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Les 9 vies de Lucifer

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Lucifer, un chat au seuil de sa dernière mort...

Les 9 vies de Lucifer est un roman illustré avec des planches couleur. C'est l'histoire de Lucifer, très vieux chat au seuil de sa dernière mort qui raconte ses 9 vies à un chaton. Toute l'histoire de l'humanité -au travers de ses plus grands portraits- est ainsi parcourue au rythme des 9 réincarnations de Lucifer. C'est le roman le plus touchant de l'année.

Découvrez le récit des 9 vies de chat de Lucifer, et parcourez toute l'histoire de l'humanité à travers les portraits de ses illustres personanges !

EXTRAIT

— Dis-moi, le vieux, est-ce vrai que nous avons neuf vies ?

Shanna ouvrit un œil et regarda son petit avec affection, pour elle et son fils, c’était leur première vie sur cette terre, et leur connaissance en la matière était bien légère. Je répondis par l’affirmative, et fus satisfait qu’il ne me demande pas pourquoi ; il se contentât de me demander :

— Tu te rappelles de toutes tes vies ?

Je confirmais la chose, tout en espérant que cela lui suffirait pour ce soir ; mais un chaton est curieux et veut tout savoir aussitôt qu’il ouvre les yeux. Il insista.

— Tu peux te souvenir de tes neuf vies ? Raconte, s'il te plaît.

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BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE Editions Bénévent : Les pitres selon Luc 2004 Les tablettes de Ninive 2006 Les cercles du pouvoir 2008 Les parfums de Phaselis 2008 Editions Anne Carrière : La malédiction de l’Ankou 2010 Tome I Les terres désertées Tome II Le doigt du Diable Table des matières BIBLIOGRAPHIE Hérodote Cicéron Geoffroy de Charnay Léonard de Vinci Richelieu La momie Épilogue Ce livre est dédié à la mémoire de Lucifer parti rejoindre Bast avant la publication de ce récit. Mes remerciements à ses copains : Platon le calme, Yoyo l’aristo, Minette la solitaire, Shanna la maladroite, Lily trois pattes, Manon la douce, Blanche la trouille, Petit Bout le câlin. Et à tous les autres, Tous ceux que j’ai croisés au détour d’une pyramide, d’un temple grec ou romain, d’une ruine sans âge, d’une ruelle sans nom ou dans les bistrots des ports, Je leur adresse un affectueux salut. LES NEUF VIES DE LUCIFER La chaleur de l’âtre réchauffait mon dos et les vieilles douleurs de l’âge s’assoupissaient avec elle. Le chaton de Shana jouait avec ma queue que je faisais battre pour l’amuser et l’entraîner à coordonner ses mouvements encore brusques et incertains. Cette soirée était une de ces belles soirées d’hiver ou l’on apprécie d’être à l’intérieur d’une maison confortable en écoutant la musique du vent qui ricoche sur les ardoises et les craquements des bûches de chêne qui brûlent dans une grande cheminée faite de granite gris. Sous la table de bois ciré, dont la forte odeur irritante me fait éternuer, mon ami, le vieux labrador aux articulations déformées par le grand âge, le museau sous les pattes, dormait profondément et ses ronflements sonores ajoutaient encore à la musique de la quiétude qui régnait ce soir-là dans la vieille demeure. Cette maison est la mienne depuis dix-neuf longues années, passées à jouer, me battre, manger et surtout dormir quand mes nombreuses occupations m’en laissent le loisir, dont une, la principale, consiste à observer ceux qui habitent ma maison. Je devrai plutôt dire celui qui habite, car la femelle humaine qui vivait sous ce toit n’est plus de ce monde. Elle l’a quitté deux hivers plus tôt et tous ici nous la regrettons. Aujourd’hui, c’est l’Homme qui nous prépare à manger et récure nos toilettes ; c’est lui qui met les bûches dans l’âtre, mais avec de plus en plus de difficultés et lorsque je suis auprès de lui, j’entends maintenant distinctement le bruit que font ses vertèbres quand il se plie et se relève. Avec Petit Bout, c’est le nom du chaton qui joue en ce moment avec ma queue, les ardoises ne protègent plus que trois âmes vieillissantes qui attendent la mort avec plus où moins d’impatience ou de peur, et deux jeunes cœurs insouciants. Cette maison est la mienne depuis ma dernière naissance et je l’aime profondément, comme j’ai aimé tous ceux qui l’ont habitée. C’est une longue bâtisse basse construite de pierres à la texture agréable à mes griffes, qui recèle un nombre incalculable de cachettes dont chaque odeur m’est familière, et certaines d’entre elles sont synonymes de siestes tranquilles. Cette longère est faite pour résister aux tempêtes de l’hiver qui l’assaillent depuis sa construction, à une époque si lointaine, que seul le grand-père du père de celui qui l’occupe aujourd’hui pourrait se souvenir de ceux qui l’ont érigée. À l’époque où la femme vivait, souvent je montais sur son épaule et regardais avec elle les images aux teintes pâles qu’elle nommait photos. C’était souvent le soir quand elle était seule et que l’Homme était absent et que nous l’attendions tous; alors, elle sortait de l’armoire un gros livre rempli de ces photos bien rangées sur les pages épaisses. Elles les regardaient longuement et nommait, autant pour s’en souvenir, que pour moi qui ne les connaissais pas, les humains et les animaux qui s’y trouvaient figés dans des postures cocasses et raides et m’apprenait des passages de leurs brèves existences. C’est ainsi que je sais les noms des mères et des pères qui ont vécu dans cette demeure. Quand je trouvais que le jeu avait assez duré et surtout quand je ressentais sa peine qui montait en tournant les pages, je sautais de son épaule et m’asseyais au beau milieu du livre ouvert ; ainsi, elle comprenait qu’il était l’heure de regarder la vie et d’oublier pour un temps tous ceux qui avaient abandonné ce monde ; alors suivant un rituel bien établi, elle me tendait une friandise que je prenais avec précaution pour ne pas la blesser de mes dents aiguës. Puis un jour, à son tour, elle a quitté ce monde pour se rendre au côté des ombres un jour photographiées, et qui emplissent des univers que ne voient pas les humains aux sens racornis. Je perçus le déclic de la grande horloge qui nous prévenait qu’elle allait sonner l’heure. Son long balancier a sur moi un effet hypnotique et j’évite de le fixer, contrairement à Petit Bout qui suit avec une passion curieuse, le disque de cuivre poli jusqu’à l’étourdissement. Je me relevais précautionneusement, en arrondissant le dos pour remettre mes vertèbres en place, étirais mes pattes avant pour me détendre et me mis en attente, l’arrière-train calé sur le tapis ; l’Homme allait se lever de son fauteuil près de la cheminée pour préparer son repas du soir. Je suivais son inamovible cérémonial du coin de l’œil, tandis que le chaton courait entre ses pieds au risque de se faire écraser. Mais celui qui occupe ma maison est un Homme attentionné et précautionneux, aussi marche-t-il en zigzaguant pour éviter Petit Bout. Depuis qu’il est seul, ses habitudes sont invariables : quand la vieille horloge sonne sept heures, il se lève de son fauteuil, -celui où j’ai laissé des traces de griffes sur les montants de bois— se dirige vers la cuisine, remplit nos quatre gamelles, puis se prépare une assiette de quelque chose qui sent parfois bon, mais peu souvent. Quand l’odeur est alléchante, il m’arrive de partager son repas, mais cela se produit de plus en plus rarement. Comme chaque soir, j’attendis sagement qu’il emplisse mon bol avec le contenu d’une boîte, humais l’odeur douceâtre qui s’en échappait puis attaquais mollement mon repas, tandis que Shanna et son fils, seul survivant d’une portée de quatre, se gavaient de leurs pâtées, comme s’ils n’avaient pas mangé depuis plusieurs jours. La gamelle du vieux labrador, posée sur un journal maculé, restait solitaire ; il devait dormir profondément. Le rituel se poursuivit jusqu'à son terme ; l’Homme mangea sur la table du salon, me fit goûter à son repas, et j’acceptais son offre plus pour son plaisir que pour le mien. Puis il débarrassa la table, enleva soigneusement les miettes et retourna à son fauteuil où il s’installa le dos courbé et les yeux fixés sur son livre. Il resterait ainsi jusqu’à ce que l’horloge tinte onze fois, puis irait se coucher. Alors, Shanna et son chaton partiraient le rejoindre et dormiraient enroulés sur l’édredon, et moi, j’irais faire mon tour et vérifier que nul intrus n’a pénétré mon territoire. Je reste très pointilleux sur ce sujet et n’accepte sur mon domaine que ceux que j’aime. En attendant ce moment, je repris mon poste près de l’âtre et Shanna et son rejeton vinrent me rejoindre, le petit blotti contre sa mère. Un vent furieux soufflait au-dehors et accentuait la douceur intérieure de la maison. J’allais somnoler quand Petit Bout me parla. Ne croyez pas que nous autres chats parlons comme parlent les humains, notre langage est bien plus élaboré que le vôtre. Il faut savoir que nous avons deux langages, celui de l’extérieur qui permet de communiquer avec tout un chacun grâce à des expressions corporelles et des sons, puis nous avons notre langue de communication entre nous, celle que les humains ne perçoivent pas, car elle est trop subtile. Dans notre langue, Petit Bout me demanda : — Dis-moi, le vieux, est-ce vrai que nous avons neuf vies ? Shanna ouvrit un œil et regarda son petit avec affection, pour elle et son fils, c’était leur première vie sur cette terre, et leur connaissance en la matière était bien légère. Je répondis par l’affirmative, et fus satisfait qu’il ne me demande pas pourquoi ; il se contentât de me demander : — Tu te rappelles de toutes tes vies ? Je confirmais la chose, tout en espérant que cela lui suffirait pour ce soir ; mais un chaton est curieux et veut tout savoir aussitôt qu’il ouvre les yeux. Il insista. — Tu peux te souvenir de tes neuf vies ? Raconte, s'il te plaît. J’eus beau faire valoir que narrer neuf existences allait prendre du temps, il insista encore, et Shanna l’appuya, elle était avide de savoir ce que pouvait avoir vécu un chat aussi vieux que moi. — Allez, fais plaisir au petit, et à moi, raconte-nous tes aventures le vieux, puisqu’il faut d’après nos usages qu’un ancien initie un nouveau venu, autant que ce soit toi. Dis-nous le vieux. Ainsi naquit une nouvelle habitude dans cette maison qui en était déjà largement pourvue ; chaque jour, j’allais leur raconter une de mes vies, ou une partie, pendant que l’Homme vivait la fin de la sienne en oubliant la mort au travers de ses livres. Je demandais à Petit Bout s’il souhaitait que je commence par la première ou celle qui précédait celle-ci. J’aurais bien sûr préféré qu’il choisisse la pus proche, car c’est celle qui était la plus fraîche dans ma mémoire, mais bien évidemment, il préféra la plus ancienne, comme si le fait d’entendre raconter ma première vie allait lui éviter de faire des bêtises dans la sienne, ce qui est espérer qu’une souris se mette à voler. Je commençais donc à faire défiler dans leurs têtes les images et les paroles qui me venaient du fond des âges. Il me fallut un long moment pour les rendre claires et cohérentes.

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