Partie 3

1195 Words
«J'vois les restes de bons sentiments dans mon cœur, incorporés, Emportés par un corbeau, Incarné par ton corps» Satis Ils m'ont enfermée dans une grande chambre. Tout ce que j'ai entendu, c'est le bruit de la serrure. Mais je n'y ai pas prêté oreille. La beauté du lieu m'étonnait. Je n'ai jamais pu accéder à une chambre aussi belle Et aussi incroyable. Les murs sont peints de papiers pâles. Un rose, qui me fait penser à la couleur de mes paumes recouvertes de plaies. Je n'ai pas compris pourquoi, mais le fameux «chef» m'a dit: «Va prendre une douche, habille-toi et rejoins-moi dans mon bureau. » Son ton était tellement autoritaire que j'ai oublié de lui demander où est son bureau. Je me débrouillerai. J'enlève progressivement le tas de chiffon qui me sert d'habit devant le grand miroir de la chambre. Un corps osselé. Voilà ce que j'ai. J'aurais aimé me recroqueviller sur moi-même pour paraître beaucoup plus petite, mais malheureusement, je suis grande de taille. Pas plus que ce fameux chef , mais plus que mon frère Steve lui même. Je ressemble à un palmier..comme m'a toujours dit ma ma génitrice. Heureusement que j'ai les cheveux courts. J'ai oublié de vous parler du piercing que j'ai dans les fosses anales. C'est mon frère qui me l'a fait. Avec une aiguille. Il a ensuite mis un anneau à l'intérieur pendant que je me débattais. Il a balancé toute la haine qu'il a pour moi à la figure en me disant : « Voilà. Tout comme les vaches tu as un piercing. Comme un vulgaire animal. N'oublie pas que contrairement à toi, les vaches sont potelées. Te voilà donc au-dessous de la raison animale elle-même. » J'ai pleuré. C'est tout ce que je sais faire après tout. Me voilà donc dans cette salle de bain, très différente du jardin dans lequel je me lave d'habitude. J'entre dans la baignoire, et pour la première fois depuis la mort de mon père, je me lave avec de l'eau chaude. Je suis surprise.. C'est magique. Je profite à fond. À un moment je me lève. Je m'essuie rapidement et me pommade. Je sors et vais dans la chambre. J'ouvre l'armoire, et je pousse un cri de surprise. Il y a des vêtements à l'intérieur !! C'est vrai que c'est normal.. mais je suis quand même étonnée par cette grande quantité de vêtements fraîchement pliés. Je prends un habit au hasard. Je tombe sur une robe noire avec une fermeture devant. Je mets  un caleçon neuf ! Je mets la robe qui m'arrive jusqu'aux pieds. Elle prend malheureusement mon abominable forme. La fermeture s'arrête en bas du creux de ma poitrine. Je trouve que cette robe est jolie..mais je n'ai pas le pouvoir de la porter. Je ne la mérite pas. Je me préparais à l'enlever quand j'entends ... ? : Madame, Le chef demande à ce que vous le rejoigniez tout de suite ! Je souffle. Je laisse mes cheveux comme ça, vu qu'ils sont courts. Je ne prends pas la peine de les peigner. Je porte des sandales noires, me parfume ( extraordinaire). Je sors de la chambre. Je vois une jeune fille qui a à peu près mon âge. Elle est blanche de peau et je la trouve magnifique. Elle : Je suis Hana. Je vais m'occuper de vous. Suivez-moi je vous prie. -D'accord. Je la suis en gardant les yeux rivés au sol. Nous longeons un couloir et arrivons devant une grande porte toute noire. Elle frappe et j'entends une grosse voix dire : « Entrez. » Hana : Allez-y. -Merci. J'ouvre la porte et entre dans l'immense salle. Elle est en blanc-Noir. Il y a un bureau, peint aussi en noir, et sur celui-ci se trouve un homme assis. À ma vue il se lève et me fait signe d'avancer. Je le fais sans broncher. Il me fait signe de m'assoir, et le tout sans prononcer un seul mot. Je le fais encore. Il s'assoit juste devant moi. Sa carrure me dit quelque chose. Il est bronzé de peau, et est magnifiquement beau. Il a un visage que je trouve parfait. Une bouche pulpeuse, agréable à regarder. Il a les yeux d'un bleu clair envoûtant. Ses cheveux sont bouclés et noir foncés. Lui : Présente-toi. Je fronce les sourcils quand je reconnais sa voix... C'est lui ! Le chef des hommes qui sont venus dans ma classe. Il me regarde froidement, et son regard me glace autant l'âme que le sang. -Je..m'appelle Satis. Miséricordia Satis. J'ai 18 ans. Lui : C'est tout ? -O..Oui. Il me regarde bizarrement. -Je veux rentrer chez moi. Ses yeux m'ont lancé des flammes. Il s'est mis la seconde d'après à me sourire sournoisement. Lui : On ne part pas sur un coup de tête lorsqu'on est devant le chef de la mafia latine. J'écarquille les yeux. Une mafia ?! Mais dans quoi suis-je entrée ? Malheureuse Satis.. -Je.. je vous en supplie, je n'ai jamais rien fait à personne. Tout ce que je veux, c'est partir avant que Madame Vis.. Je me stoppe net. J'ai failli dire une bêtise. Si elle avait appris que j'osais parler de tout ce qu'elle me faisait à quelqu'un elle me punirait. Lui : Continue. -N..non. Je veux juste rentrer chez moi. C'est tout. Lui : Tu rentreras quand j'aurais envie que tu rentres. -Mais- Lui : Ça suffit. -Je ne peux pas rester ici !! Lui : Tu restes si j'en ai envie. J'en ai marre. Pourquoi tout le monde me traite comme un objet où que je sois ? Personne ne demande mon avis. Lui : Ou si tu veux.. je peux toutefois te punir. C'était la phrase de trop, je pense. -Non, NON, PAS DE PUNITION, JE NE VOUS AI RIEN FAIT. Je me lève brusquement de ma chaise. Ils vont encore me frapper. Ils vont encore me déchirer la peau avec un couteau. Mes membres tremblent, et je deviens hystérique. L'homme qui est devant moi se rapproche. Je me prépare à m'en aller mais il m'attrape fortement par le poignet. Lui : Personne ne me fuit, Satis. A part mes ennemis bien sûr. Tu veux être mon ennemie ? Je fais un geste négatif de la tête. Il m'attrape par la taille pendant que je suis toujours tremblante. Il se baisse afin de se rapprocher de mon oreille. ?? : BÉBÉ, T'ES LÀ ? Une femme entre dans le bureau. Elle me regarde de la tête au pied avec dégoût. Ça me blesse tellement que ça me fait plaisir. Dur paradoxe. Je suis habituée à ce genre de regard. Je suis habituée à être immolée comme un agneau. Il est vrai que je suis en-dessous d'eux.. Finalement, je pense être née trop tôt... ou peut être trop tard. Je ne devais pas être en vie vu le dégoût que je provoque en certaine personne. Et dommage est de constater que cette femme est magnifique, contrairement à moi. Elle possède des formes là où il faut, elle a de longs cheveux bruns et un beau visage. Au fait, elle est tout ce que je ne suis pas et que je ne serai jamais.
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