La femme du bar et le sorcier

*** Modibo Baall *** Tourbillons de sentiments!  Cœur meurtri!  Je traînais dans les rues de Dakar, vide.  Le vent soufflait, bavard et frais. Il faisait naître en moi un effet fou et magique.  Papa je suis désolé mais je ne pourrais pas. Je ne pourrais jamais accepter .... Je ne suis pas fait pour ça. Alors laisses moi choisir mon destin. Laisse-moi me sauver de cette vie sauvage et sans joie.  Mais papa avait la convoitise de moi ancien. Alors que moi je suis décidé à ne pas subir cette formation.  Je disais non ... Mes pas m'avaient guidé jusqu'à ce fameux bar de la place. Et je n'aurai pas imaginé que cette promenade allait changer complètement ma vie.  Je pénétrais les lieux sans grande conviction. Lorsque j'aperçus une fille, verre à la main, dansait sensuellement en roulant doucement ses fesses généreuses.  Elle portait une mini-jupe, laissant apparaître ses longues jambes bien galbées.  La petite camisole si je pouvais l'appeler ainsi lui arrivait au nombril , et lui collait au peau comme un gant. Ainsi la naissance de ses seins se dessinait parfaitement à travers le tissu. Sa taille était ceinturée par des perles de reins étincelantes.  En dirigeant le verre vers ses lèvres. Elle  m'aperçut et elle me fixa.  Toujours sous la lumière des lampes  nos regards se fixa un instant.  Elle éclata ensuite de rire avant de me pointer du doigt.  Elle marmonna des mots contre le verre peu près de sa bouche.  Tout le monde me firent face. Tout de suite je me sentis ridicule.  J'étais comme un fou échappé de l’axile devant ces gens habillés adéquats pour ce lieu.  Je me suis donc demande Mais qu'est-ce que je fous ici avant tout.  Je m'apprêtais à rebrousser chemin, quand la fille avec son verre se dirigea vers moi.  Je restais figer sur place sans pouvoir bouger.  Arrivée à mon niveau elle sentait l'alcool, Ho mon Dieu.  Elle éclata de rire, laisse apparaître une très belle dentition et de magnifiques fossettes. Elle était d'une beauté rare et envoûtante.  - Tu ... haha ... pourquoi ... tu me regarde ... tu viens danser avec moi.  - Non merci je suis ici par erreur ...  - haha tu veux dire… que tu es un saint. Que tu ne touche pas à l'alcool, que tu ne danses pas. Haha, moi aussi je prie cinq fois par jour. Je fais ... des Nafilas, des Zikras ... je donne de l'aumône, je jeune. Maïs ....  Elle s'arrêta et se tourna vers le barman J'étais stupéfait face à cette femme.  Pourquoi alors boit elle, si elle pratique la religion? Non, elle doit sûrement entraîner de délirer.  Mais ivre sur dit toujours la vérité.  Que dois-je faire? Je dois l'aider. Peut-être elle en a besoin.  Elle posa son verre marmonna quelques mots à l'homme derrière le comptoir avant de se rediriger vers moi. Enfaîte c'est ce que je croyais, mais elle s'en alla vers la sortie en claudiquant ainsi qu'en chantant à tue-tête.  Je la suivis dehors sans réfléchir, avant de l'interpeller.  -Haha, pourquoi tu m'appelles.  Et top le temps d'une seconde madame se mit à pleurer. J'étais frappé de stupeur soudain par son changement d'humeur.  -Tu peux me dire pourquoi pleures-tu?  -haha euh, que non, je ne pleure pas ...  -pourquoi tu bois, tu es jeune, belle, et ...  -Ne me juges pas haha. Tu sais je prie, je jeune, je te jure. Je ne fornique pas. Parce qu'Allah n'aime pas les forniqueurs. Il a même dit de ne pas s'approcher du chemin qui mène vers la fornication. Ce n'est pas parce que je suis dans ce lieu que tu dois me prendre pour une prostituée. En venant ici j'ai prié. Que crois-tu  -... euh  Elle se mit à pleurer de nouveau. Avant de reprendre  - Seulement ... je ne peux pas m'empêcher de boire, car haha l'alcool est super bonnnehhhh haha. Va chercher une prostituée.  -Je n'en cherche pas ma sœur! Je veux simplement t 'aider.  -Vas te faire foutreeee. Haha t'ai-je fait remarquer que j'avais besoin d'aide ...? juste après avoir fini sa phrase.Elle se mit à hurler.  Pris de panique, je traçai ma route.  *** Je retournais par la suite dans mon appartement. Sur mon cellulaire je retrouvai plusieurs appels en absences  de mon père.  J'ai voulu le rappeler mais impossible, j'étais encore sous l'emprise de cette fille, elle ne voulait pas sortir de ma tête.  Plusieurs pensées polluaient mon cerveau.  Je regrette d'avoir fuis, car j'aurai dû rester. Mais si je l'avais fait on aurait pu me voir comme un agresseur.  En outre, je crois qu’elle a vraiment besoin d’aide mais que tout se soit passé ainsi. Peut-être plus jamais sur allait se revoir.  Je dois me mettre au lit.  J'ai un entretien d'embauche demain à Sha Allah.  *                                          * * La nuit paraît courte à ceux qui n'ont pas des soucis à ceux qui ne ressentent aucun mal, ni physique, ni moral.  Mais ceux qui ploient dans la peine, le chagrin et la maladie, la nuit paraît être une éternité.  Je n'arrivais pas à fermer l'œil de la nuit et bizarrement j'avais oublié mon problème mais un sentiment de culpabilité me rongeait, un sentiment lourd concernant cette femme du bar.  -Pourquoi je n'ai pas fait ce qu'il fallait?  -Regretter ne sert à plus rien!  Huit heures du matin j'étais déjà dans l'entreprise ou je devais Passer l'entretien.  Il y avait 5 personnes qui étaient venues aussi pour l'entretien mais j'étais le premier à arriver.  On était installé dans la salle d'attente quand j'entendis des talons martelés les carreaux. Je relevais la tête comme tout le monde, le choc de ma vie.  La femme du bar?  Ah non cela ne peut pas être vrai. Je n'ai pas eu l'opportunité de bien regarder qu'elle disparut dans le bureau faisant face à nous.  Elle avait lancé un bonjour mais sa voix était différente de celle d'hier.  -Ah je dois faire erreur. L'entretien c'était bien passé.  Mais je suis rentré bouleverser. D'une part je me disais que cette femme était celle du bar d'autre part non.  *                                          * * Je pouvais ne pas chercher du travail mais je prends mes précautions.  Se révolter contre mon père est synonyme de déshéritage pour ma personne. Il va sûrement me chasser de son entreprise et donc me prendre tout jusqu'au dernier centime.  Je me saisis de mon téléphone pour rappeler mon père ... Apres quelques coups de sonneries il décrocha enfin: - Modibo suis-je ton père?  - Bien sûr que oui papa! - Alors Modibo fait ce que je t'ai dit? Rejoins-moi au village. Demain In Sha Allah!  Je reste silencieux pendant de longues minutes à écouter mon père parler avant de manifester mon désintérêt par un petit soupir.  -Papa, je ... ne viendrai ... pas. Déso ...  -Clic il avait raccroché.  Je me suis dit par la suite que tout était fini.  *** Ramatoulaye Malado *** Merde! Je n'arrivais pas à retrouver la clé de ma voiture mais où ai-je pu l'avoir perdu?  J'ai fini par prendre un taxi pour me rendre au travail.  Oups j'avais retrouvé ma copine Oumou une folle alliée.  Elle était venue elle aussi en retard.  En martelant le sol avec ses serres. Elle passa dans mon Bureau pour un câlin. -Toujours en retard ma belle.  -Bon j'étais partie me requinquer hier nuit. Du coup je me suis réveillée un peu tard. Mais vue que c'est ma copine la PDG de l'entreprise je ne crains rien ...  -Jambon Soumala Dakei digua (quand je te foutrai dehors tu verras)  -Tu ne peux pas ma belle. Je suis ta moitié. Bon dis-moi comment tu vas aujourd'hui.  -Bon je vais super bien. Aller, vas travailler. Tu as beaucoup à faire.  -Tu sais que je t'aime Ramatoulaye ...  -Je sais je sais.  Elle sortit moi laissez enfin tranquille.  Ah, je dois me rendre à l'axile pour voir ma mère.  Elle me manque vraiment.  Je n'arrivais pas à me concentrer alors j'ai décidé d'aller voir .je pris un taxi pour me rendre dans cette maison sinistre. Apres avoir rouler une bonne demi heure je finis par y arriver… je me répétai durant tout le trajet: -Maman que puis-je faire pour toi?  *** Bien avant de quitter le bureau j'avais pris la précaution d'avertir Oumy, ainsi que ma secrétaire, pour qu'elle puisse annuler tous mes rendez-vous. *** Arrivée sur les lieux, j'étais impatiente de retrouver ma mère et de la serrer dans mes bras mais juste à l'entrée je pouvais apercevoir le gardien des lieux. Un vieux d'une bonne cinquantaine, je dirai proche de la soixantaine mais toujours aussi robuste pour garder son poste. A peine que j'ai voulu franchir le grand portail que ce monsieur la loi m'empêcha d'entrer. Avec l'une de leur interdiction. Je tenta de le persuader mais rien ne pouvait le faire bouger de sa position. Tel un baobab il tenait bon et j'avais beau lui faire part de ma forte envie de voir ma mère. Mais c'était sans intérêt pour lui.  Et dire que toute la semaine je n'ai pas pu voir ma mère. Ce porc m'empêche d'enter. Serait-il payé pour me retenir dehors? J'ai rebroussé chemin meurtrie et chagriné.  Mais je tenais le coup comme à chaque fois en m'accordant un autre espoir de revenir un autre jour.  Je rappelais Oumy en demandant de passer chez moi.  Seule dans ma chambre obscure, je vacillais entre deux sentiments. Pleurer et Rire.  Pleurer de chagrin, rire par ce que l'espoir m'anime.  J'ai préféré fermer les yeux et chercher à m'endormir.  Je voulais Simplement m'endormir pour l'éternité. Ne plus jamais me réveiller.  l'appel du Adan me ramena a la vie sommeil, en me ressuscitant ainsi d'une mort légère. La prière était une pratique qui m'apaisait à chaque fois. je m'empressai donc de faire mes ablutions avant de prier. *** Oumy *** Seule dans mon bureau, je me posais milles et unes questions.  -Rama doit vraiment avoir mal à point de ne pas finir sa journée de travail? Ouf, impossible de trouver une réponse et Ce porc de Moussa, directeur des ressources humaines me le met vraiment. Dès que Rama s'absente il s'occupe de tout. Ma copine une confiance aveugle en lui mais il prend trop au sérieux son travail.  -Du coup je me retrouve monnayeur.  -Je dois aller la voir à l'heure de la pause cette folle furieuse même si je ne suis pas d'humeur.  Perle rare NMFT