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1539 Words
Quand Kisamé a demandé de nouveaux vêtements, je me disais bien qu'il avait quelque chose derrière la tête. Mais je n'imaginais pas qu'il me ferait porter ce genre de vêtement. Ils sont trop vulgaires et ce n'est pas du tout mon style. La robe est trop courte et je n'arrive pas à marcher correctement avec ces talons. Bien-sûr, il a fallut qu'il rajoute maquillage et coiffure. Je le tuerai quand tout ça sera fini. En attendant, je dois me pavaner dans les rues, habillée comme ça. On va me prendre pour une fille de joie. Non, non et non. En plus, ça ne sert à rien de s'habiller ainsi. Le criminel a kidnappé la major partie des jeunes filles de la ville. Elles n'étaient pas toutes de mauvaise vie. À présent, celles qui sont encore en ville vivent recluses chez elle. C'est triste de rester enfermée. Et je sais de quoi je parle. J'ai passé toutes ces années à pleurer quand je pouvais. J'ai la rage. Je vais leur faire payer même si Itachi n'est pas d'accord. Je me demande comment il fait pour vivre avec le poids de ses crimes sur la conscience... Et Sasuké, s'il est encore en vie, qu'est-il devenu? - Mademoiselle ? m'interpelle un inconnu. Je le savais. On va me confondre. Je suis quand même obligée de me retourner pour lui faire face. C'est un homme banal mais en regardant de plus près, il ressemble à un ninja. Il porte une tenue avec un sabre dans le dos. Il a aussi un bandeau sur le front. Je ne sais pas de quel village il s'agit ni de quel rang il est. - Oui? je réponds d'une voix douce. - Vous êtes pile ce qu'il nous manque. Veuillez me suivre, m'ordonne-t-il. Non mais, quel culot! Pour qui il se prend celui-là ? Je vais lui montrer les bonnes manières moi... Attends! Et si c'était lui le kidnappeur? Kisamé m'a demandée de rester discrète et de le suivre s'il m'accostait. Les deux mercenaires sont sûrement dans les parages, ne ratant aucune miette de la scène. Je dois me calmer et me laisser aller. Seulement, je sens comme si on essayait de me manipuler. C'est lui. Il utilise sûrement un genjutsu de manipulation. Franchement, avec mon Sharingan je le stoppe en quelques secondes. Mais bon. Je dois jouer les victimes. - D'accord. Il avance et je le suis sans broncher. C'est sûrement comme ça qu'il s'y est pris et que personne n'a rien remarqué. Si les filles s'en vont de leur propre volonté, comment les arrêter? Il m'emmène jusqu'à la sortie de la ville. Là, deux hommes portant des tuniques noires l'attendent. Ils leur fait signe et ces deux là viennent me tenir les deux bras. Ils veulent empêcher toute résistance. Le genjutsu a disparu. - Quoi? Qu'est-ce que? feintai-je. Qui êtes-vous et où vous m'emmener comme ça? Je fais quand même semblant de me débattre hein. Faudrait pas griller ma couverture maintenant. - Tu n'as pas à le savoir. Emmenez là, ordonne le ninja aux deux autres. Les citadins pensaient pouvoir protéger leurs filles en les enfermant. Ils n'ont pas pu t'empêcher de sortir toi. Quoi? Qu'est-ce qu'il sous entend? Sans prévenir, ils enveloppent ma tête dans un sac, m'attachent les bras et les pieds puis me portent pour je ne sais où. J'espère que les deux mercenaires ont assisté à toute la scène et qu'ils vont leur régler leur compte en deux secondes. J'ai attendu, mais il ne s'est rien passé. Mes agresseurs m'ont emmenée dans une cave secrète. Ils m'ont détachée et demandée de rester tranquille. Il fait sombre dans la pièce. Quelques rares lueurs de bougies éclairent l'endroit. On est sous terre, c'est sûre. La pièce est rectangulaire et le sol est froid. On gèle ici. En plus, je n'ai pas la tenue adéquate. Je rêve ou mon kidnappeur m'a prise pour une ... - Ils t'ont eu toi aussi? m'interrompt une jeune fille que je n'avais pas vu. Elle est recroquevillée dans un angle de la pièce. Elle au-moins elle porte un kimono assez long pour couvrir ses jambes. Qu'est-ce qu'elle est belle en plus. - Ah! oui, rigolai-je. C'est dommage. Je viens d'arriver en ville. Depuis quand tu es là? - Je ne sais pas. Ça doit faire deux ou trois jours. Mes parents sont sûrement très inquiets. Et mon fiancé aussi. Elle commence à sangloter. - Je suis désolée pour ce qu'il t'arrive, mais j'ai une bonne nouvelle pour toi. On va venir nous sauver. Je ne peux pas te dire comment. Cependant, n'en parle à personne. Je jette un coup d'œil à toute la pièce. Il n'y a personne d'autre que nous. - Ah bon? Et qui ça? Dans cette ville il n'y a personne d'assez fort pour les affronter. - Des gens que je connais. Des mercenaires, en fait. - Des mercenaires? Ce sont un peu des criminels, non? - Oui, c'est vrai. C'était des ninjas avant. Mais ils ont trahi leurs villages et à présent ils sont considérés comme des desserteurs. Leurs têtes sont mises à prix. Je deviens triste en pensant cela. - Et comment tu peux leur faire confiance? - L'autre qui a la tête d'un requin, je ne sais pas. En plus, il m'avait kidnappée à une époque. Mais bon, c'est du passé. Par contre, Itachi, quoi qu'on dise, c'est l'être le plus gentil et responsable que je connaisse. Il tient à moi, j'en suis sûre. Il viendra. - C'est ton fiancé? Tu vas te marier avec un mercenaire? La discussion a plus d'intérêt pour elle soudainement. - Non, non! C'est juste, un ami... Je n'y crois pas trop. À une époque, on s'était embrassé. Je me demande si on le fera à nouveau ou si notre relation est passée aux oubliettes. Je soupire bruyamment. - dis-moi, qu'est-il arrivé aux autres filles? Tu n'es pas la seule qu'ils ont enlevée, si? j'interroge. Elle secoue négativement la tête. - Je n'étais pas seule. On devait être une trentaine voir plus. Ils ont commencé à les emmener deux à deux. Et je suis restée seule. Je ne sais pas ce qu'ils leur ont fait. J'espère juste qu'elles sont encore en vie. En tout cas, c'est nous les prochaines. J'avale difficilement ma salive. Et comme s'ils avaient entendu sa réponse, deux hommes portant de longues tuniques et capuches entrent dans la pièce. - Levez-vous ! Le temps est venu, déclare l'un d'eux. Ma nouvelle amie tremble comme une feuille. Nous nous levons et les suivons. Ils nous enchaînent les poignets avant de nous faire sortir. On longe un long couloir jusqu'à une autre pièce. Celle-ci est plus petite. Ils nous donnent des sortes de draps et nous demandent de les porter. Ils ont tout de même la descence de sortir pour qu'on puisse se changer. - Il vaut mieux qu'ils se dépêchent de venir nous chercher, murmurai-je. - Qui? Ton fiancé et l'homme requin? J'ai l'impression qu'elle se moque de moi. Elle a un sourire en coin. Serait-ce une façon de déstresser ? - Ce n'est pas mon fiancé. Dépêchons-nous avant qu'ils ne reviennent. Ce que je croyais être des draps sont en faite de longues robes larges et blanches imacculées. Je me demande quelle genre de cérémonie ils préparent là dehors. Sans prévenir, nos bourreaux reviennent. Ils nous conduisent dans une autre salle. Une fois sur place, j'ouvre grand les yeux et la bouche. C'est quoi cet endroit? Où sommes-nous en réalité? Je dirais, derrière une énorme chute d'eau mais je ne le jurerais pas. Devant nous, les corps d'une centaine, je crois, de jeunes filles sont étalés par terre. Elles portent les même tenues que nous. Des symboles lumineux sont sous leurs corps. Tous forment un cercle. On dirait, une invocation. Mais de quoi? Les gars bizarres nous poussent jusqu'au centre du cercle. Je tiens la main de l'autre jeune fille. Elle me sourit. On dirait qu'elle a déjà accepté son destin. - Ils viendront, tentai-je de la rassurer. Elle esquisse un sourire timide. - Quels crimes a-t-il commis? Comment lui as-tu pardonné? - Il a éliminé les membres de sa famille. Non, de notre famille. Même si je ne suis plus une Uchiwa, je continuerai de l'être dans mon coeur. C'était ma famille. Ils m'ont prise comme telle du début à la fin. - Je ne sais pas pourquoi. Je suis pourtant persuadée qu'il y'a une explication logique à ça. Il n'aurait jamais tué ses parents par un excès de folie. Jamais! J'en suis convaincue. - Tu lui demanderas quand vous vous reverrez, n'est-ce pas ? me demande-t-elle. Je suis heureuse qu'elle me croit. Je hoche la tête. Une larme coule le long de ma joue. Je suis soulagée d'avoir parlé de ça. Les hommes sont plus nombreux que tout à l'heure. Parmis eux, le ninja qui m'a confondue en journée. Ils font des sortes d'incantations. Je le sens mal. Les symboles brillent encore plus. Ma partenaire se jette dans mes bras. Elle a peur et je la comprends. Je la tiens fermement. Je lui indique de fermer les yeux. Comme ça au-moins, on a moins peur. Les signes scintillent de plus en plus. Nos coeurs battent de plus en plus vite. Soudain, en une fraction de seconde, tout bascule.
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