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-Donc voici les dossiers que vous devez classer, ils sont déjà numérotés, ce sont des archives qui remontent jusqu'à 2012. Je dévisage l'homme qui me dicte mon boulot avec incompréhension. Il court dans tous les sens en m'expliquant des choses que je crois lui-même a du mal à comprendre. Il s'arrête un instant en me dévisageant ensuite il réajuste sa cravate, ses lunettes, et même sa veste. -Vous avez compris ? Demande-t-il d'un air désolé. Afin de ne pas le mettre dans l'embarras je souris chaleureusement. -Oui, oui j'ai compris, cependant je ne comprends pas pourquoi vous me donnez e boulot, alors que j'ai fait commerce et marketing, et je... -Oh...ne vous méprenez pas, je sais ce que vous valez madame. Mais ce travail est le rôle attribué aux stagiaires chez Petrov Industrie. Dès que vous serez officiellement une employée de l'entreprise vous occuperez automatiquement un poste plus important et vous monterez les échelons peu à peu. Mais pour l'instant c'est ce que vous devez faire. Dit-il en souriant. -Je vois, d'accord. -Parfait, vous aurez une pause déjeuné de midi trente jusqu'à treize heure et quart. E vous terminerez votre journée à dix-huit heures. J'écarquille les yeux. -Dix-huit heures ? Ce n'est pas trop ? Je veux dire que...d'habitude...enfin les entres entreprises finissent à quinze heures au max ! Là c'est... -Ce sont les règles de l'entreprise, c'est ce qui différencie Petrov Industrie des autres firmes, ici il n'y a pas place à la médiocrité. Chaque personne ici, de l'agent qui surveille l'entrée jusqu'au PDG, fait son travail avec détermination. Et vous le ferez aussi, j'en suis sure. Bon courage ! Dit-il en tournant les talons. Bien sûr...je vais porter des cartons, classifier des dossiers, et faire des photocopies avec détermination ! Qui sait je sauverais peut-être le monde hein ! Ça craint merde ! Je soupire lourdement en m'approchant du premier carton. -Et ben nous y voilà ! Dis-je avec lassitude. -Je connais quelqu'un qui n'est pas joyeux de faire son boulot. Je ris doucement en me tournant vers cette voix féminine. Je vois une fille du même âge que moi je dirais, elle est brune, elle a des yeux étonnamment vert, et ses cheveux bruns sont très bouclés. -C'est le moins qu'on puisse dire. Dis-je. -Moi c'est Elena. -Enchantée, moi c'est Lydia. -Alors tu es stagiaire ? Je hausse des épaules. -En effet, je suis stagiaire. Et toi ? -Je bosse dans l'informatique aux vingt-deuxièmes. Je n'ai jamais voulu me pencher vers cette branche, pour moi il n'y a pas plus ennuyeux que faire de l'informatique, ou de la comptabilité, ceux sont deux choses complétement différentes et pourtant je les classe dans la même zone. « Les métiers que je ne ferais jamais ». -Ah ça doit être cool. Dis-je. -Tu le penses ? Ou t'essaie juste d'être gentille ? -J'essaie juste d'être gentille. Dis-je, nous éclatons de rire. -Bon moi je dois retourner à mon bureau sinon mon boss va se mettre dans tous ses états. J'ai été ravie de faire ta connaissance Lydia. -Moi de même Elena. Dis-je. Elle sourit puis elle tourne les talons. Je commence aussitôt mon boulot. - Je regarde l'heure dix-sept heures trente, plus que trente minutes, je n'ai même pas pris ma pause déjeuné, d'ailleurs je n'ai rien mangé de la journée, et je commence à sentir ma faim à travers la mélodie désastreuse que fait mon ventre. Je n'aime pas manger toute seule, et je n'ai pas revue Elena depuis ce matin, donc j'ai préférais finir mon boulot et manger après. D'ailleurs il y'a une autre personne que je n'ai pas vu depuis ce matin. Ou depuis hier soir vu que quand je me suis endormie il était en appel téléphonique, et quand je me suis levée le matin je ne l'ai pas trouvé, il y'avait juste un papier qui m'informait l'adresse de son entreprise et à quel heure je devais y être. Je crois que personne ici ne se doute de qui je suis vraiment pour leur patron impassible et impitoyable. Personne ne sait que c'est mon bourreau impassible et impitoyable. Au moyen on partage des points communs hein. Je finie le dernier cartons en soupirant. L'homme de tout à l'heure me rejoint le sourire aux lèvres. -Alors vous... Il s'arrête en laissant sa phrase en suspend ensuite il fixe les dossiers que j'ai classés. -Vous avez fait tous les cartons ? -Ben oui, vous avez dit que c'était mon boulot, de classifier les cartons. Ai-je fais quelque chose de travers ? -Non, non, c'est juste que c'est votre premier jour, d'habitude les stagiaires font au maximum quatre jusqu'à cinq cartons par jour...Enfin, je vous félicite pour votre premier jour ! Je souris de toutes mes dents comme une enfant qui vient de réussir à un devoir à l'école. -Ben merci ! Donc je vais y aller. A demain monsieur ? -August. -D'accord monsieur August. -Monsieur Petrov vous demande à son bureau au soixante-dixième étage. Je lève un sourcil, je ne sais pas ce qui m'étonne le plus le fait qu'Alec me demande à son bureau, ou le fait qu'il existe un soixante-dixièmes étage. -D'accord j'y vais. -Parfait. A demain madame Petrov. Dit-il en s'en allant. Je souris ensuite je me crispe. J'avais totalement oublié ce détail. J'avais complètement oublié que je suis mariée à Alec pour le meilleure et pour le pire, même si j'ai vu que le pire. Parfois une rage insondable me vient quand je repense au fait qu'il nous a mariés sans mon accord, sans mon consentement. Je me dirige le cœur lourd vers l'ascenseur, je désigne l'étage, ensuite les portes se ferment et doucement je commence à voir les chiffres des étages défilés sous mes yeux. Les portes s'ouvrent, je me retrouve dans un étage magnifique. Les murs sont tous en baie vitré, une lumière sombre et relaxante envahit le couloir, je marche tout droit, je remarque que les portes des bureaux sont fermés, excepté une, je remarque de la lumière dans cette pièce, je me dirige vers cette dernière, je frappe doucement persuadée que c'est son bureau, et effectivement sa voix m'ordonne d'entrer. 
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