La vie nomadeLe périple se poursuivit sous des cieux capricieux. Certains jours, il était difficile de se repérer dans le brouillard, d’autres la pluie faisait patauger dans la boue, mais dans l’ensemble il y avait plus de jours de beau temps que de mauvais et la température était encore douce. La tribu rencontrait parfois d’autres caravanes indiennes descendant comme elle au sud. Un signe de reconnaissance suffisait à dissiper toute méfiance. Fils d’Aigle et Edwina avaient pris l’habitude, quand le temps le permettait, de s’éloigner du camp le soir venu pour se retrouver, mais leur tendre secret était percé de tous. Abandonnant leurs occupations respectives, ils consacraient de précieux instants exclusivement réservés à leur amour. Usant de paroles empreintes de poésie, Fils d’Aigle fais

