Prologue
Prologue:
Moi: Mais papa enfin!
Lui: N'insistes pas ma décision est prise.
Moi: Tu n'as même pas essayer de m'écouter!
Elle: Quand l'homme parle, la femme écoute et se tait.
Moi: Maman!... 0_0...
Je n'arrive pas à croire qu'elle soutienne la décision de papa. Qu'est-ce que je dis?... Elle a toujours été de son côté de toute fâçon. Mais j'espérais pour une fois qu'elle prenne ma défense vu les enjeux.
Moi: comment vous pouvez prendre de telles décisions?
Lui: Ce n'est pas à toi de décider ma fille mais à moi. Et j'estime que tu as trop fait l'école. Dans nos traditions la femme ne doit même pas y mettre les pieds mais toi tu y es allée alors maintenant c'est fini.
Moi:...mais...
Quoi? À cause de ces stupides traditions encore?...je ne sais même plus quoi dire, quoi faire pour les convaincre de me laisser continuer.
Lui: En plus de ça payer devient assez difficile.
Moi: Donner 2000 par an c'est ce que tu ne peux pas faire?
Elle: Cécile!
Lui: Apprends à bien répondre à tes parents, enfant impolie!... Tout ça c'est à cause de cette école. Tu deviens sauvage de jours en jours, tu dois re apprendre le respect.
Moi: Mais papa l'école peut nous apporter tellement plus. Grâce aux diplômes que j'obtiendrais je pourrais faire tellement de choses.
Lui: Au village on a pas besoin de diplômes mais de femmes obéïssantes.
Moi: 0_0...
Je regardais mon père stupéfaite, puis ma mère. Ils sont sérieux là?
Moi: Donc vous jurez que j'arrête d'apprendre?
Lui: C'est ce que j'ai dis oui...
Moi:...
Lui: Au lieu de perdre ton temps à l'école, tu devrais plutôt aider ta mère au champ. Elle a besoin de toi pour cultiver le manioc et entretenir les plantations.
Moi:...
Lui: En tout cas je ne veux plus te voir mettre les pieds dans cette enceinte.
Moi:...
Je ne disais plus rien. C'était bien mon père ça. Il était sérieux. Ce matin quand ma mère m'a fait appel à l'extérieur de la case me disant que mon père voulait me parler...je ne me doutais pas que c'était cette nouvelle qu'il voulait m'annoncer. Moi, sa propre fille il veut me faire arrêter l'école pour travailler dans les champs...tout ça parce qu'il estime que ça perverti ma façon de penser alors qu'au contraire ça m'ouvre les yeux, j'y découvre plein de choses mais maintenant tout ça c'est de l'histoire ancienne. Quand je pense que j'ai insisté pour y aller, sans ça il ne m'aurait même pas mis la-bas. Que pensera tante Anne si je lui dis ça?... Elle sera surement furieuse.
Elle: Maintenant vas laver les assiettes.
Je me suis levée sans trop parler. J'ai besoin de m'éloigner d'eux donc aller à la rivière m'occuper des assiettes ne me pose pas problèmes. Je suis entrée dans la case qui nous sert de cuisine. Notre maison est un ensemble de trois cases. Une me sert de chambre, une autre sert de chambre à mes parents et la troisième sert de cuisine.
J'ai pris tout ce qui y avait de sale, je l'ai mis dans une cuvette. Vu que je fais la vaisselle au jour le jour, il n'y a pas beaucoup à laver. La seule difficulté est de trouver un moyen pour rendre leur brillance aux marmites noircies par le feu de bois. Mais bon c'est mon lot au quotidien.
Je n'arrive toujours pas à croire que je vais arrêter d'apprendre, je suis arrivée à la rivière avec cette seule pensée en tête. Il n'y avait encore personne, c'est normal j'ai l'habitude de me réveiller tôt. J'ai relevé légeremment mon pagne et je suis entrée à l'intérieur pour ne pas avoir à me courber. La rivière est peu profonde, l'eau m'arrive au niveau des genoux. J'ai pris mon savon et mon lave marmite et j'ai commençé mon travail.
>, cette phrase n'arrêtait pas de tourner en boucle dans ma tête. Ça me frustrait. Une vieille femme est arrivée à la rivière, ah...enfin une.
Elle: Mbolo oh ma fille.
Moi: Mbolouani maman. :)
Elle: Hmmm...:)
Elle me fit un sourire aimable avant de se mettre à faire sa lessive. Moi aussi je recommançai mon boulot, faire briller ces satanés marmites.
...: Bonjour ma copine.
Je levai les yeux pour tomber sur le visage tout sourire d'Astride.
Moi: Bonjour, ça va?
Elle: Oui et toi?
Moi: Moi ça ne va pas du tout.
Elle s'asseois au bord de la rivière prenant soin de tromper ses pieds à l'intérieur. Astride c'est ma seule amie dans tout le village, elle et moi avons le même âge à savoir 17 ans.
Elle: Qu'est-ce qui ne va pas?
Moi: Mes parents ont décidés que j'arrête l'école.
Elle: Ah...mais tes perents là ont quoi?
Moi: Je ne sais pas.
Elle: Ils sont bêtes hein...ils ont une fille intelligente et il lui font ça?
Je sentais qu'Astride se mettait en colère, ses yeux devenaient rouges. Ses parents sont morts quand elle avait 12 ans, d'après les villageois c'était d'une manière mystique mais moi je ne lui ai jamais posé la question. Vu qu'elle a du se debrouiller sans parents, quand elle entend ce que les miens me font, ça l'exaspère.
Elle: Au nom de quoi hein?
Moi: La tradition...apparement je n'ai pas le droit d'y aller.
Elle: Sincérement il faut faire quelque chose pour eux.
Moi: Hmmm...mais quoi?
Elle: Je ne sais pas.
Moi: Moi j'ai déjà tout dit, mon père est catégorique et comme ma mère est moutonne , elle le suit.
Elle:...
Moi: Hmmm( soupir)
Elle: Ça ira ma copine.
Elle me prit dans ses bras et ensuite elle m'aida à faire la vaisselle. Vu qu'elle vit seule, elle n'a pratiquement rien à laver. Après on a discuté encore un peu avant que je ne la laisse. Comme d'habitude au cours de ma journée, après avoir fais la vaisselle,j'aide ma mère à cuisiner. Après une petite visite au champ qui me fit terminer mon boulot en soirée. je décidai de prendre le linge pour aller le laver mais au moment où je veux me rendre à la rivière, mon père m'y interdis.
Lui: Où vas-tu à cette heure?
Moi: Faire la lessive.
Lui: Non, la nuit va tomber, de mauvaises choses se baladent quand il fait noir.
Moi: Mais...
Lui: Écoutes un peu ce qu'on te dit et éxécutes!
Okay...je retournai tranquillement dans ma case. Il parle comme si c'était pas aussi son linge que j'allais laver. Tchup...je me suis allongée sur mon matelas.
Depuis le matin on parle mais je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Angayi Cécile Aurore, fille de Angayi Gislène et de Ngoua Robert. J'habite dans un petit village perdu appelé Lwami, situé dans le haut-ogooué. Je suis Ndumu de part ma mère et Fang de part mon père. Je porte le nom de ma mère parce que chez nous, nous sommes matriacat. Ici et surtout spécialement dans ma famille, la tradition compte énormement si bien que parfois mes parents consultent les ancêtres pour des décisions importantes. C'est ma tante, la soeur de ma mère Angayi Anne qui m'a donné envie d'apprendre parce que elle, elle a fait les études et aujourd'hui elle vit à Libreville et à deux magasins de vêtements la-bas. À chaque fois qu'elle venait au village, elle me répétait toujours que c'est important, qu'il ne fallait jamais compter sur les hommes, ne pas les suivre mais d'abord penser à soi même. J'admire tellement cette femme, c'est grâce à elle que j'ai poussé mes parents à me mettre à l'école. Déjà au début mon père était rettissant à cause des coutumes mais j'ai su le convaincre. Ma mère comme je l'ai dis tout à l'heure c'est un mouton. Elle suit tout ce que son mari lui dit parce que selon la coutume une femme doit être soumise. Elle n'ouvre presque jamais sa bouche devant lui. Moi je rêve de sortir de ce village, d'aller visiter Libreville, d'y vivre même. Je suis fatiguée du calme de ce village, toujours la même routine, voire les même gens ça me fatigue. Je rêve d'autre chose. À force de parler de changement j'ai eu une soudaine envie de prendre l'air donc je suis sortie de la case et ai commençé à marcher derrière les cases. Il fait nuit noir mais je suis habituée à cette obscurité. Ce calme, sentir l'air circuler ça fait du bien. À un moment j'ai entendu du bruit juste derrière moi donc je me suis tournée pour voir qui c'était. Malgré la noirceur de la nuit je reconnu la personne.
...: Bonsoir Aurore. :)
Moi: 0_0... Qu'est-ce que tu fais là!
Prière d'aimer et de commenter svp...:)