Chapitre 3

3823 Words
Je fulmine jusqu’à l’écurie où Mike nous attend, j’attrape Adena après lui avoir tendu les rênes, il fait un mouvement pour me prendre la badine que j’ai en main, toutefois je décide de la garder, j’ai d’autres projets pour elle, et je l’emmène rapidement jusqu’à la chambre. Je sens qu’elle a la respiration saccadée, elle est proche de la crise d’angoisse, mais je n’en ai rien à foutre p****n, elle m’a mis en rage. Je claque la porte derrière moi avant de la jeter sur le lit. Je commence à lui défaire les nœuds autour de ses poignets et ensuite elle se défend alors que je lui arrache son peignoir, mais dès qu’elle est nue, elle se recroqueville et ma colère se déchaîne. Je lève la badine que j’ai en main depuis que je suis monté à cheval, et en fendant l’air, je l’abats sur elle. Elle pousse des cris déchirants de douleurs et je sens le sang me battre les tempes. Je la frappe encore et encore, je fais cingler la badine et larde sa peau de stries rouges et sanguinolentes. Elle se tortille, elle essaye de se soustraire au châtiment, pourtant je continue inlassablement. J’ai perdu tout sens commun, je sais ma colère irrationnelle, mais depuis que je l’ai baisé, elle m’obsède et me rend fou, alors qu’elle ne pense qu’à se barrer… Au bout d’un moment, elle arrête de bouger, elle tremble comme une feuille et le sang qui coule des stigmates que je lui ai infligés se mêle à la couche de transpiration qui la recouvre. Je cesse mes assauts rageurs et je reprends mes esprits, mais je veux qu’elle comprenne bien qui je suis, et qu’elle ne m’échappera pas. - La prochaine fois que tu essayes de t’enfuir, je te fais couper les deux jambes, tu n’en as pas besoin pour ce que je fais de toi. Elle sanglote, secouée de spasmes, je me retourne et je sors de la chambre avant de refermer la porte derrière moi. J’inspire un grand coup. p****n de merde. J’ai été trop loin… Je l’ai mise dans un état pas possible… Elle m’a rendu fou de rage… Évidemment, elle ne pouvait pas aller bien loin, je lui ai fait poser un implant GPS en plus de l’implant contraceptif. Elle serait tombée sur la grille derrière le bosquet, mais c’est sa défiance qui m’exaspère et que je veux étouffer. Même si je lui fais peur, quelque chose de plus fort la pousse à vouloir s’enfuir. Je fonce à la cuisine que je trouve vide, Maria n’est pas encore levée. Je me rends donc dans la partie privative que je lui ai réservée dans la maison et frappe à la porte. Je sais qu’elle est réveillée puisque les alarmes ont secoué tout le désert. J’attends qu’elle ouvre, je l’entends s’affairer rapidement et quand elle apparaît dans l’embrasure, elle porte une robe de chambre en molleton rose pâle et ses cheveux sont détachés. - Devon ? Que se passe-t-il ? - Bonjour Maria, la salué-je avec un sourire pour l’amadouer, j’aurai besoin que vous soigniez Adena… Je sais qu’elle ne va pas être contente du résultat et j’essaye de ne pas montrer de culpabilité, sinon elle me bouffera tout cru. Je l’adore, elle était ma nourrice quand j’étais enfant, elle habitait avec nous au ranch de mes parents près de Dallas. Quand je suis devenu adulte et que j’ai acheté cet endroit, je lui ai demandé d’être ma gouvernante plutôt que la leur. Maria me connaît mieux qu’eux. Quand j’étais enfant, je lui confiais mes secrets, puis adolescent, c’étaient mes pulsions meurtrières… Ensuite, elle me couvrait auprès de mes parents et puis finalement, elle a fini par tout savoir de ma vie. Elle est la douceur qui garde mes pieds sur terre quand c’est nécessaire… Je sais que je suis taré… - Elle est malade ? - Pas exactement. Putain, elle me regarde avec un air étrange, je sens qu’elle commence à deviner, et tout à coup je suis le gamin de huit ans qu’elle a puni pour avoir tiré sur un canard. - J’ai légèrement dépassé les bornes. Faute avouée à moitié pardonnée. Elle prend son air sévère puis acquiesce d’un signe de tête. - Je m’absente pour la semaine Maria. - Ah bon ? Mais ce n’était pas prévu… - Je sais, mais je pense qu’il vaut mieux que je m’éloigne un peu d’ici. J’ai droit à un autre regard acéré avant qu’elle me claque la porte au nez. Elle a toujours eu beaucoup de caractère. Je rebrousse chemin et m’enferme dans mon bureau. Ma décision est prise, je vais m’éloigner de cette créature mystique qui est en train de me faire péter les plombs à la vitesse de l’éclair. Je m’installe derrière mon bureau, j’allume les ordis, les écrans à l’aide de la télécommande et je m’adosse au bureau. J’envoie un message à Preston pour qu’il réunisse l’équipe et je pianote pour appeler Satou. La tonalité retentit quelques secondes avant qu’il décroche. - Bonjour Monsieur Hayes. - Je suis d’accord pour écouter votre proposition. - Bien, quand pouvons-nous nous rencontrer ? - Je prends l’avion pour Tokyo dans quelques heures. Envoyez-moi le lieu de rendez-vous. - Très bien. Preston est entré dans le bureau avant la fin de la conversation et m’observe d’un air interrogatif. - On part à Tokyo. - Quand ? - Maintenant. - Pourquoi ? - p****n Preston, on peut parler des détails dans l’avion ?! - Les gars vont vouloir savoir ce qu’on fait… - Je n’en sais rien encore, on rencontre Satou pour l’instant. Est-ce que tu peux organiser les opérations à distance ? Et préviens Jimmy qu’il part avec nous. - Devon, ça ne va pas lui plaire… - Je m’en branle ! Faites ce que je vous dis ! - OK… Ok… Pas besoin de t’énerver… Il ressort d’un pas lourd et je passe l’heure suivante à préparer ce départ impromptu avant de descendre à la chambre d’Adena. J’écoute aux aguets pour savoir si Maria s’y trouve encore… J’entends le son de sa voix à travers la porte et je décide d’attendre qu’elle sorte. Je suis encore trop fébrile pour aller la voir. J’ai plutôt l’intention de la chasser de mon esprit et reprendre le contrôle de mes émotions. Voilà. J’ai besoin de prendre du recul et peut-être d’une bonne saignée aussi. J’ai eu des périodes de déchaînements où ma cruauté prenait le dessus sur le semblant d’humanité qui existe en moi. Je sais parfaitement que j’ai été trop loin dans mon besoin de l’humilier et lui faire comprendre que je suis celui qui décide et pas elle, mais je suis comme ça, p****n… On ne change pas la nature du bois. Maria finit par ouvrir la porte, un plateau chargé de compresses ensanglantées, de produits différents entre les mains et le regard qu’elle me lance est plein de haine. - Comment va-t-elle ? L’interrogé-je à voix basse. - Je ne vous autorise pas à demander comment elle va espèce de brute ! Putain elle est carrément furax, si elle pouvait, elle me frapperait j’en suis convaincu. - Maria, ne soyez pas fâchée contre moi. J’essaye de lui montrer un brin de culpabilité en espérant qu’elle s’adoucisse un peu, mais je sais que je peux toujours me brosser. - Oh Devon, bien sûr que je suis fâchée ! Une jolie jeune femme comme ça ! Mais enfin qu’aviez-vous en tête ? Est-ce ainsi qu’on traite une invitée ? - Elle n’est pas mon invitée… Je lui réponds durement, il faut qu’elle comprenne qu’elle peut m’en vouloir d’être trop v*****t, mais pas avoir de pitié pour cette fille. - Et alors ? Si votre mère vous voyait… Et voilà, elle me refout maman sur le tapis, mais j’ai l’intention clore le sujet. - Vous savez très bien qu’on ne discute pas mes ordres... - Oui Monsieur Devon, je le sais, mais je sais aussi que vous n’êtes pas inutilement cruel. Putain… Elle m’a ressorti le Monsieur, la dernière fois qu’elle m’a appelé comme ça, elle ne m’a plus adressé la parole pendant une semaine et elle ne me faisait même plus les petits plats qu’elle m’apporte habituellement au bureau. Bizarrement, moi qui n’ai jamais de scrupules, je m’en veux à cet instant de décevoir cette femme que j’adore. - Je suis désolé Maria, lui dis-je sincèrement tandis que nous retournons vers le salon, j’ai pété un câble… ça ne se reproduira plus… Plus de cette façon-là… - Mais bien sûr… Je vous ai élevé… Alors pas avec moi… Elle me regarde à nouveau, elle ne me croit pas, elle reste sévère et je décide de remonter dans mon bureau pour terminer mes préparatifs. Deux heures plus tard nous sommes tous dans l’avion. J’ai pris mon équipe habituelle, les autres font des missions moins périlleuses, et si j’en crois le dossier que j’ai sur Satou, c’est de meurtre dont il s’agit. Seulement quelque chose me gêne dans sa démarche, il refuse de me donner le nom du contact qui lui a fourni les renseignements me concernant, et ça je déteste. J’ai besoin de garder le contrôle total du flux d’informations qui circulent sur moi afin de conserver le secret de mes affaires, mais surtout la prospérité de mes entreprises. Je blanchis l’argent des missions dans Security Impact, mon entreprise de sécurité, qui croît à une vitesse vertigineuse depuis quatre ans. Le recrutement est incessant et le Directeur Général Nathan Shield dirige l’entreprise de main de maître. - Alors Jimmy, qu’est-ce que ça donne les affaires Ottovelli ? - Pas grand-chose, ça n’a pas bougé. J’ai compilé toutes les infos qu’on avait et qu’on a récupéré dans la baraque, mais ce gars était un as de la prévision. Ses comptes sont gérés en Suisse et en totalité par Fabian Nowak, un conseiller financier blindé, bonne réputation. Les Suisses sont des tombeaux quand il s’agit du fric. Je ne peux rien leur extorquer… Son ton est badin, je sais qu’il déteste voyager et quand je le peux, j’évite de lui demander de nous accompagner, mais à Tokyo je suis certain d’avoir besoin de lui. - Les affaires marchent toujours ? - Et pas qu’un peu, Cotti a l’air d’avoir repris ni vu ni connu, ils sont extrêmement bien organisés, la mort d’Ottovelli a été noyée dans l’océan. Je suis très perplexe de ce qu’il m’apprend. Davault m’avait parlé d’une brouille au sujet d’un morceau de mer qui sert de passage à leur trafic. Et la mort du patron n’a pas déclenché d’hostilité de ce côté-là. - Et la fille ? - Pas d’avis de recherche. Aucun murmure où que ce soit. Elle n’est apparue nulle part pour le moment. - Je veux savoir pourquoi… Trouve-moi les relevés de compte, les propriétés, je veux savoir tout ce qui devrait appartenir à cette fille. Je réfléchis rapidement, si Davault n’a pas obtenu le territoire qu’il revendique, alors il risque de me demander autre chose. Peut-être d’éliminer Cotti. Je suis étonné qu’il ne m’ait pas encore contacté pour parler de la fille, mais je sens que ça ne tardera pas. Cet homme n’a pas obtenu grand-chose de ce qu’il attendait finalement… Je sens que j’ai peut-être mis les pieds dans un bourbier… Et j’ai toujours eu le flair pour détecter les emmerdes… J’essaye de dormir un peu dans l’avion, il est équipé d’une chambre à l’arrière, je voyage tellement que peu importe où je suis, si l’occasion se présente de pioncer cinq minutes, je prends. Pourtant, depuis que cette fille a croisé mon regard, j'ai du mal à fermer l’œil. Je suis allongé et je ne pense qu’au contact de sa peau, l’étroitesse de son fourreau, son odeur vanillée, ses longs cheveux fluides qui glissent entre mes doigts. p****n, rien qu’à cette idée je b***e… Je n’ai jamais été autant excité par une paire de jambes. Je n’ai jamais eu le temps de m’extasier sur une femme, de créer suffisamment de désir pour ne plus me passer d’elle. Elles ne sont pour moi qu’un moyen de décharger mes pulsions sexuelles. Je bosse comme un malade et je n’ai pas le temps d’avoir une petite chose gentille à entretenir à la maison. Je ne suis pas du genre à m’enchaîner à quelqu’un. Je suis du genre à tuer. C’est plutôt ça mon truc. Je dois évacuer la rage que j’ai contre Adena, parce que si je l’abîme trop, je n’en ferai plus rien. Si je veux explorer cette p****n d’obsession qui me prend de plein fouet, alors je vais devoir la b****r jusqu’à plus soif et pour cela, elle doit être encore entière. Les gars m’évitent, ils sentent que je suis dans de sombres tourments, et n’essayent pas de m’en tirer pour le moment, ils s’échangent des hypothèses concernant notre virée à Tokyo et je les laisse divaguer. J’enfile rapidement un costume Versace sur mesure, et je monte dans la limousine qui m’attend sur le tarmac. Nous nous dirigeons vers le centre-ville, Preston est le seul à m’accompagner et à s’habiller en garde du corps. Satou nous a donné rendez-vous dans une tour, c’est un business man avant d’être un trafiquant de drogue, les Japonais ont des manières bien à eux. On est en pleine journée, les rues sont bondées, le trafic insupportable et j’étouffe. Le ranch me manque déjà, je trépigne, je suis impatient. Nous descendons face à un grand immeuble où nous sommes accueillis directement par une petite japonaise qui s’incline et nous conduit dans les étages. Satou trône en maître du monde dos à une gigantesque baie vitrée avec une vue imprenable… Tous les mêmes… Le bureau d’un homme, c’est le reflet de sa personnalité, plus il est imposant, plus son occupant pèse de poids, et Satou, malgré sa petite taille et son front dégarni, est un poids très lourd. Je le salue respectueusement et il m’invite à m'asseoir face à lui. Preston m’imite et le japonais fait signe à sa secrétaire qui apporte des bouteilles et des verres. - Alors Monsieur Satou, puis-je enfin savoir de qui il s’agit ? Il me balance un dossier sur la table tandis que la secrétaire nous sert des verres de ce que je reconnais être du whisky Kujira. Je prends le verre qu’elle me tend en ouvrant le dossier. Il y a la photo d’un homme latino, corpulence moyenne, physique banal. Je jette un œil aux documents fournis, identité, déplacements, lieu de résidence… - Qui est-ce ? - Le fils de l’ambassadeur du Panama. - Immunité diplomatique, conclus-je en lui lançant le dossier, c’est pour ça que vous faites appel à moi, n’est-ce pas ? Je doute que ce petit rat ne soit pas dans vos cordes. - Exactement. Il nuit à mes affaires, il a monté un trafic dans mon dos sous couvert de son immunité diplomatique et il provoque délibérément mes hommes. Je jette un œil à Preston, il reste impassible, ce qui veut dire aucun problème pour lui. - Combien ? Je ne cherche pas à tourner autour du pot. J’ai soif d’un peu d’action, je dois me vider l’esprit, et une petite traque, aussi simple et ridicule soit elle ne me fera aucun mal. Les fils de, avec des immunités gouvernementales transpirent d’arrogance. Ce petit con sera mort avant de comprendre ce qu’il lui arrive. - Vingt-et-un millions de yens. J’éclate de rire, il se fout de ma gueule. - Que voulez-vous que je fasse avec deux millions de dollars américains ? Si vous voulez que le boulot soit fait, il va falloir ajouter plus que ça. Je sais qu’il va mettre plus, mais je m’amuse légèrement de lui. J'ai conscience qu’il peut être dangereux et ça excite mon instinct de prédateur de le provoquer. - Que voulez-vous ? - Je veux savoir qui vous a parlé de moi ? Ensuite, je veux que vous augmentiez légèrement votre offre, disons d’un million de dollars américain supplémentaire. Je sais qu’il ne trahira pas sa source, mais ma demande va l’encourager à accepter l’augmentation. Et je ne me trompe pas, je feins la contrariété quand il refuse de me donner le nom bien qu’il accepte de payer sans rechigner. Qu’importe, je dénicherai l’information d’une autre façon. Nous discutons de l’organisation, je prends garde à conserver le caractère anodin de la conversation, j’ai l’habitude de faire attention à ce que je dis et de parler comme un homme d’affaire. On ne sait jamais qui nous écoute. Preston pianote sur son téléphone, je sais qu’il communique avec les hommes et nous trouve une planque. - Nous allons rester une semaine, le temps de la chasse, dès que l’opération sera achevée, nous décollerons dans l’heure, je ne peux que trop vous conseiller de faire en sorte que personne n’essaye de nous barrer le passage, Monsieur Satou. Il n’a pas peur de moi, mais moi non plus, j’ai l’habitude de ces bras de fer silencieux où chaque mot pèse lourd dans la bouche de l’autre. Tous ces hommes sont les mêmes et je fais partie de ce milieu. Lorsque nous avons conclu l'affaire, je reprends la sortie puis nous nous dirigeons directement vers l’hôtel. Preston a les doigts qui volent sur le clavier de son téléphone, il est déjà prêt à nous installer. - T’avais prévu qu’on resterait ? Le questionné-je alors. - Évidemment, répond-il nonchalant. - Où est-ce qu’on va ? - Four Seasons, Marunouchi. - Rien que ça… - Plus c’est luxueux, moins y’a de questions… - Et ? - Et c’est là-bas que la cible loge, continue-t-il avec un petit rictus déformé de cicatrices… Je lui offre un sourire carnassier, il est bon… - Jimmy t’a déjà trouvé les infos ? - ça lui a pris cinq grosses minutes, ce petit e****é de bourge aime étaler son fric sur les réseaux sociaux. En quelques minutes, il a réservé plusieurs chambres. J’arrive en premier avec lui et nous prenons chacun une chambre. Puis James, Bill, Tim, Scott et John débarquent tour à tour en touristes et s’installent. Jimmy reste à bord de l’avion et prépare déjà le retour, mais surtout les traces qu’il faudra couvrir. Dès que ce type sera mort nous devrons déguerpir. Il n’a besoin que de quelques heures pour pirater la vidéo surveillance de pointe qui sécurise l’hôtel. Il devra faire disparaître chaque image où nous apparaissons au fur et à mesure. La vidéo surveillance à Tokyo est notre principal problème. Chaque action doit être millimétrée. Je serai le seul qui sera vu en compagnie de Preston mais je suis un homme d’affaires et ce n’est pas mon premier voyage ici. Ma présence pourrait donc être aisément justifiée. C’est Tim, qui s’est aventuré dans l’hôtel pour brancher la clef sur le dispositif du système de sécurité, il est le plus discret d’entre nous, ce mec aurait adoré devenir un super espion. Je l’ai recruté quand il a été recalé de la CIA, cette b***e de con de bureaucrates n’a pas su évaluer correctement son potentiel. Il revient très peu de temps après son départ et nous sommes quand même soufflés par son efficacité. Nous passons les deux jours suivants à épier les faits et gestes de clients, repérer notre cible et réfléchir au plan. Je prends le soin de sortir régulièrement faire un tour en limousine dans l’effervescence étouffante et fluorescente de la ville. J’en profite pour prendre des nouvelles d’Adena. Maria me confirme qu’elle se remet de ses blessures, mais reste très sèche dans ses réponses à mes questions. Quoi que je fasse, régulièrement, mon esprit divague et s’envole vers elle, j’ai l’impression de pouvoir sentir son odeur délicatement parfumée, et j’ai envie de toucher sa peau. Je me gifle mentalement, p****n, je mériterais une bonne dérouillée. Je dois rester concentré, mais j’en ai déjà marre… J’ai envie de rentrer au Texas et m’enfouir en elle, rien qu’y penser, j’ai la gaule, et ma mauvaise humeur est communicative ces derniers jours. Mais nous attendons encore deux autres jours alors que je tourne en rond comme un lion en cage. Ce soir, j’ai une puissante montée d’adrénaline et j’ai envie de débarquer dans la suite qu’il occupe pour lui éclater la cervelle. Scott essaye de me calmer, mais je suis enragé. - Mais qu’est-ce qui te prend p****n ?! Depuis qu’on est parti, t’es vraiment un sacré connard ! - Je t’emmerde Scott ! - Qu’est-ce qu’il y a ta puttana te manque ?! Son ton provocant me fout hors de moi, et je lui saute dessus tandis que Preston s’interpose et me retient. - Calme-toi Devon ! C’est bon… Scott a les veines du front gonflées, il est aussi en colère que moi maintenant, il était prêt à en découdre. Tim s’avance vers lui et l’incite au calme. - C’est quoi ton problème ?! M’interroge James, l'air accusateur. Je passe une main dans mes cheveux, p****n ils ont raison je ne suis plus moi-même… - Il a raison bordel, cette fille, Adena, elle me rend fou ! - Comment ça ? Ils sont tous attentifs d’un seul coup et peut-être qu’en parler avec eux m’aidera à comprendre. - Déjà, elle n’était pas vierge… Ils éclatent de rire. Ils se foutent ouvertement de ma gueule, et je sens que je vais partir en vrille, j’ai la mâchoire crispée et les poings serrés. - Mince alors, elle a déjà connu le loup ! Dommage pour toi, ricane Scott qui connaît mes habitudes en matière de femmes. - Ouais, bon, ça encore… Voilà, mais p****n, je l’ai baisé et elle a joui. Ils se marrent comme des gorets. - Vous les faites jouir vous les meufs que vous forcez ?! Cinglé-je furieux de l’hilarité générale que je déclenche malgré moi. Ils reprennent leur respiration, mais me font des signes de dénégations. - Tu sais, s’étrangle Tim hilare, parfois avec le stress, la peur, tout ça il peut se passer des trucs bizarres. Tu ne devrais pas y penser… À moins que ça t’ait plu… - ça me retourne le cerveau… Du coup je suis retourné la voir dans la nuit et rebelotte, elle me jouit encore dans les bras et p****n… Bah elle m’a emmené avec elle, j’ai perdu le contrôle du truc… Elle m’excite trop… J’arrête pas de penser à elle p****n ! - Et elle te remercie après ? S’esclaffe James. - Certainement pas, elle pleure, elle essaye de se barrer, elle n'arrête pas de me défier… Et plus elle fait ça, plus elle m’obsède… - Nous on était pour s’en débarrasser tout de suite, intervient John, tu t’es foutu dans la merde tout seul. - Moi je suis toujours pour qu’on se débarrasse d’elle, confirme Preston, elle va nous causer des problèmes si Davault décide de la récupérer. - Davault n’a pas encore pris contact et je compte lui dire qu’on l’a descendu, vous aviez laissé le corps de la p**e là-bas… - Et tu comptes t’amuser combien de temps avec elle ? - Le temps qu’il faudra.
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