Chapitre 4

2135 Words

4J’ai gardé l’habitude de quitter le logis trois après-midi par semaine. J’emprunte les transports en commun sans me soucier de la ligne, le hasard seul préside à mon voyage. Je me promène, visite des quartiers lointains, m’imagine en pays étranger, feins de m’intéresser aux façades, me donne des airs d’architecte en quête d’inspiration. Dans les rues, les pauvres hères sont presque aussi nombreux que les chiens bien nourris. Les goldens retrievers, les aristocratiques lévriers afghans tiennent le haut du pavé. Traverser la journée sans écraser un é***n relève de l’exploit. En soirée, les bourgeois cèdent la place aux loubards flanqués de molosses. Dernièrement, je déambulais dans la rue entre la fin de l’automne et le début de l’hiver. D’habitude je marche sous le mode autruche, les yeux

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