Mon existence

Les rayons du soleil me frappent aux yeux, je sens ma tête qui tourne. J'ouvre les yeux et je regarde l'horloge.  MOI:- Oh mon Dieu !! Je suis en retard, m***e !  Je file prendre une douche pour aller au travail. Il est 07h42 et le boulot commence à 8h. Mince… Mon patron va vraiment me renvoyer. Je finis de prendre mon bain, pas la peine de penser au p'tit déj. Je sors de ma maison et je prends un taxi. Il est déjà 8h, mince ; j'arrive, mais, incroyable !! La boutique est encore fermée. Ça alors !! le patron est donc où ?? Je patiente jusqu'à 9h mais toujours rien; 10h.. 11h.. pff en plus, son portable ne passe pas. Je décide d'aller chez lui à la maison pour voir ce qui ne va pas. À peine arrivée, je vois le boss qui ouvre le portail. Il n'est pas surpris de me voir.  BOSS: - Ah tu es là ! Il faut que je te parle.  MOI: - Qu'est-ce qu'il y a monsieur ? Je suis inquiète.  BOSS: - Il y a de quoi s'inquiéter. Je vais être bref. On ne pourra plus travailler dans la boutique car elle a été saisie par les autorités juridiques. C'est une histoire de dette. Je ne peux t'en dire plus. Je suis vraiment désolé, mais nos deux chemins ensemble s'arrêtent là. Je te souhaite de trouver autre chose à faire. Au revoir.  Coups de tonnerre !!! Je n'en reviens pas. Moi qui étais heureuse parce que ma situation avait un peu changé. Et voilà qu'on me jette à la figure que je serai à la rue… Je ne sais pas si c'est trop dire, mais c'est une déchéance pour moi. Comment je fais pour payer mon loyer, me nourrir et payer mes études ??  En fait, je m'appelle Sylvie, j'ai 23 ans et je suis en deuxième année d'université. Je viens d'une famille pauvre et donc, je suis obligée de grouiller de part et d'autre pour obtenir mon pain quotidien. Lorsque j'ai enfin obtenu mon baccalauréat après deux échecs, j'ai été orientée à la grande ville pour faire mes études supérieures.  Ça n'a pas été facile de faire mon inscription, mais avec la grâce de Dieu, nous y sommes parvenus. Tout d'abord, quand je venais, je devais rester avec l'ami de mon père, qui est professeur de collège. On m'a bien accueillie et je me suis installée. Mon oncle ( l'ami de mon père ) m'a fait savoir que j'étais chez moi et que je n'avais pas de complexe à me faire. Qu'il s'occupera bien de moi si je me comporte bien. "Évidemment, un enfant doit obéir à ses parents et c'est ce que je compte faire". Me suis-je dis intérieurement. C'est une nouvelle vie qui commençait pour moi.  La maison dans laquelle nous vivons est une villa de trois chambres, un salon, une cuisine et des toilettes. Le meublage était simple et parfait.  Les jours passaient et tout allait bien. Le courant passait parfaitement. Mon oncle est un homme marié avec deux enfants dont deux filles. La plus grande avait 18 ans et la moins âgée 14 ans. Nous faisions presque tout ensemble. Elles sont comme mes soeurs de sang et je les aime vraiment beaucoup.  C'était les vacances scolaires et mes "cousines" sont parties avec leur mère, du coup je suis restée seule avec mon oncle. Il me traitait comme sa fille, donc personne n'avait rien à craindre. Cependant, j'étais triste parce qu'elles allaient gravement me manquer, mais bon ce qui me rassurait, c'est qu'elles reviendraient dans deux mois. En plus, pendant qu'elles seraient là-bas, on s'appellerait de temps à autre. Puis est arrivé un jour où mon oncle est rentré saoul à la maison. Je ne dormais pas vu que j'étudiais toujours tard dans la nuit. Il est tombé sur moi à force de dandiner. Je l'ai aidé à se relever et je l'ai emmené vers sa chambre tout en retournant à mes cahiers. Cependant, c'était loin d'être fini. Il est revenu à moi, mais cette fois avec une violence volontaire. Il s'est acharné sur moi et j'ai compris qu'il avait des intentions perverses. Je l'ai refoulé et je me suis sauvée dans ma chambre que j'ai fermée à double tour. Il a frappé à ma porte comme un fou, mais je n'ai pas réagi puisque j'avais peur. Il disait des paroles telles que: " bb sors de là, viens me voir. J'ai toujours été amoureux de toi, tu es mon coup de coeur, je ne cesse de penser à toi, ne me laisse pas stp…" J'ai mis cela sur le compte de l'alcool et je n'ai toujours pas réagi. Le lendemain, il est venu s'excuser pour son comportement. Néanmoins, il a réitéré ses propos de la veille tout en me disant qu'il est sérieux, qu'il m'aime, blabla. Bref, il m'a fait des avances en me proposant d'être plus gentil avec moi. J'ai tout de suite refusé. Il a menacé de dire à sa femme que c'est moi qui lui cours après. Ma tante est très ouverte avec moi, m'aime beaucoup et moi aussi je l'aime. Pour éviter qu'il y ait cassure entre elle et moi, j'ai décidé de quitter la maison de mon fameux oncle.  C'est ainsi que je me suis retrouvée à la rue, face à mon destin parce que je n'avais nul part d'autre où aller. J'ai trimballé mes affaires dans la ville comme une mauviette. En fait, je ne voulais pas rester un jour de plus chez ce monsieur de peur que les choses ne tournent mal. Je suis donc partie pour chercher un petit studio où je pourrai vivre en attendant. J'avais quelques économies de l'argent que ma tante me donnait lorsque j'allais vendre dans son magasin ( elle est commerçante ) et aussi l'argent de poche que me donnait mon oncle par mois.  J'ai fini par avoir un studio à moindre coût, un peu éloigné de mon établissement mais ça pouvait quand même faire mon affaire. Je m'y suis installée. Dès le lendemain, j'ai commencé à chercher un job, histoire de ne pas rester oisive et finir mes économies.  En vrai, c'est une ville comme les autres, avec beaucoup d'habitants, où chacun s'occupe de ce qui le regarde et ainsi va la vie. J'ai marché pendant 500 mètres environ et j'ai trouvé une agence de transaction, j'y suis entrée et il y avait une jeune dame dedans.  MOI:- Bonjour madame. Svp, je suis à la recherche d'un boulot et j'aimerais savoir si vous avez besoin de quelqu'un pour travailler ici.  DAME:- Non madame, pas pour l'instant.  MOI:- Peu importe, même si c'est pour le service de nettoyage, je suis prête.  DAME:- Madame je vous dis qu'il n'y a rien ici. Partez donc !  J'ai encore marché un bon moment et cette fois, c'est dans un restaurant que je suis rentrée. Le cadre était bien fait et attirant. Il y avait plusieurs personnes, notamment les clients, les serveurs et d'autres membres du personnel à l'intérieur. Je me suis dirigée vers le comptoir et on m'a mise en contact avec le gérant.  GÉRANT:- Bonsoir madame. Que puis-je pour vous ?  MOI:- Bonsoir monsieur. Excusez-moi pour le dérangement; je suis en quête d'emploi et je souhaiterais, si possible, obtenir de quoi m'occuper dans votre entreprise.  GÉRANT :- Madame, d'abord pour travailler ici, il faut déposer un CV, une lettre de motivation. Par la suite, nous analyserons votre dossier pour voir si vous avez les compétences requises pour intégrer notre groupe.  MOI:- Monsieur, je peux le faire et revenir le déposer demain matin.  GÉRANT :- Pas la peine de vous stresser madame. Le personnel est saturé et nous n'avons pas besoin d'un employé actuellement.  MOI:- ( Sans vraiment insister encore ). D'accord monsieur, merci de m'avoir reçu.  Je ne désespérais pas car pour moi, la journée venait à peine de commencer et j'avais encore du temps pour bien me promener dans les coins et recoins de la ville. Je me suis armée de courage et j'ai continué avec détermination dans ma quête.  J'ai sillonné presque toute la ville sans vraiment avoir eu gain de cause. Je suis retournée triste à la maison. Les jours passaient et toujours rien. Pendant ce temps, je continuais à aller suivre mes cours. Je commençais réellement à voir les réalités de la vie estudiantine. Mon argent commençait sérieusement à diminuer et cela m'angoissait beaucoup. Puis un jour, un de mes voisins de maison me fait savoir qu'une de ses connaissances est à la recherche d'une fille de ménage. C'est un policier célibataire. J'ai eu un peu peur, mais je n'avais pas d'autres choix que d'accepter si je voulais que ma situation ne se dégrade pas. J'ai donc donné mes coordonnées à mon voisin afin que le monsieur en question soit en contact avec moi.  Kader ( mon voisin ) est un jeune homme plutôt sympa. Il me taquine beaucoup depuis que je suis arrivée dans la cour. Je lui avais dit que je recherchais un job; il n'a donc pas hésiter à me faire part de ce qu'il avait trouvé.  J'étais assise sur mon matelas en train de réviser et mon portable a commencé à sonner. Je décroche.  MOI:- Allô !  CORRESPONDANT :- Bonjour mademoiselle, je suis monsieur Kapeu Franck; celui qui recherche une femme de ménage.  MOI:- Ah d'accord.  M. KAPEU:- Vous allez bien j'espère. Je voudrais qu'on se rencontre pour parler un peu des clauses du contrat. Sachez que c'est un contrat verbal.  MOI:- Il n'y a pas de soucis monsieur. Dites-moi le lieu, la date et l'heure à laquelle on se voit.   M. KAPEU:- Je vous les envoie par message.  J'ai reçu le message et le rendez-vous était prévu pour le lendemain matin.