Le jardinier notre amant

Assise toute seule dans un train, une jeune femme regardait par la vitre et laissait son regard vagabonder sur le paysage. Elle semblait triste, perdue dans ses pensées. De temps en temps une larme solitaire coulait sur ses joues qu’elle s’empressait d’essuyer. Carole Elisabeth Janvier, 21 ans, 1m70. Ses longs cheveux d’un noir de jais qui ondulaient librement sur ses épaules, ses yeux noirs et son teint mat témoignaient de ses origines latines. Fraichement graduée de l’université, Elle rentrait chez elle pour la première fois en 10 ans. Née dans une famille riche, elle est l’unique enfant de ses parents. Elle aurait pu être une enfant gâtée comme tous les jeunes de sa condition mais… le truc c’est que… elle a eu une enfance misérable dans une grande maison vide avec des parents qui n’ont rien à faire d’elle. Aujourd’hui, assise dans ce train et repensant à son enfance, elle ne peut que se sentir triste. Dans la famille Janvier, tout avait l’air parfait. Le mari voyage tout le temps pour son travail et il lui arrive de devoir rester plusieurs mois à l’étranger. Il aime sa femme et lui est toujours rester fidèle malgré les longs mois d’abstinence. Sa femme quant à elle est la femme la plus fidèle du monde. Jamais on ne l’a vue avec un homme. Sa vie se résume à son travail et à sa famille. Leur petite fille est la plus sage au monde. Elle ne fait jamais de bêtise, n’élève jamais la voix. Des fois on se demandait même si elle était dans la maison. La famille parfaite en somme. Mais, bien entendu, tout cela n’était qu’apparence. Sa propre mère, une fois l’avoir mise au monde l’a confié au soin des domestiques et ne l’a jamais prise dans ses bras. Elle ne lui adressait la parole que quand c’est absolument nécessaire. Son père, quant à lui, n’était quasiment jamais à la maison. C’est à peine si elle se souvenait de quoi il avait l’air. Rejetée par ses propres parents, la petite fille qu’elle était s’est refermée sur elle-même. Incapable de se faire des amis, elle passa le plus clair de son temps seule dans son coin. La seule lumière dans sa vie si sombre ce fut la servante : Margareth. C’est elle qui s’était occupée d’elle depuis qu’elle était sortie du ventre de sa mère. La seule forme d’affection qu’elle a connue, les 11 premières années de sa vie, lui venait de cette servante. C’était sa seule figure maternelle à l’époque et elle l’appelait « maman » en cachette. Un jour, Laure Samantha Janvier, celle qui l’a mise au monde, l’a surprise en train d’appeler la servante « maman ». Alors, elle s’est mise dans une colère noire et à renvoyer la pauvre Margareth. Quant à elle, elle fut envoyée dans un pensionnat pour fille dans un pays étranger et, en 10 ans, elle n’a jamais vu ses parents. On lui envoyait bien de l’argent tous les mois pour sa subsistance mais on lui a formellement interdit de venir durant les vacances. Aujourd’hui encore elle se demande ce qu’elle a pu faire de mal pour recevoir un tel traitement. L’indifférence de ses parents envers elle lui fait toujours aussi mal. Pourquoi donc la mettre au monde s’ils ne voulaient pas avoir d’enfant ? Pour prouver à ses parents, mais surtout à son père, qu’elle avait de la valeur, elle s’était jetée corps et âme dans les études. A 16 ans elle finissait avec ses études secondaires et à 21 ans elle était déjà détentrice d’un master en administration. 10 ans déjà et pas un seul mot de la part de ses parents. Une autre larme coula sur les joues de Carole qu’elle ne prit pas la peine d’essuyer cette fois. C’est grâce à Caroline, la seule véritable amie qu’elle a su se faire durant ses 21 ans d’existence, qu’elle a découvert ce que c’était que d’avoir une famille chaleureuse. A l’évocation de son amie elle eu un sourire triste. Carole et Caroline, les deux inséparables. Elles se sont rapprochées à cause de la ressemblance de leurs prénoms et ne se sont plus lâchées depuis. Durant les 10 dernières années Carole à passées toutes ses vacances avec la famille de Caroline. De son grand frère Hugo elle a reçu son premier b****r, sa première caresse. C’est même lui qui a cueilli sa virginité.  Ils sont sortis ensemble durant quelque temps mais leur histoire n’a pas fait long feu. Carole voulait à tout prix prouver sa valeur aux yeux de ses parents pour qu’ils l’acceptent enfin. Elle devait se concentrer 24 heures sur 24 sur ses études. Trouvant que Hugo la distrayait de ses objectifs, elle a donc mis un holà à leur relation. Carole poussa un profond soupir. Son cœur se serra en pensant à la maison chaleureuse de Caroline qu’elle vient de quitter pour se rendre à celle vide et froide de ses parents. Au nom de toutes ces années où elle n’a fait qu’étudier, elle se devait de faire ce voyage. Sinon elle aurait sacrifié son bonheur avec Hugo pour rien. Après être sortie de la gare, elle héla un taxi. Le chauffeur l’aida à mettre ses bagages dans le coffre. Elle alla s’assoir à l’arrière et lui donna l’adresse de ses parents. Le voyage ne fut pas trop long et bientôt elle se retrouva debout, ses bagages près d’elle, à regarder la grande maison qu’elle n’avait pas revue depuis son enfance. Elle se secoua pour sortir de sa transe et alla sonner à la porte. Personne ne vint l’ouvrir. Elle passa plusieurs minutes à poireauter devant la porte. Après avoir sonné une bonne dizaine de fois elle commença sérieusement à se demander si la maison n’était pas vide. Elle allait tourner les talons quand elle entendit un bruit de pas derrière la porte. L’apparition qui vint lui ouvrir la porte lui coupa immédiatement le souffle. Un homme de type caucasien, très grand, peut-être 1m90, blond, yeux bleus et un physique de bodybuilder. Le souffle court, sa poitrine luisante de sueur montait et descendait précipitamment. Une ligne de poile blonde partait de sa poitrine pour descendre s’enfoncer sous le short qu’il avait visiblement enfilé à la va-vite.  Carole déglutit péniblement et se demanda ce qu’il pouvait bien être en train de faire à l’instant. - C’est pour quoi ? Demanda-t-il. - Heu… Fit-elle. Incapable de détacher ses yeux de ce short qui menaçait de tomber à tout moment. - Oui ? S’impatienta-t-il. Je n’ai pas toute la journée ! - Peut-être devriez-vous commencer par arranger votre truc ? Dit-elle en pointant l’objet qui la dérangeait. - Oh ! Fit-il en fermant convenablement son short. Désolé pour cela. Carole leva les yeux lentement, admirant chaque centimètre de peau. Quand elle vit enfin les yeux bleus de l’homme, une chaleur coquine envahissait doucement le centre de sa féminité.   L’admiration non dissimulée dont Carole faisait preuve à son égard fit sourire l’homme. - Vous aimez ce que vous voyez ? Demanda-t-il en haussant un sourcil.