Chapitre 7

1072 Words
Chapitre 7 Morgane et Nicolas mangèrent de bon appétit et le jeune homme complimenta sa compagne sur sa cuisine. Ils discutèrent à bâton rompu et se trouvèrent de nombreux points communs. Morgane recevait rarement chez elle et profita de chaque seconde qui s’écoulait. Ils tombèrent rapidement d'accord sur le fait qu’elle prendrait prochainement des jours de congés dans le but de le rejoindre dans son petit village. Elle lui promit, entre deux fourchetées de tiramisu, d'en parler à son patron dès que possible. Nicolas, lui, était très heureux de partager ce moment avec elle et ils firent des projets d'avenir quant au futur séjour de Morgane chez lui. Ils débarrassèrent joyeusement la table et Nicolas enlaça à nouveau la jeune femme pendant qu'elle mettait la vaisselle sale au lave-vaisselle. Elle se retourna lentement, le cœur battant, et son visage chercha le sien. Il lui offrit un b****r doux et tendre et elle se serra encore plus étroitement contre lui. Elle entrouvrit les lèvres et Nicolas prit cela comme une invitation à l'embrasser plus profondément. Sa langue chercha la sienne et leur étreinte se fit plus passionnée. Il lui caressait la nuque et le parfum musqué de cet homme la fit chavirer. Le désir qu'ils ressentaient l'un pour l'autre prit le dessus sur leur tendresse et le jeune homme fit glisser sa bouche dans le cou de sa compagne. Sa respiration se fit plus haletante et Morgane poussa un long soupir. Nicolas lui murmura à l'oreille : — Tu es sûre ... ? — Oui… chuchota-t-elle. Elle lui sourit malicieusement et l'entraîna dans sa chambre, tout en éteignant la lampe du plafonnier au passage. — Je veux sentir ta peau sous mes mains, lui lança-t-elle, en déboutonnant sa chemise. Le clair de lune passait par l'unique fenêtre de la chambre, projetant les deux ombres humaines de son halo laiteux. — Oh Morgane, fit Nicolas, je suis fou de toi. La jeune femme ne lui répondit pas et embrassa son torse à chaque bouton ouvert, puis elle lui fit tomber sa chemise et il reprit sa bouche, avec une fougue qu'il ne contenait plus. Il lui ôta à son tour sa robe et constata qu'elle ne portait pas de sous-vêtement. Cette femme ne cessait pas de l'étonner et de le fasciner tout à la fois. Leurs corps presque nus se collèrent l'un à l'autre et leurs baisers se firent brûlants. Morgane poussait des cris rauques qui l'excitaient au-delà de toute mesure. Elle lui défit son pantalon et lui enleva son caleçon, laissant sa virilité à nu. Il l'emmena sur le lit et se mit à l'embrasser sur chaque bout de sa peau, en s'attardant volontairement sur ses seins. Elle cambra son corps et il crut voir des flammes danser dans ses yeux. Il entra doucement dans son intimité dans un râle de satisfaction et leurs corps ondulèrent sous les cris de Morgane. Jamais auparavant il n'avait ressenti autant de plaisir à faire l'amour à une femme et il en était comme obsédé. Il voulait la satisfaire à tout prix et il l'entendit assez rapidement jouir dans un son étrangement aigu et il sut alors qu'il pouvait se laisser aller au plaisir. Il la rejoignit presque instantanément et quelque chose explosa dans son cerveau. Nicolas roula sur le lit, aux côtés de la jeune femme sans cesser de l'enlacer. Il attendit que leurs respirations se fassent plus lentes, puis il lui demanda : — Tu n'as aucun regret ? — Aucun, et si c'était à refaire... Il éclata de rire, et fut immensément soulagé. — Mais nous avons toute la nuit... souffla-t-il avec une pointe de malice. En guise de réponse, elle lui embrassa le bout de ses doigts. — Je suis heureuse que tu sois avec moi ce soir. Je souhaitais faire l'amour avec toi avant que tu ne repartes chez toi. — Je m'en irai demain en fin d'après-midi, à contrecœur. J'ai passé un festival inoubliable et le fait de t'avoir rencontrée me remplit de joie. — C'est la même chose pour moi, lui assura-t-elle. — Si tu ne peux pas venir prochainement, c'est moi qui reviendrais à Beaulac. Elle fut touchée par cette déclaration. — C'est vrai ? Tu reviendrais ? — Bien-sûr, dit-il en l'embrassant. Comment pourrais-je imaginer ma vie sans toi à présent ? — Margot ne sera pas jalouse ? — Aha, je pense qu'elle serait ravie de faire ta connaissance. Je suis sûre que tu lui plairas. — Que je lui plairais ? Oh attends, tu ne vas pas t'en tirer à si bon compte ! Elle lui jeta le coussin à la tête en rigolant et s'enfuit sous la couette pour lui chatouiller les pieds. Il se prit au jeu et chahutèrent un bon moment jusqu'à ce que le jeune homme tomba du lit. Elle lui tendit la main : — En route pour la prochaine embarcation ? fanfaronna-t-elle. — Ce n’est que le premier round ! riposta-t-il. Elle cria et se débattit du mieux qu'elle put et c'est ainsi qu'ils roulèrent sur le lit, ayant à nouveau envie l'un de l'autre. Ils refirent l'amour encore une fois, plus lentement et plus langoureusement que la première fois. Leur étreinte fut remplie d'une incroyable tendresse et Morgane entendit à nouveau les douze coups de son carillon sonner dans le salon. Ils s'endormirent de concert quelque temps après leurs ébats, la tête de la jeune femme reposant sur le puissant torse du beau montagnard. Au milieu de la nuit, un mouvement furtif attira l'attention de Nicolas sur le côté du lit, qui lui-même donnait sur la porte du salon. Il faisait sombre et il distinguait assez mal ce qui l'entourait, d'autant plus qu'il ne connaissait pas l'appartement dans lequel il se trouvait. La lune était cachée par des nuages et il n'aurait su dire quelle heure il pouvait être. Il referma les paupières, croyant avoir rêvé. Une silhouette se pencha sur lui et il sentit son souffle sur son visage. Il ouvrit les yeux pour de bon et crut reconnaître sa compagne. Il lui lança : — Tu veux encore un autre câlin ? Tu sais que tu es insatiable ! Quelque chose bougea à proximité, dans la couche, et il regarda de l'autre côté de l'apparition. Il vit Morgane, qui changeait de position dans son sommeil. Il fut tellement stupéfait de la voir allongée à côté de lui qu'un cri s'étrangla dans sa gorge. Il revint brusquement dans sa posture initiale mais ne vit plus de visage penché sur lui, ni aucune autre forme d'ailleurs, qui se mouvait dans la chambre. Il s'assit immédiatement dans le lit et passa une main sur son visage. Il fallait qu'il en ait le cœur net : il rejeta sa couette et se leva. Il marcha précautionneusement en direction du salon mais ne vit rien de particulier. Il embrassa la cuisine du regard mais il n'y trouva rien non plus. Alors il vérifia si la porte d'entrée était bien verrouillée et constata que c’était le cas. Il retourna donc se coucher, à côté de Morgane et l'observa un très long moment. Il finit par se persuader qu'il avait rêvé et se rendormit.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD