L’attaque des Cheyennes

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L’attaque des CheyennesLe soleil n’était pas encore très haut dans le ciel, lorsque la sentinelle guettant sans interruption dans le mirador, hurla : –Les voilà, les voilà ! Brusquement ce fut la ruée dans la cour du fort. Les hommes s’activèrent fébrilement aux ultimes préparatifs, obéissant aux ordres du général Douglas, et dans une parfaite discipline chacun d’eux gagna son poste de combat. Le cœur de tous alors se serra d’effroi, car de tous côtés les Indiens arrivaient, points minuscules pour les plus éloignés, déjà proches pour d’autres, sortant de la forêt. Il y en avait partout, naissants, innombrables, comme dans un mauvais rêve. Edwina attendait dehors en compagnie de sa mère et de ses sœurs, et ce n’était pas l’envie qui lui manquait de rejoindre son mari ; armée d’un fusil, elle savait qu’elle serait utile, mais il n’accepterait jamais pas plus que son père. Celui-ci d’ailleurs, les apercevant, se dirigea de leur côté. Il leur conseilla de s’abriter dans le dépôt de munitions sans plus tarder. Les trois femmes et l’enfant s’assirent sur des caisses d’armes. L’angoisse les tenaillait si fort qu’elles ne pouvaient dire un mot, et bientôt, elles entendirent nettement l’épouvantable cri de guerre des Peaux-Rouges, cri continuel tout au long de l’attaque qui mettait les nerfs à vif. Edwina fit quelques pas. Elle hasarda un regard par une toute petite fenêtre percée dans la cloison de bois. Une volée de flèches venait déjà de faire des victimes, malgré un feu nourri. À partir de cet instant, elles ne purent sortir qu’à la nuit quand le calme régnait de nouveau.
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