Chapitre 1
- Dis-moi qu'est-ce qu'on attend ma tante ? Il est tard dh dis-je à ma tante
- Goné gui (petite fille) tu es pressée on attend qu'ils discutent après on y va, répondit elle en me lançant un sourire ironique.
J'avais hâte oui de retrouver mon mari. Oui mon mari, il est devenu mon mari. Je viens de me marier avec l'homme de ma vie et de mes rêves. Oui je suis mariée, je suis devenue Madame Diop pour de vrai.
Madame diop oui c'est moi.
J'attendais avec impatience la discussion que tenait mon père avec l'oncle de Khalifa, mon mari. Je n'arrêtais pas de faire des vas et viens il me fallait être avec lui, oui avec lui mon mari. Depuis hier je ne l'avais pas vu et ça fait beaucoup croyez moi.
J'étais plongée dans mes pensées quand ma mère entre dans la chambre en ayant les yeux rouges. Sans émettre un mot, elle s'approche de moi et me regarde longuement et commence à me faire des recommandations sur la manière de m'occuper de mon mari. A la fin, elle réussit même à me faire sortir des larmes que j'essuie par le revers de ma main.
Enfin, il était temps pour moi d'y aller.
Retrouver mon homme.
Je devais y aller avec ma tante et ma cousine comme le voulait la coutume. Même si mon mariage ne va pas se dérouler comme le voulait la coutume. En fait, Khalifa ne voulait pas d'un grand mariage et preuve cette nuit je ne vais pas chez ses parents mais dans notre nouvelle maison. Ma mère a longuement insisté pour qu'il me laisse venir avec sa sœur et ma cousine respectant ainsi un peu la coutume.
Tant que je le retrouve le reste m'importe peu.
Ma sœur amina pleura longtemps, elle allait me manquer mais ce n'est pas comme si j'allais quitter le pays ou la ville. A force de voir ma mère et ma sœur pleurer moi aussi j'ai finis par pleurer. Mon père quant à lui nous hâter pour qu'on parte. Pour lui c'est de cette manière qu'il montrait son chagrin et à contre cœur, ma sœur lâcha ma main et en vitesse je m'engouffre dans la voiture de Khalifa conduit par le chauffeur. Ce dernier prit la route qui mène à Ouakam, notre maison
Notre paradis oui.
A travers la vitre je contemplais Dakar la nuit et à ce moment on pouvait se croire quelque part dans le Bronx ou dans new jersey. La ville lumière comme l'appelait Khalifa. Le vent soulevait le pagne traditionnelle que j'avais sur ma tête. J'avais un sourire innocent scotché à mes lèvres.
Vers ma nouvelle vie.
En vrombissant la voiture s'arrêta devant la maison et à travers la fenêtre, je vis Khalifa qui nous attendait impatient. Dès que la portière s'est ouverte, il s'est approché de moi souriant tel un idiot puis se tourne pour saluer ma tante et ma cousine.
- sow ! dit il a l'égard de ma tante
- diop nanga def (comment tu vas)
- très bien répondit-il puis se tourna vers kadia ma cousine tu vas bien kadia ?
- très bien Khalifa !
Son oncle dit qu'il était temps pour lui de rentrer alors Khalifa ordonna au chauffeur de l'emmener. Quand il partit on entra à l'intérieur, il n'y avait personne appart nous, je vois alors que sa décision d'intimité a été respecter.
Cette maison, je l'ai décorée moi-même. J'ai choisis les meubles, les couleurs tout. Et j'y suis passé une bonne partie de mon temps.
Ma tante était devant avec kadia et nous derrière. Khalifa avait mis sa main sur ma taille et me chatouillait. Je rigolais en silence pour ne pas qu'elle nous entende et quand brusquement ma tante se retourne, Khalifa enleva furtivement sa main de ma taille sous le regard amusé de ma tante.
- qui d'entre vous va me dire où je dois me coucher et se sera prés de votre chambre au cas où ! affirma ma tante. Ses propos firent sourire Khalifa.
- sûrement pas. On avait déjà préparé deux chambres en bas pour vous et kadia, nous, c'est en haut, dit Khalifa en pointant sa main en haut avant de tirer ma main vers lui puis ajouta :
- maintenant je vous dis bonne nuit nous on va dormir.
Dormir ? wouais c'est ça.
Ma tante ouvre la bouche pour en placer une mais n'a pas eu le temps car on était déjà dans les escaliers, elle se résigna alors et se tu au grand bonheur de Khalifa qui tenait toujours ma main.
On s'est alors dirigé jusqu'à notre chambre qui se trouvait au fond du couloir. La chambre était spacieuse, il y avait un lit ovale mais très grand, une armoire avec des miroirs, une coiffeuse et un garde meuble avec des tiroirs. Ce n'est qu'une fois à l'intérieur qu'il lâcha mon bras et posa les siens sur ma taille et approcha son visage du mien. Il me fixe avec ses yeux qui ont le don de me faire fondre. Il faisait toujours ça, avant de m'embrasser il me martyrisait en me regardant fixement et moi qui ne pouvait pas résister je fondais toujours et je l'embrassais goulûment, avec tendresse et désir .ses mains quittèrent ma taille et il posa l'un sur mon dos et l'autre sur mes lèvres et lui-même se pinsait les lèvres ce qui avait le don de m'excitait. Tout chez lui m'excitait : ses yeux sa bouche sa chaleur, son odeur sa peau.
Khalifa était plus grand que moi, il avait la peau mate et pour cela je l'appelais mon chocolat. Il avait des lèvres si roses que j'avais tout le temps l'envie de l'embrasser. Ses mains si viriles j'avais tout le temps besoin de m'y blottir.
J'ai toute l'éternité maintenant.
Cinq minutes plus tard on était toujours la debout à s'embrasser et je n'en pouvais pas j'avais mal au cou à cause de ma posture. Je me suis dégagée alors de son étreinte et en reculons je m'assis sur le lit. Il me rejoignit et s'assis derrière moi. Doucement et il me poussa et me fit coucher au milieu de la nuit. Il enleva la chemise qu'il portait et se retrouva demi nu devant moi. Son corps était imposant. Il s'approcha de moi et enleva le boubou traditionnel que je portais et à mon tour je me retrouve juste avec un soutien-gorge qu'il enleva ingénieusement avec sa seule main. Tout ça dans le silence le plus calme. Il se remet à m'embrasser puis descendit par le cou son touchât était chaud et je frémissais par le contact de sa langue sur ma peau. Son corps, collé au mien, créait une sensation que je n'avais jamais ressentis et que je ne pouvais pas décrire. Puis il s'arrêta et posa ma tête sur ses jambes en dessinant avec sa main des fresques imaginaires puis m'embrassant sur le front.
- rama ? fit il
- hum ? Je lui répondis sans le regarder fixant ainsi sa main que je tenais.
- tu es mienne.
Je suis tienne j'ai toujours était à toi mon cœur.
- cette nuit tu seras femme et je serais première à te découvrir.
Si tu savais comme j'avais hâte
- je te ferais l'amour comme un fou ma femme, oui tu es ma femme. Je te ferais l'amour chaque nuit dans chaque recoins de la maison, dans la cuisine, dans le salon, dans la salle de bain partout.
- et sur le balcon aussi fis-je en rigolant
- sur le balcon répondit-il en m'embrassa. Ramatoulaye je jure devant dieu que jamais tu ne seras malheureuse à cause de moi, que jamais tu ne vas souffrir à cause de moi. Je te promets que la prochaine fille que je vais aimer ce seras notre fille.
Notre fille !
Il continua :
- on aura 4 enfants inchallah je te promets franchise sincérité et fidélité. Je ne te demande rien de tout cela car je sais que tu l'es déjà. Tu as fait de moi un homme heureux épanouis avant j'étais si taciturne, si automate je prévoyais ma vie toujours comme sur des roulettes mais depuis que tu es la tu es devenue mon horloge, mon ange, mon tout. Tu es ma raison de vivre celle qui me donne la force de me réveiller chaque jour et d'affronter la vie. Merci d'être là, merci d'être ma femme, merci de me rendre heureuse.
Je l'écoutais en silence me dire tout ce qu'il ressentait pour moi et pour moi aussi c'était pareil, il m'a changé en meilleure. Je l'ai rencontré dans des moments durs de ma vie et il m'a pris sous son aile et a été pour moi d'un grand secours.
- je te promets, poursuivi Khalifa que je serais toujours là pour toi qu'importe, tes problèmes sont les miens ta joie aussi.
Ses mots m'ont fait pleurer alors il essuya mes larmes furtivement.
- et surtout je ne veux plus te voir pleurer tu as de si beaux yeux princesse.
Délicatement il a soulevé ma tête et m'embrassa goulûment et d'un coup je me suis retrouvé toute nue et j'étais un peu gênée mais il me chuchota un mot doux et je me détendis. Il me fit coucher complètement sur le lit et commence à m'embrasser sur le ventre. Ce qui réveilla les papillons qui sommeillaient en moi. Sa main fouilla un par un tout mon corps et se retrouva dans mon intimité. Je ressentais un plaisir extase, exquis tout mon corps tremblait.
J'allais être sienne.
Tout à coup il s'est arrêté et me regardait bizarrement. Ses yeux louchaient et ne tenaient plus en place. Sa main devint froid et son corps si pale que je pris peur.
- kha, kha, kha dis-je en touchant son front.
- t'inquiète pas ça va.
- non ça ne va pas tu as vu tes yeux sont devenus rouges.
J'étais inquiète et je tremblais de tout mon corps. Je voulais appeler ma tante mais il tenait mon bras, il me fixa droit dans les yeux et baisa ma main.
- je t'aime ! me dit-il de sa voix faible.
- pourquoi me dis tu ça Khalifa lève-toi s'il te plait.
Pour toute réponse il me sourit et ferma les yeux. Je ne comprenais rien de ce qui lui arrivait, les larmes me brouillaient les yeux et sa main lâcha mon bras et son cou se plia. Il émit un cri aigu et rauque à la fois.
- NON KHALIFA ...... réveille-toi stp, ne me laisse pas stp Khalifa
Je laisse sortir un cri tellement fort et aucun son ne sortit ensuite de ma bouche. J'arrivais même plus à pleurer.