Gaspard pose sa truffe fraîche dans la paume de ma main en signe de réconfort. La vie continue. J’ai un projet qui me tient à cœur : réaliser le portrait de la belle Irina.
Le soleil se lève timidement et avec lui s’envole mon désarroi. Le rangement de la maison attendra. Après une toilette rapide, je coince parmi le fouillis de mon sac une bouteille de vin millésimé chipée dans la cave d’Alex. Je décide de me rendre à pied chez Fiodor et d’emmener Gaspard. Nous traversons la ville, lui trottant librement à mes côtés.
Onze heures sonnent au clocher de la basilique lorsque nous arrivons à destination. Étonnamment, le portail est resté entrouvert, sans doute à mon intention. Gaspard me précède dans la cour et marque son territoire sur le rosier parfumé accroché à la façade, feignant d’igno
