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À DEUX OU RIEN

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Blurb

Primera est un quartier qui n’est pas réputé pour sa bonne tenue et les gens modèles qui pourraient y vivres.

Réputée pour être sensible en plus d’une zone à risque, la cité héberge l’un des plus gros trafique de stupéfiants de la ville. Ici, règne un gang qui terrorise et qui recrute les jeunes à peine sortis des bancs de l’école pour servir ses besoins.

Marion a trente ans et travaille dans une bijouterie de la ville. Victime d’un cambriolage dans lequel elle voit son patron se faire assassiner, la jeune femme reconnaît parmi les assaillants Farid, son ex petit ami. De peur des représailles, Marion choisira de protéger Farid, un membre du réseau qui sème la terreur dans le quartier.

Quand son chemin croise celui de Mickaël, un jeune brigadier de la criminalité (BAC), Marion se voit prendre des décisions plus dangereuses les unes que les autres.

*

ATTENTION ; Cette histoire contient des scènes de violences, drogues, meurtres, sexe.

Vous êtes un public averti. Je ne suis pas responsable de ce que vous lisez.

J'espère cependant que l'histoire sera à la hauteur de vos attentes !

Amélie.

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01
Le ciel est gris, il a l’air de faire froid et légèrement humide. Ça ne donne pas envie d’aller travailler, mais il faut bien de l’argent pour payer son loyer. J’attache mes cheveux dans un chignon strict et je fais glisser mes mains sur mon tailleur pour que tout soit parfait. Il est huit heures pile. Il faut que j’y aille. J’enfile ma paire de botte à talons et après avoir emporté avec moi toutes mes affaires utiles à ma journée, je sors de mon appartement pour descendre l’escalier. L’ascenseur est encore en panne. Je sors de la tour et je marche jusqu’à ma voiture, remerciant le ciel qu’elle soit toujours là. Je grimpe à l’intérieur et je la démarre afin de mettre du chauffage et de dégivrer le parebrise. Je soupire du temps que ça prend, me demandant pourquoi je ne suis pas assez riche pour avoir un garage et un véhicule plus récent que cette 206 à la con. Je sursaute quand j’entends frapper à la vitre. Je la baisse, la main sur le cœur. – Tu es folle, je dis. – Bonjour Madame ! Lance Samia. Est-ce que tu veux bien m’emmener au lycée, pendant que tu y es ? Elle demande. J’ai la flemme et je suis en retard, déjà ! Je roule des yeux et je lui dis de monter. Je sors du parking pour déposer Samia à son lycée, puisque c’est sur la route du travail. – Apparemment, cette nuit, il y a eu une descente, me dit Samia. Mon frère est rentré en pls en hurlant à tout va qu’ils avaient trouvé une planque et qu’ils avaient choppé du monde ! Samia est la petite sœur d’un bandit. Effectivement, Farid, son grand frère (un garçon avec lequel j’étais allée à l’école) est titulaire d’une bonne place au sein du trafic de drogue dans le quartier. J’ignore laquelle exactement puisque le secret est bien gardé, mais je sais qu’il est là-dedans parce qu'il ne s’en cache pas des masses dans le quartier. Il sait très bien que personne ne le balancera et si quelqu’un s’y ose par malheur, il saura le retrouver pour le faire disparaitre à jamais. Il ne vaut mieux pas blaguer avec ces types-là. Personnellement, je fais semblant de ne rien voir, c’est mieux pour ma sécurité. J’évite de passer par les endroits que leurs guetteurs et autres employés de ce genre ont l’habitude de squatter toute la journée. J’évite de me faire remarquer, même si forcément, je le suis sans le vouloir. – Farid va bien ? Je demande. – Oui, me dit Samia. Il était juste vénère ! Il dit qu’il y a un nouveau flic dans la brigade et qu’il a sûrement trouvé un indic, elle me précise. J’arrête la voiture devant son lycée et je la regarde. – Est-ce qu’il t’a demandé de me dire tout ça en espérant que je te donne quelque chose qui te ferait penser que je suis la balance ? Je questionne. Elle rit doucement. – Mais non ! Lance Samia. Bizarrement, il a confiance en toi. Tu es bien l’une des seules qui ne soupçonne pas dans la tour ! En même temps, il est éperdument amoureux de moi. Il l’a toujours été et d’ailleurs, avant qu’il trouve refuge dans les activités criminelles, nous avions tentés le coup, tous les deux. C’était sympathique, mais ça s’était vite résolu à pas grand-chose. Sa seule ambition, c’était de vendre de la drogue et d’amasser assez d’argent pour partir d’ici et moi, je ne voulais pas avoir d’ennuis avec ce genre de pratiques alors, j'ai décidé de rompre avec lui. – Passe une bonne journée ! – Toi aussi, je dis. Tu termines à quelle heure ? Je demande avant qu’elle s’en aille. – Quinze heures ! Elle me répond en dehors de la voiture. Je rentrerai en bus ! Merci de m’avoir emmenée ! Je ne dis rien puisqu’elle claque la portière et qu’elle s’en va courir rejoindre ses amies. Je reprends la route pour me rendre au travail. Là-bas, je laisse la voiture à proximité de la boutique et je marche jusqu’à la bijouterie. Je rentre à l’intérieur, saluant Hector, le propriétaire de l’endroit. Je pars ranger mes affaires dans l’arrière-boutique et je reviens à l’avant pour débuter ma journée comme il se doit. – Tu as bien dormi ? Me demande Hector. – Oui, et toi ? Je questionne. – Oui, il répond. J’ai entendu à la radio qu’il y avait eu une descente dans ton quartier, que les flics avaient fait feu… Tu n’as rien entendu ? Il s’étonne. – Non, je n’ai rien entendu, je réponds. Mais tu es la deuxième personne à me parler de cette descente, je souffle. Qu’est-ce que tu en sais ? Je demande. – Oh, rien ! Il répond. Tu sais, les médias ont tendance à dire n’importe quoi et parfois, ils ne vérifient même pas leurs sources, il souligne. Je pense qu’ils ont un peu dramatisé la situation, comme toujours… Ils veulent juste rouvrir le débat sur les étrangers en France… C’est probable. Je me concentre à nettoyer la vitrine devant laquelle j’ai l’habitude de commencer mes journées. – Ils ne comprennent pas que les gens ne savent plus comment vivre tant la vie devient dure ! On paie plus qu’on ne gagne ! Forcément que les jeunes s’en vont vendre de la drogue ! Me lance Hector. Ils gagnent plus en une journée que toi en un mois ! Je ris faussement. Je ne suis pas vraiment haineuse envers ce sujet, mais ça ne me plaît jamais d’entendre que je gagne un salaire approximativement médiocre à travailler pour l’état pendant que d’autres, gagnent des milles et des cents à vendre de la drogue en bas du quartier. – Dis, me souffle mon chef, tu veux bien aller à ma voiture chercher mon téléphone ? Il demande. Je l’ai oublié ce matin et je ne veux pas laisser la boutique sans surveillance. Comme il me tend déjà la clé de sa voiture, j’accepte d’y aller. Je sors de la boutique pour marcher là où Hector m’a indiqué que sa voiture était garée. Une fois devant l’Audi, j’ouvre la portière en déprimant de l’idée de rêver d’avoir une telle voiture un jour. Je fouille dans la boite à gants pour trouver son téléphone et dès que je l’ai dans les mains, je sors de l’auto pour la fermer et marcher vers la boutique. Au moment où je passe la porte, des gens me bousculent pour rentrer dedans. Je me rends vite compte que ce sont des cambrioleurs quand l’un d’eux me pointe avec une arme qui n’a rien à faire dans ses mains. Tous cagoulés, je lève les mains à la limite de m’uriner dessus tant la peur me prends. – Prenez tout ! Lance l’un des hommes. Toi, viens-là ! Il me dit. Comme je n’ose pas broncher, il vient me chercher. Il me met dans un coin de la boutique et quand son regard croise le mien, je reconnais Farid. Je sursaute d’entendre un coup de feu pendant que Farid se tourne pour faire face à la situation. – Qu’est-ce que tu as fait !? Il hurle. – Il ne voulait pas donner l’argent ! Il n’y avait pas d’argent, on vient d’ouvrir… – Il faut la tuer, elle aussi ! Je sursaute encore quand l’homme qui vient de prononcer ces mots me pointe avec son arme. Là, ça y est, je pleure alors que Farid s’interpose déjà. – Il a appelé les flics ! Hurle le tireur. Il faut se barrer ! – On doit la tuer ! Redit l’autre. – On ne va tuer personne ! Crie plus fort Farid. Prenez ce que vous pouvez et on se barre ! Il ordonne. Je regarde Hector qui se vide de son sang derrière le comptoir de la caisse, puis je croise le regard de Farid parce qu’il me regarde comme si je devais le comprendre. Au loin, dehors, on entend les sirènes de police. – On peut sortir par derrière ? Me demande Farid. Je hoche la tête alors, il ordonne à son équipe de pacotille de sortir par derrière. – Il y a des caméras ? Je hoche encore la tête en lui précisant qu’elles ne fonctionnaient plus depuis hier et que l’on devait recevoir quelqu’un aujourd’hui pour y remédier. Il m’oblige tout de même à lui montrer la preuve que ça ne fonctionne pas et quand il a ce qu’il veut, il s’en va sans me dire un mot. Je cours rejoindre Hector, faisant pression sur la plaie sur sa poitrine, bien que je voie qu’il est déjà trop tard. Quand la police investie les lieux, on me fait sortir de la boutique pendant que des professionnels s’occupent de mon patron et que l’on m’emmène au poste pour m’interroger. Je regarde mes mains couvertes du sang séché d’Hector puis, je sèche mes larmes avec les mouchoirs en papier qu’on m’avait laissés en espérant que ça suffise à nettoyer le sang. Une femme rentre dans le bureau et s’installe derrière l’ordinateur pendant que deux types se plantent dans mon dos. – Comment vous allez ? Me demande la dame. Je ne réponds pas. – Est-ce qu’on peut passer à l’essentiel ? Je demande. – Vous voulez de l’eau ? Je dis que non par un signe de la tête et je regarde les types derrière moi. Je sèche encore mes larmes puis, je baisse la tête pour essayer de dégager le sang sur mes mains. – Pouvez-vous me dire comment cela s’est passé ? – On venait à peine d’ouvrir, je dis. Hector m’a demandé d’aller à sa voiture pour lui ramener son téléphone et quand je suis rentrée dans la boutique, ils sont rentrés et… Je hausse les épaules, me remettant à pleurer alors qu’elle attend la suite. – Ils m’ont mis à l’écart le temps de prendre ce qu’il y avait dans les vitrines, j’explique. Et un type a tiré sur mon patron en disant qu’il ne voulait pas lui donner l’argent de la caisse et qu’il avait alerté la police. – Il y avait de l’argent dans la caisse ? Me demande la dame. – Non, je dis. Enfin, si, tous les jours, on y laisse un peu de monnaie pour pouvoir rendre aux clients, si jamais ils paient en liquide, mais pas plus de cinquante euros. Elle tape tout ce que je raconte sur son clavier. – Vous pouvez nous décrire les individus ? Elle questionne. Combien ils étaient ? – Trois, je réponds. Il y en avait un qui vidait les vitrines, l’autre qui menaçait Hector et le troisième, il s’assurait que je ne bronche pas, je dis. – Vous avez vu quelque chose en particulier ? La couleur de leurs yeux ? Les vêtements ? Des tatouages ? – Non, je dis. Ils étaient tous en noir, je précise. Je n’ai pas fait attention à ça, j’avais peur. Je voulais juste qu’ils s’en aillent. – Vous n’avez pas communiqué avec eux ? Je secoue la tête pour exprimer une négation. – L’un d’eux menaçait de me tuer par peur que je sache qui ils étaient, donc… je n’ai pas vraiment essayée de parler avec eux. Elle semble me comprendre. Je me gratte la joue et je rebaisse la tête pour regarder mes mains en pleurant encore, bien que j’essaie de gérer l’émotion. – Est-ce qu’Hector va s’en sortir ? Je demande. – Malheureusement, non, il a succombé à sa blessure. Je le savais, mais je voulais qu’on me le dise. – Vous avez eu de la chance, me dit la flic. C’est surtout que c’était Farid. Ce n’était pas de la chance. – Est-ce que je peux rentrer chez moi ? Je demande. – Mon collègue va vous raccompagner, me dit la dame. Elle fait un signe en direction de mon dos alors, j'imagine qu’elle invite l’un des types derrière moi à me ramener. Je me lève et je sors du bureau après que l’on m’a raconté que si quelque chose me revient, il ne faut pas que j’hésite à venir leur dire. Je dis que je le ferais en sachant très bien que je ne reviendrais jamais dire quoique ce soit à ce sujet. – Pourquoi tu le protèges ? Me demande le flic à côté de moi. Je fronce les sourcils, patientant dans le hall que mon père viennent me chercher. Je regarde le type à côté de moi. Musclé comme jamais, dans des vêtements de civils, les cheveux mi-longs dont les mèches sont teintées en blond pendant que ses racines noires reprennent le dessus, il me regarde comme s’il cherchait la réponse dans mes yeux. – Ton histoire ne tient pas la route, il me dit. Ils auraient dû te tuer ou du moins, te menacer de ne rien nous dire et pourtant, tu es là et tu as donné des informations. Tu sais qui a fait ça et ce type, il a suffisamment confiance en toi pour t’avoir laissée la vie sauve alors que tu aurais pu voir quelque chose sur son collègue qui nous aurait permis d’aller le chopper. Je ne dis rien. – Je doute que tu sois dans le coup, il me souffle. Tu ne fais pas semblant d’avoir peur, il précise. Mais mes collègues, eux, ils vont se focaliser sur le fait que tu ne nous dis pas tout et ils vont surveiller le moindre de tes faits et gestes jusqu’à trouver ce qu’ils cherchent. – Je veux juste rentrer chez moi, je dis. – Tu risques aussi gros que lui à le protéger, me dit le flic en me tendant une carte. Si jamais tu changes d’avis, il souffle. Demande Mike, il précise. Plus je le regarde, plus j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. – On se connaît, non ? Je questionne. – Tu connaissais mon petit frère, il me dit. Xavier, il me précise. Une victime des griffes du réseau de Farid. Je me souviens. Ils avaient torturé Xavier parce qu’il était entré dans la BAC. Il est mort sous la torture. J’imagine que si lui, il est là et qu’il cherche à ce que je lui donne un nom, c’est parce qu’il veut se faire justice. – Il faut juste que tu me donnes son nom, me dit Mike. Je refuse d’un signe de la tête, me remettant à pleurer. – Où est ma fille !? Rentre dans le commissariat mon père. Mon Dieu, Marion ! Mon père me rejoint pour me prendre dans ses bras, puis taper son scandale aux gens présents dans le poste, leur hurlant que c’est leur faute si tout cela arrive, qu’ils devraient les mettre en taule plutôt que d’attendre que la journée passe. Si je vois bien que certains des flics perdent patience, je vois surtout que Mickaël essaie de calmer mon père pour le faire sortir de là. Je monte dans la voiture sans attendre, même si mon vieux continu de proférer ses menaces de papa en colère contre Mike. Je sèche encore mes lames, fixant la carte du baceux que j’ai toujours dans la main. Quand papa me rejoint pour démarrer la voiture, je regarde sur ma droite pour voir Mickaël. Bienvenus à Primera, le quartier de la drogue et de la violence. Là où les dealeurs règnent en maître et nous, les habitants qui n’ont rien demandés, vivons de traumatismes plus atroces les uns que les autres. 

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