George », nous avons vraiment bien fait les choses, car nous avons offert aux voyageuses un délicieux lunch froid. Vous en auriez profité. En repartant, nous avons cru que nous ne pourrions jamais nous caser dans la voiture ; c’était drôle comme tout ! J’ai failli en mourir de rire ; et, tout le retour, nous avons été d’une gaieté !… Nous faisions tant de bruit qu’on devait nous entendre à trois lieues à la ronde ! – Je ne voudrais pas, ma chère sœur, répliqua gravement Mary, décrier de tels plaisirs. Ils conviennent, je le sais, à la généralité des femmes ; mais ils n’ont pour moi aucune espèce de charme et une heure de lecture me semble infiniment préférable. Mais Lydia n’entendit pas un mot de cette réponse. Elle écoutait rarement plus d’une demi-minute et ne prêtait jamais la moindre attention à ce que disait Mary. L’après-midi, elle pressa vivement ses sœurs ainsi que les autres jeunes filles de venir faire un tour à Meryton, mais Elizabeth s’y opposa avec fermeté. Il ne serait pas dit que les demoiselles Bennet ne pouvaient passer une demi-journée chez elles sans partir à la poursuite des officiers. Pour refuser, elle avait encore un autre motif : c’était d’éviter le plus longtemps possible le risque d’une rencontre avec Wickham. Le prochain départ du régiment lui causait un soulagement inexprimable. Dans une quinzaine, il serait loin, et elle pourrait l’oublier complètement. Elle n’était pas depuis longtemps à Longbourn quand elle s’aperçut que le projet de séjour à Brighton, auquel Lydia avait fait allusion, était un sujet de fréquentes discussions entre ses parents. Elle vit tout de suite que Mr. Bennet n’avait pas la moindre intention de céder aux instances de sa femme ; mais en même temps, les réponses qu’il lui faisait étaient si vagues et si équivoques que Mrs. Bennet, bien que souvent découragée, ne perdait pas l’espoir d’arriver à ses fins. Elizabeth ne pouvait contenir plus longtemps l’impatience qu’elle éprouvait de mettre Jane au courant de ce qui s’était passé à Hunsford, en supprimant naturellement tous les détails qui se rapportaient à sa sœur. Elle lui annonça donc le lendemain qu’elle allait lui causer une grande surprise et commença le récit de la scène qui avait eu lieu entre elle et Mr. Darcy. L’affection fraternelle de Jane lui faisait trouver tout naturel qu’on éprouvât de l’admiration pour Elizabeth, aussi sa surprise fut-elle modérée et fit bientôt place à d’autres sentiments. Elle était fâchée que Mr. Darcy eût plaidé sa cause en termes si peu faits pour le servir, mais elle était encore plus désolée de la peine que le refus de sa sœur lui avait causé. – Il n’aurait certainement pas dû se montrer si sûr de réussir, mais songez combien cette confiance a augmenté sa déception. – Je le regrette infiniment, dit Elizabeth ; mais il a d’autres sentiments qui l’aideront, j’en suis sûre, à se consoler vite. Vous ne me désapprouvez pas de l’avoir refusé ? – Vous désapprouver ? oh non ! – Mais vous me blâmez d’avoir pris le parti de Wickham avec autant de chaleur ? – Non plus. Je ne vois pas que vous ayez eu tort de dire ce que vous m’avez répété. – Vous ne penserez plus de même lorsque vous saurez la suite. Elizabeth alors parla de la lettre et dit tout ce qu’elle contenait concernant Wickham. Quel coup pour la pauvre Jane qui aurait parcouru le monde entier sans s’imaginer qu’il existât dans toute l’humanité autant de noirceur qu’elle en découvrait en ce moment dans un seul homme ! Même la justification de Darcy, qui lui causait une vraie joie, ne put suffire à la consoler de cette triste découverte. Et elle s’opiniâtrait à croire que tout ceci n’était qu’une erreur, et à vouloir innocenter l’un sans accuser l’autre. – C’est inutile ! dit Elizabeth ; vous ne parviendrez jamais à les transformer en saints tous les deux ! Il faut choisir. Leurs vertus et leurs mérites ne sont pas assez abondants pour pouvoir en faire deux parts convenables. Quant à moi, je suis disposée à donner la palme à Mr. Darcy : mais libre à vous de ne pas m’imiter ! Il fallut encore un peu de temps pour que le sourire reparût sur les lèvres de Jane. – Jamais je n’ai été aussi bouleversée, dit-elle. Wickham perverti à ce point ! C’est à n’y pas croire ! Et ce pauvre Mr. Darcy ! Pensez à ce qu’il a dû souffrir : en même temps qu’il éprouvait une si grande déception, apprendre la mauvaise opinion que vous aviez de lui, et se voir obligé de vous raconter l’aventure de sa sœur ! C’est vraiment trop pénible. Je suis sûre que vous le sentez comme moi. – Oh non ! mes regrets et ma compassion s’évanouissent quand je vois l’ardeur des vôtres. La sympathie que vous prodiguez à Mr. Darcy me dispense de le plaindre et, si vous continuez à vous apitoyer sur lui, je me sentirai le cœur aussi léger qu’une plume. – Pauvre Wickham ! Il y a dans sa personne un tel air de droiture, et dans ses manières, tant de franchise et de distinction ! – Il est certain que, de ces deux hommes, l’un possède les qualités et l’autre en a l’apparence. – Je n’ai jamais trouvé que Mr. Darcy n’en eût pas aussi l’apparence. – Il y a un point sur lequel je voudrais votre avis. Faut-il ouvrir les yeux de nos amis sur la véritable personnalité de Wickham ? Après avoir réfléchi un instant : – Je ne vois pas, répondit Jane, la nécessité de le livrer ainsi au mépris général. Vous-même, qu’en pensez-vous ? – Je crois qu’il vaut mieux se taire. Mr. Darcy ne m’a pas autorisée à publier ses confidences. D’ailleurs, tout ce qui a trait à sa sœur doit être gardé secret. Si j’entreprends d’éclairer l’opinion sur les autres points, on ne me croira pas. Les préventions contre Mr. Darcy sont telles que si j’essayais de le faire voir sous un meilleur jour, la moitié des bonnes gens de Meryton en feraient une maladie. Cette idée me paralyse… Du reste, Wickham va s’en aller. Une fois parti, peu importe que l’on sache ou non ce qu’il est en réalité. – Vous avez tout à fait raison : en publiant ses fautes, on pourrait le perdre sans retour. Peut-être se repent-il maintenant de sa conduite et s’efforce-t-il de s’amender. Il ne faut pas l’en décourager. Cette conversation calma l’agitation d’Elizabeth. Déchargée enfin de deux des secrets dont elle avait porté le poids durant cette quinzaine, elle avait le réconfort de sentir maintenant près d’elle une sœur toujours prête à accueillir ses confidences. Toutefois, il y avait encore une chose que la prudence lui interdisait de découvrir : elle n’osait faire connaître à Jane le reste de la lettre de Mr. Darcy, ni lui révéler la sincérité du sentiment que Mr. Bingley avait eu pour elle. Maintenant qu’elle était au calme, Elizabeth pouvait se rendre compte du véritable état d’esprit de sa sœur. Jane, elle s’en aperçut vite, n’était pas consolée. Elle conservait pour Bingley une tendre affection et comme son cœur auparavant n’avait jamais été touché, cette inclination avait la force d’un premier amour auquel son âge et son caractère donnaient une constance qu’on ne voit pas d’ordinaire dans les attachements de première jeunesse ; et telle était la ferveur de ses souvenirs et de sa fidélité à l’objet de son choix, qu’il lui fallait toute sa raison et un vif désir de ne chagriner personne pour ne pas s’abandonner à des regrets capables d’altérer sa santé et de troubler la tranquillité des siens. – Eh bien, Lizzy, dit un jour Mrs. Bennet, que pensez-vous de cette malheureuse histoire de Jane ? Quant à moi, je suis bien décidée à n’en plus parler à personne ; je le disais encore à votre tante Philips l’autre jour. À ce que j’ai compris, Jane n’a pas vu Mr. Bingley à Londres. Ce jeune homme est vraiment un triste personnage et je crois qu’il n’y a plus de ce côté aucun espoir pour votre sœur. Il n’est pas question de son retour à Netherfield, cet été, m’ont dit les gens qualifiés pour le savoir à qui je l’ai demandé. – Je ne crois pas qu’il revienne jamais. – Oh ! qu’il fasse ce qu’il voudra. Personne ne lui demande de revenir. Mais je n’en affirme pas moins qu’il s’est fort mal conduit envers ma fille et qu’à la place de Jane, je ne l’aurais pas supporté. Lorsqu’elle sera morte de chagrin, je suis sûre qu’il regrettera ce qu’il a fait. Mais Elizabeth, à qui cette perspective ne donnait aucun réconfort, garda le silence. – Alors, Lizzy, reprit bientôt sa mère, les Collins mènent une existence confortable. C’est bien, c’est très bien ; j’espère seulement que cela durera… Et comment mange-t-on chez eux ? Je suis sûre que Charlotte est une excellente ménagère ; si elle est seulement moitié aussi serrée que sa mère, elle fera d’assez sérieuses économies. Il n’y a rien d’extravagant, je présume, dans leur manière de vivre. – Non, rien du tout. – On doit regarder de près à la dépense, croyez-moi. Certes, en voilà qui auront soin de ne pas dépasser leur revenu ! Ils ne connaîtront jamais les embarras d’argent. Tant mieux pour eux ! Je pense qu’ils parlent souvent du jour où, votre père disparu, ils seront maîtres de cette propriété. Ils considèrent sans doute Longbourn comme leur appartenant déjà. – Ce sujet, ma mère, ne pouvait être abordé devant moi. – Non, c’eût été plutôt étrange de leur part ; mais je ne doute pas qu’ils n’en causent souvent entre eux. Tant mieux, si leur conscience leur permet de prendre un domaine qui ne devrait pas leur revenir. Pour ma part, j’aurais honte d’un héritage qui m’arriverait dans de telles conditions !

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