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Les Privés du Croisic

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Les enquêtes du commandant Rosko

Le commandant Rosko, appelé en presqu’île guérandaise, mène, en collaboration avec un cabinet de détectives privés du Croisic, deux enquêtes : l’une, sur le meurtre d’Hélène Dalban, l’autre sur la disparition de Charlotte Lecœur, de PonTchâteau.

Les deux affaires finiront par révéler quelques ressemblances. Le policier et les détectives mettront alors un point d’honneur à démêler le vrai du faux. Mais ils ne seront pas, loin s’en faut, au bout de leur surprise, dans cette grille de maux croisés aux multiples pièges et rebondissements.

Plongez dans le 3e tome des enquêtes à la fois mystérieuse et pleine de suspense du Commandant Rosko !

EXTRAIT

Ce matin-là, Luc Dalban se leva comme d’habitude, une boule d’angoisse à l’estomac, embrassa Mathilda qui restait en général au lit une heure après lui. Il se rendait aux toilettes, mais ne se regardait jamais dans le miroir avant de se trouver présentable à lui-même. C’était un préalable auquel il préférait ne pas déroger – l’intégrité de son aspect physique lui importait plus que tout. Il prépara le petit-déjeuner, se prit les pieds dans le tapis, se trompa de dentifrice, mit une jambe de pantalon à l’envers, s’emmêla dans ses vêtements, fit tomber une tartine beurrée – du mauvais côté évidemment – etc. Comme d’habitude, tout allait de travers, mais d’habitude, ça avait tendance à s’arranger, tandis que ce matin-là, rien à faire, il régnait comme une ambiance maussade, du collant insidieux. Luc Dalban était plutôt du genre mélancolique, atteint le plus souvent de spleen, mais ce pessimiste gai avait l’art de passer entre les gouttes et de redresser les choses qui allaient de travers pour lui.

C’était un contemplatif, restaurateur d’œuvres d’art, artiste lui-même, qui passait des heures dans son atelier, soit pour la restauration soit pour son loisir favori. Une partie de son temps libre était consacrée à la peinture. Il peignait essentiellement des mains. Les mains le fascinaient, et ce depuis son plus jeune âge. Ses amis lui demandaient souvent pourquoi, mais il ne pouvait pas répondre à cette question, comme si la réponse avait nécessité trop de vaines réflexions.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Editions Bargain, le succès du polar breton. - Ouest France

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né à Paris, Jean-Jacques Égron a passé son enfance dans le Morbihan. Après des études littéraires, il exerce diverses professions ; il est désormais retraité sur la presqu’île de Rhuys. Il a déjà publié 5 romans policiers. Marais mouvant dans le Golfe est son premier roman aux Éditions Alain Bargain.

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I – Grégoire Géraud et Antoine Toulon, les détectives privés
I GRÉGOIRE GÉRAUD ET ANTOINE TOULON, LES DÉTECTIVES PRIVÉSGrégoire Géraud avait acheté son officine de détective privé dans les années 80, en mai 1981 exactement, il se souvenait de la date précise, puisqu’elle coïncidait avec l’élection de François Mitterrand, son champion d’alors. Il s’était consumé en de vagues études, faisant plusieurs premières années en fac à Rennes et à Nantes, mais n’en terminant aucune, plus préoccupé à l’époque par les plaisirs de la vie privée que par ceux de la vie professionnelle. Il était tombé par hasard sur une annonce où l’on proposait un stage chez un détective privé au Croisic. Ce dernier, Romuald Couturier du Bois de Brenadan, issu d’une famille d’ancienne noblesse, ne trouva pas mieux que de mourir dans le mois qui suivit et sa famille proposa à Grégoire de reprendre le cabinet pour une somme symbolique. Ce fut donc tout à fait par hasard qu’il embrassa cette profession. Les bureaux se situaient dans une maison bourgeoise, dans les vieux quartiers, du côté de la rue de la Petite Chambre où les témoignages du passé sont nombreux. Non loin, dans la rue du Pilori ou de Saint-Christophe, on rencontre encore des maisons à pans de bois. Cette ville le rassérénait, mélange de milieu marin par le port et le traict, avec possibilités de départ, et de milieu rural où les sentiers agricoles fleurissent encore, nombreux, où l’on peut se perdre sans être perdu. Il entama son activité dans les années où les divorces commençaient à fleurir, comme si le socialisme, libéralisant notamment la télévision, libérait également les mœurs. Il surfa avantageusement sur la vague libertaire et les affaires devinrent bien vite florissantes. Il embaucha sans hésiter une secrétaire et il dégota un associé à qui il demanda une participation – ils entraient à parts égales dans l’affaire. Antoine Toulon, l’associé en question, sortait d’une “crise de foi” et, de curé défroqué, il sauta à pieds joints dans la profession tant décriée de détective privé. Il y trouva paix et ravissement, le malheur des autres lui fit oublier le faux pas – il appelait ça le grand écart – qu’il avait commis avec – surtout contre – Dieu et, rapidement, il se demanda pourquoi il n’avait pas rompu ses vœux plus tôt. Il avait trouvé une location à Kervalet, un village paludier sur la commune de Batz-sur-Mer, et sa gentillesse plut immédiatement aux autochtones, ravis d’accueillir un nouvel habitant. Il entama concomitamment une relation particulièrement amicale avec son mentor, Grégoire Géraud, qui lui apprit tout du métier, comme il l’avait appris lui-même sur le tas. Les deux collègues, compères, souvent complices, se complétaient à merveille et leurs deux personnalités si différentes intéressaient les clients qui devinrent de plus en plus nombreux et venaient de plus en plus loin. L’officine se situait dans une rue discrète du Croisic et une petite plaque, tout aussi discrète, indiquait ce que l’on trouvait derrière la lourde porte en bois de chêne : une courette qui menait à des bureaux modernes et extrêmement vitrés. À droite, une sonnette et cette inscription : « Enquêtes et recherches en tous genres. » Les clients étaient reçus par une secrétaire plus plus – Grégoire disait : XXL – Mérieux, dont le prénom, Martine, avait dû se perdre dans les arcanes de sa vie, au service de Grégoire Géraud et d’Antoine Toulon depuis les années prospères. Cette dernière était dotée d’un solide tempérament et d’une connaissance parfaite de tous les dossiers. C’est d’ailleurs elle qui gérait bon nombre de difficultés que les deux autres n’avaient pas le temps, ou l’envie, d’affronter. Elle vivait à l’année dans le camping de la Pierre Longue, nommé ainsi à cause d’un menhir, prouvant une très ancienne occupation du site, non loin de la côte sauvage, dans un fourgon aménagé et n’aurait changé de logement pour rien au monde. Mirta, son “amie”, venait souvent la rejoindre, quand elle pouvait se libérer de son travail très prenant. Elle était restauratrice d’art à Quimper, dans une rue piétonne, tout près de la cathédrale. Elle disposait là d’un loft en location où elle passait le plus clair de son temps au grand dam de Mérieux qui souhaitait qu’elle se délocalise en Loire-Atlantique. C’était l’époque où l’on débattait – se battait parfois – pour savoir si le 44 devait être rattaché à la Bretagne, ce qui se comprenait historiquement. On débattait – et se battait – également pour l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les opposants et partisans avançant chacun des arguments « irréfutables ». Ce fut donc dans ces milieux fortement identitaires et très attachés aux traditions, bretonnes notamment, aux terroirs et à la défense du patrimoine que… deux affaires, très différentes et étonnantes, occupèrent les détectives Grégoire Géraud et Antoine Toulon…

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